Daniel Moquet : « L’amélioration de nos pratiques vise avant tout à simplifier le quotidien de nos collaborateurs »

Avec plus de 40 000 chantiers par an, Daniel Moquet est LE spécialiste de l’aménagement paysager chez les particuliers en France, Angleterre et Belgique. Ses prestations répondent à toutes les envies de sa clientèle : allées, terrasses, clôtures, pergolas, création paysagère… « Nos clients font appel à nous pour se simplifier le quotidien. Leur premier réflexe est souvent de vouloir tout bitumer pour être tranquilles, constate Pauline Moquet, directrice générale du réseau. Notre rôle est de trouver un compromis en les orientant vers des solutions plus écologiques… mais qui restent faciles d’entretien ! »

Bien que cet engagement ne date pas d’hier, le réseau a décidé de renforcer ses actions en matière de développement durable. « Nous avons toujours privilégié des revêtements drainants et nos fournisseurs sont triés sur le volet. On s’est tout de même dit qu’il serait intéressant de les évaluer ! Les résultats ne nous ont pas surpris, mais ils appuient notre propos auprès des clients. Ils nous donnent aussi des axes d’amélioration en interne. » Des optimisations qui prennent également en compte le bien-être des équipes sur le terrain !

La création d’un indice de notation environnementale

L’entreprise a d’abord analysé le cycle de vie de ses solutions afin d’évaluer leur impact sur l’environnement. Tout a été passé au crible, « de la matière première à la fabrication, en passant par le transport, la mise en œuvre sur les chantiers et la fin de vie des produits ».

Ce travail a permis de calculer une note environnementale et sociale pour l’ensemble de la gamme, suivant la méthodologie proposée par l’ADEME (Agence gouvernementale de l’Environnement et de Maîtrise de l’Energie). Le DM-Score classe les solutions en quatre catégories : A, B, C et D, de l’impact le plus faible à l’impact le plus fort. « Les clients qui sont sensibles à la question peuvent ainsi choisir leurs produits en connaissance de cause. »

Une analyse suivie d’actions concrètes

Fort des résultats de cette enquête, le service R&D de l’entreprise s’efforce d’améliorer le score des mauvais élèves du classement. Pauline prend l’exemple du gravier stabilisé drainant Alvéostar ®, utilisé pour créer des allées au domicile des particuliers. « Les plaques alvéolaires qui maintiennent les gravillons étant constituées de matières plastiques, nous avons mené des tests qui ont conduit à réduire leur épaisseur pour consommer moins de matières premières. Sans rogner sur la qualité pour autant ! »

Le transport a aussi fait l’objet d’une attention particulière en raison de ses fortes émissions de gaz à effet de serre. « C’est le critère le plus impactant, confirme Pauline. Nous avons donc exclu les produits non fabriqués en France ou en Europe de notre catalogue. Lorsque nous recherchons de nouveaux fournisseurs, nous privilégions au maximum les circuits courts et les acteurs locaux. La provenance des matériaux est hyper importante pour nous ! »

De meilleures conditions de travail sur les chantiers

Autre indicateur pris en compte dans le calcul de la note : la pénibilité liée à la pose des produits. « Les difficultés de mise en œuvre sur les chantiers sont étudiées avec soin. Port de charge, bruit, temps de pose… On a toujours fait attention à la santé de nos paysagistes, mais cette évaluation nous permet d’aller encore plus loin dans la prévention. Plus de 1 000 collaborateurs ont bénéficié de formations l’an dernier et le partage de bonnes pratiques est fortement encouragé au niveau local. »

Daniel Moquet ne se contente pas de sensibiliser ses collaborateurs aux bons gestes et postures. « Nous développons aussi des outils innovants pour diminuer le travail physique. Nous avons, par exemple, conçu une brouette gravillonneuse électrique qui soulage les équipes sur le terrain. Cela leur évite de déposer le gravier à la main ! »

Le retour du jardin au naturel

Ces divers engagements créent une forte émulation en interne. « Tout le monde est sensible à la démarche », se félicite la directrice générale. Loin de se reposer sur ses lauriers, l’entreprise compte bien poursuivre ses efforts pour réduire au maximum l’impact de ses activités. « C’est un travail constant d’amélioration continue, nous n’en sommes qu’au début ! »

L’entreprise anticipe déjà le retour du jardin au naturel, « moins structuré et plus autonome qu’aujourd’hui ». « Les zones proches de l’habitat seront toujours entretenues, quand d’autres seront laissées en l’état pour favoriser la biodiversité. Le choix des végétaux doit aussi être bien réfléchi, tout comme le système de paillage. Il faut s’adapter au climat. Un jardin de style méditerranéen dans le Nord, ce n’est pas idéal ! »

La prise en compte de ces évolutions n’empêche pas le réseau de rester fidèle à son ADN. « L’amélioration de nos pratiques vise avant tout à simplifier le quotidien de nos collaborateurs. C’est indispensable pour qu’ils prennent plaisir à satisfaire les clients ! »