Critères de recrutement : ces compétences transverses décisives

Au moment de postuler, le maître-mot chez les candidats est compétences. Compétences techniques, compétences comportementales, expériences, etc. Se porter candidat à une offre d’emploi c’est faire ressortir un faisceau de connaissances et savoir-faire pour démontrer son adéquation avec le poste à pourvoir. L’Apec, l’Association Pour l'Emploi des Cadres, a publié il y a peu un rapport sur l’évolution des métiers et des compétences, et prouvé une nouvelle fois que les attentes des recruteurs ont évolué ces dernières années.

De plus en plus de compétences transverses sont attendues

Les transformations qu’a connues le monde du travail ces dernières années (digitalisation, robotisation, règlementation, innovation, transition énergétique, mondialisation…) ont progressivement fait émerger de nouveaux métiers. Il reste que les métiers réellement nouveaux sont marginaux, alors que la très grande majorité d’entre eux se transforment et nécessitent une adaptation à l’évolution des compétences désormais requises pour les exercer.

Les auteurs du rapport ont alors dégagé un ensemble de nouvelles compétences, qu’ils qualifient de transverses, et devenues indispensables « en plus des compétences spécifiques à chaque fonction, sur lesquelles il peut y avoir des exigences d’expertises » précisent-ils. Il ne s’agit pas de maîtriser toutes ces nouvelles compétences dès le début de son parcours professionnel, mais d’être conscient qu’elles seront un atout pour les employés qui voudront continuer à évoluer dans leur métier et leur entreprise. Les premiers concernés sont les ingénieurs et techniciens, même si l’ensemble des salariés sont impactés de près ou de loin par l’évolution de leurs missions et de leurs savoir-faire.

• Identifier ses compétences transversales : la clef pour changer de métier

Se former aux nouvelles réglementations

Pour faire face aux défis de la réglementation, bon nombre de salariés devront avoir des appétences, si ce n’est de solides connaissances concernant les sujets technico-réglementaires. Il ne s’agit pas d’être un expert en droit, mais d’être capable d’appréhender les impacts des nouvelles réglementations.

Etre « digital native »

Les compétences dans la maîtrise des outils digitaux, de la modélisation et du traitement des données dépassent désormais la simple utilisation des outils bureautiques, voire des outils décisionnels. Les indicateurs de suivi, les outils d’aide à la décision ont envahi le quotidien et il est demandé aux salariés concernés de tirer au maximum profit de ces outils pour accroître leur performance.

Gérer les projets comme les équipes

Les projets sont devenus de plus en plus complexes, en plus d’être devenus également collaboratifs. Les ingénieurs en charge de leur gestion doivent donc savoir piloter ou travailler au sein d’équipes multidisciplinaires, voire multiculturelles. Sans oublier les méthodes de management qui, elles aussi ont évolué, pour devenir moins hiérarchiques. Il leur faudra de même savoir communiquer, tant en interne qu’en externe, de façon à être compris par tous et de savoir « vendre » leurs projets.

Penser global

La capacité à prendre en compte la stratégie globale de l’entreprise et ses enjeux commerciaux se retrouvent dans tous les métiers. Les ingénieurs, techniciens et managers doivent avoir une approche systémique pour leur permettre d’arbitrer les projets de leur service et/ou de leur équipe en fonction de la stratégie de la boîte. Ils doivent par exemple être capables de gérer des projets innovants tout en s’inscrivant dans une démarche de RSE.

Développement durable dans les entreprises : il manque des candidats en qualité, sécurité et environnement