Démission : quel est le meilleur moment de l'année pour se lancer ?
C'est le vôtre ! Voici les éléments à avoir en tête.

En France, la saison des démissions n’a pas encore démarré… En effet, le boom des démissions commence généralement en septembre pour se terminer en décembre/janvier de l’année suivante. Pourquoi une saisonnalité si forte ? Probablement à cause des vacances d’été. Après une pause estivale de deux, trois ou quatre semaines, tous les salariés ne reviennent pas dans les starting-blocks à la rentrée. Loin de là. Et ils ont eu du temps pour réfléchir à leur avenir et prendre des décisions importantes.
Pour autant, on ne choisit pas toujours son moment et un salarié peut être tenté de démissionner à n’importe quelle période de l’année. Voyons quels sont les éléments importants à prendre en compte pour réfléchir à votre timing de démission et trouver votre moment de l'année idéal.
Implications financières
Avant de remettre votre lettre de démission, pensez aux différentes primes que vous percevez dans l’année. Autant toucher votre prime annuelle ou votre intéressement avant de quitter l’entreprise, non ? La plupart du temps, ces primes sont conditionnées à votre présence effective sur une période donnée. C’est notamment le cas de l’intéressement, que votre entreprise doit vous verser au prorata de votre présence sur une année, y compris si vous n’êtes plus présent au moment du versement à N+1. Suivant où vous en êtes dans votre réflexion, attendre d'avoir effectué une année complète peut être avantageux.
Soyez également stratégique avec vos congés payés. Les congés que vous n’avez pas utilisés vous seront rétribués financièrement via votre indemnité compensatrice de congés payés. Si vous avez déjà en tête de démissionner bien avant le 31 mai - fin de la période de référence –, et que vous n'avez pas un besoin criant de repos, gardez vos congés sous le coude pour faire grossir votre solde de tout compte à la fin de votre contrat.
Préavis
Si vous rêvez de rendre votre tablier, de claquer la porte ou de faire un mic drop à l’américaine, sachez qu’une démission dans la vraie vie n’a rien à voir avec le cinéma… Et ce, pour une bonne raison : le préavis de départ. Veillez à ne pas l’oublier car vous allez devoir rester en poste encore plusieurs semaines après avoir officiellement démissionné (de façon plus ou moins spectaculaire). D’un à trois mois selon votre ancienneté, votre statut et votre convention collective.
Par exemple, si vous démissionnez en ce mois de mars 2025, vous ne serez officiellement libéré de votre contrat qu’au mois de juin dans le cas où vous auriez plus d’un an d’ancienneté et cadre – sous réserve de ce que précise votre convention collective. Il existe également des cas de dispense de préavis.
Projets en cours
Démissionner en pleine période de projets importants pour votre équipe ou votre entreprise risque d’impacter négativement vos relations professionnelles et votre réputation. Essayez de choisir une période où votre départ aura le moins de conséquences négatives pour votre entreprise et/ou votre équipe. Cela sera également bénéfique pour votre bien-être : c’est toujours plus agréable de tourner une page professionnelle après avoir clos un chapitre qu’en étant au milieu d’un livre ouvert.
Marché de l’emploi
S’il y a une saison des démissions, il y aussi une saison des recrutements. Traditionnellement, les entreprises recrutent souvent en septembre/octobre et de janvier à juin. Cependant, ce n’est pas vrai dans tous les secteurs et la période de l’été offre également des opportunités sous-estimées pour se faire embaucher.
Ce qui est sûr, c’est que si vous n’avez pas une promesse d’embauche d’une autre entreprise au moment de démissionner, mieux vaut être stratégique quant à votre future embauche post-démission. Consultez les offres d’emplois, ayez en tête la saisonnalité de votre secteur ou bassin d’emploi et soyez clair avec vous-même sur votre volonté de retrouver un poste tout de suite ou de souffler quelques mois… Avant de démissionner, prévoyez toujours l’après et tentez de planifier votre démission en fonction des cycles de recrutement de votre secteur d’activités.
Ancienneté / expérience
En parlant de l’après : c’est toujours bien d’avoir accumulé suffisamment d’expérience ou d’avoir des projets concrets à présenter à vos futurs recruteurs. De plus, vous pouvez être certain qu’on vous demandera pourquoi vous avez quitté votre entreprise lors d’un futur entretien d’embauche. Répondre « j’avais le fait le tour de mon poste » ou « je n’avais pas de possibilités d’évolution » n’aura pas la même portée après 1 an d'ancienneté qu’après 5 ans.
Par ailleurs, votre ancienneté vous donne droit à de nombreux avantages financiers lors d'un départ négocié (rupture conventionnelle, licenciement), que vous risquez de perdre avec une démission sèche. C'est un élément financier à prendre en compte avant de vous précipiter. Sachez que, hors préavis, une procédure de rupture conventionnelle dure entre un et trois mois.
Temps de réflexion
Le meilleur moment pour démissionner n’est certainement pas celui où vous prenez une décision hâtive. Parfois, la fatigue et la lassitude signifient surtout qu’on a besoin de vacances ! Ce n’est pas pour rien que les salariés démissionnent plus en septembre, c’est parce qu’ils ont pris un temps de réflexion lors de leur congé estival pour faire le bilan et murir leur décision. Mais d'autres reviennent remotivés, prêts à travailler et en ayant abandonné leurs envies de démission. Veillez toujours à prendre un temps de réflexion avant d’acter votre décision.
Santé mentale
Finance, préavis, projets, CV… Certes, ce sont des éléments à prendre en compte. Mais si vous subissez du harcèlement, que votre santé mentale ou physique est malmenée, le timing s’imposera à vous. Et tant pis pour cette prime X ou ce projet Y. Sans aller jusqu'à évoquer des cas graves, si vous sentez que votre confiance en vous s’abime, que votre épanouissement personnel décline et que vous allez au travail avec la boule au ventre, alors il est sans doute temps d’agir et de partir. Que ce soit par une rupture conventionnelle ou une démission.
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