Date d'embauche : quel est le meilleur moment pour commencer un nouveau job ?

Vous venez de décrocher le poste ? Félicitations ! Vous allez bientôt recevoir votre contrat de travail, sur lequel vous allez pouvoir vérifier de nombreuses informations : salaire, statut, missions, horaires, etc. Mais une autre information évidente s’y trouve, que peu de salariés pensent à négocier alors qu’elle est pourtant essentielle à bien des égards : la date d’embauche, c’est-à-dire le moment où vous allez officiellement commencer votre nouvel emploi.

Les enjeux légaux autour de la date d’embauche

« Quand êtes-vous disponible pour commencer ? » est une question classique de l’entretien d’embauche. Si vous n’êtes pas déjà en emploi et que vous n’avez pas de vacances prévues dans les semaines à venir, vous aurez sans doute tendance à répondre comme la plupart des candidats : «  Je suis disponible tout de suite  ».

Sachez d’abord que la date d’embauche n’est pas une information anodine. C’est le début de votre contrat de travail, qui implique des obligations pour l’employeur comme l’employé. A partir de cette date, l’employeur est ainsi tenu de vous fournir du travail, de vous rémunérer en contrepartie ou encore d’assurer votre sécurité. De votre côté, vous êtes tenu de suivre les directives de l’employeur, à savoir : effectuer votre travail.

Votre date d’embauche est aussi le point de départ du calcul de votre ancienneté dans l’entreprise. Cela peut avoir son importance pour une éventuelle prime d’ancienneté ou encore l’octroi de congés supplémentaires.

Bon à savoir  : Si un employeur vous adresse une promesse d’embauche sans date d’embauche précise, il s’agit en fait d’une simple proposition d’embauche : il peut se rétracter sans risque à tout moment.

Date d’embauche : ce qu’il faut savoir en tant que salarié

Votre date d’embauche est négociable ! Dans la plupart des cas, l’employeur va vous proposer une date, mais vous êtes tout à fait libre de faire une contre-proposition… qu’il est également libre de refuser. Mais pourquoi négocier ? De son côté, l’employeur a ses propres contraintes et peut se montrer plus ou moins souple vis-à-vis de celles-ci. S’il ne vous les a pas exposées clairement, n’hésitez à pas à lui demander des précisions à ce sujet pour pouvoir proposer une date cohérente quant à ses besoins.

A quelle période du mois vaut-il mieux commencer ?

Et les vôtres, quelles sont-elles ? Premier élément à avoir en tête : votre salaire est mensualisé. Ce qui veut dire que si vous commencez le 15 du mois, votre première paie sera amputée de moitié. Le risque est donc de vous mettre en difficulté financière le mois suivant votre prise de poste. Dans l’euphorie d’un nouvel emploi, on peut vite oublier cette donnée pourtant capitale.

Et si vous décrochez un nouveau poste après une période de chômage, vous allez devoir sortir votre calculatrice. En effet, vous pouvez en théorie cumuler vos allocations chômage (ARE) avec votre nouveau salaire (dans la limite de la durée de vos droits) … à condition de ne pas dépasser un certain plafond, censé correspondre à votre ancien salaire brut. La formule retenue par France Travail (anciennement Pôle emploi) est la suivante :

Plafond = Salaire Journalier de Référence X 30,42

Le cumul de vos droits restants (quinze jours dans cet exemple) et votre nouveau salaire ne doivent pas dépasser ce plafond. Dans les faits, si votre nouveau salaire est équivalent ou supérieur à celui que vous perceviez auparavant (et c’est tout le mal qu’on vous souhaite !), vous avez de grandes chances de perdre vos droits… Là aussi, cela pourrait vous mettre en difficulté.

A quelle période de l’année vaut-il mieux commencer ?

Vous n’aurez pas toujours le luxe de choisir à quel moment de l’année vous pouvez commencer un nouveau poste. Mais si c’est le cas, gardez en tête que commencer un emploi en plein milieu de l’année entraînera certaines conséquences en ce qui concerne votre impôt sur le revenu.

Le montant de votre impôt est en effet calculé sur N-1, en partant du principe que vous percevez un salaire identique chaque mois de l’année. La somme que vous devrez au fisc en 2024 sera ainsi calculé sur vos revenus de 2023. Le prélèvement à la source mensuel est une sorte d’avance en attendant la régularisation annuelle, à la hausse ou à la baisse, qui intervient tous les ans avant l’été.

Or votre taux de prélèvement étant déterminé par votre salaire à N-1, une fluctuation de rémunération en cours d’année aura deux types d’impact :

• Soit votre taux de prélèvement sera trop élevé par rapport à votre nouveau salaire. Dans ce cas, l’administration fiscale vous remboursera la différence l’année suivante… mais vous aurez perdu de la trésorerie en attendant.
• Soit votre taux de prélèvement sera trop bas par rapport à votre nouveau salaire. Dans ce cas, vous allez devoir vous acquitter de la différence l’année suivante. Une régularisation qui peut correspondre à une somme parfois importante.

Il est bien sûr possible de faire varier son taux en cours d’année. Mais les délais de transmission peuvent varier entre un et trois mois. Sur le plan fiscal, mieux vaut donc commencer en début d’année ou après septembre, mois de prélèvement de l’impôt sur le revenu.

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