« Chez Covéa, je ne cache plus mon handicap, je le mets même en avant ! »

À cause d’importants problèmes de dos, Peggy Cottereau a dit adieu à une carrière de plus de 25 ans dans la coiffure : « Le monde des assurances m’attirait depuis longtemps, ma grand-mère travaillait au service courrier de MMA. Enfant, je jouais à la secrétaire avec des feuilles qu’elle me rapportait. Mais, pas simple de postuler avec un CAP coiffure en poche. »

« Quand notre handicap est invisible, on fait face au jugement des gens »

Après avoir validé un niveau bac grâce à une VAE (validation des acquis de l’expérience), Peggy effectue une formation de six semaines, proposée par la fédération française des assurances (la FFA), dans le cadre de sa reconversion par le biais de la Mission Handicap assurances. Objectif : vérifier qu’elle dispose des compétences nécessaires pour intégrer le monde des assurances.

Elle intègre ensuite MMA Vie, au Mans, en tant qu’alternante dans le cadre de son BTS : « Au départ, j’ai eu beaucoup de mal à admettre que j’étais en situation de handicap. Je me disais que ce mot n’était pas pour moi. Quand notre handicap est invisible, on fait face au jugement des gens qui ne comprennent pas. Lors de mon entretien avec la RH, je n’en ai pas parlé tout de suite, alors que j’avais déjà le statut RQTH (reconnaissance de qualité de travailleur handicapé). »

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La discussion s’est poursuivie, le courant est bien passé, Peggy a senti qu’elle était en terrain bienveillant : « Ça m’a poussé à en parler, je ne trouvais pas ça honnête de le cacher. Mais, tout de suite après, j’ai dit à la RH : ‘’Si ça peut être un frein pour mon embauche, faites comme si je ne vous avais rien dit !’’. » La recruteuse a rassuré Peggy en lui promettant que ça ne changerait rien à leur décision et que la Mission Handicap mettait tout en œuvre pour faciliter le quotidien des collaborateurs en situation de handicap.

« C’est seulement lorsqu’un collaborateur se sent bien qu’il est performant »

Comme Peggy, la plupart des travailleurs au handicap invisible hésitent à le dévoiler dans le cadre professionnel. Une réalité à laquelle le groupe d’assurance mutualiste Covéa, qui regroupe les marques MMA, MAAF, GMF et PartnerRe, a souhaité former ses managers, dont Fatmata Sow. « J’ai été marquée, humainement, par cette formation. J’ai appris énormément de choses, comme le fait qu’une grande majorité des handicaps sont invisibles et qu’il faut faire attention au choix des mots, car ils peuvent blesser. Cette formation devrait être intégrée aux parcours de formation de tous les managers, car ils sont là pour gérer l’humain dans sa globalité. C’est seulement lorsqu’un collaborateur se sent bien qu’il est motivé et performant », estime la manager de proximité qui encadre une équipe de 12 collaborateurs, dont deux en situation de handicap, au centre MAAF de La Madeleine, dans le Nord.

Lorsqu’elle a débriefé à son équipe les enseignements qu’elle avait tirés de sa formation, un collaborateur a demandé à lui parler : « Il m’a révélé qu’il avait un handicap et on a contacté ensemble la médecine du travail et la Mission Handicap. Ça a été très rapide, il a reçu des vidéos de collaborateurs parlant de leur handicap, des liens avec des ressources, un ergonome est venu faire un entretien avec lui et un matériel adapté lui a été livré peu de temps après. »

« Aujourd’hui, elle parle librement de son handicap, elle en rit »

Grâce à cette action de sensibilisation, Fatmata se sent désormais moins démunie et plus légitime à conseiller ses collègues. Comme cette fois où l'une de ses collaboratrices a souhaité reprendre tout de suite à plein temps, après une infection de longue durée ayant entraîné six mois d’arrêt de travail : « Je l’ai incitée à revenir en douceur, à prendre rendez-vous avec la médecine du travail. En réalité, elle avait besoin de se confier sur son handicap. Aujourd’hui, elle en parle librement avec ses collègues et elle en rit. On a mis en place un aménagement d’horaires, un siège adapté, un clavier et une souris sans fil. »

Des aménagements dont a également bénéficié l’ancienne coiffeuse, Peggy. Embauchée en CDI comme conseillère gestionnaire du développement de la relation clients, en 2020, elle intègre son équipe en plein confinement. Après une semaine en entreprise, passage au 100% télétravail. « Je me suis installée chez moi avec mes deux PC, sur ma chaise de salle à manger pas très confortable. » Elle informe sa manager qui la met en relation avec la Mission Handicap. Un prestataire se rend alors à son domicile pour l’équiper d’un fauteuil adapté à sa pathologie, d’un repose-pieds et d’un repose-documents. Un poste de travail optimal dupliqué à son retour sur site.

Récemment, sa pathologie a évolué et nécessité l’installation d’un nouveau fauteuil, ainsi que d’un bureau réglable en hauteur pour lui permettre des stations debout, choses qu’elle a rapidement obtenues. « C’est agréable d’avoir cette proximité et cette écoute de la part de son employeur. On sent que tout est mis en œuvre pour que l’on se sente le mieux possible, physiquement et psychologiquement. »

« Le handicap ne doit être ni un gros mot ni un passe-droit »

Pour Fatmata, les managers ont tout intérêt à ne pas fermer les yeux sur ces situations plus ou moins identifiées : « S’il n’y a personne pour écouter le collaborateur, il va se refermer de plus en plus et se sentir à part. Il faut, au contraire, montrer qu’on est là pour lui, que sa différence est une force. Au sein d’une équipe composée d’une somme d’individus, il est considéré autant que les autres. »

« Le handicap ne doit être ni un gros mot ni un passe-droit, poursuit-elle. Certains managers ont peur de dire non à un collaborateur en situation de handicap, car ils redoutent d’être accusés de discrimination. La bonne posture, c’est de se dire que si on a mis en place les aménagements horaires et les adaptations de poste nécessaires, on est en droit de fixer à ces collaborateurs les mêmes objectifs qu’aux autres. »

À l’aise au sein de cet environnement bienveillant, Peggy ne cache plus son handicap : « Je le mets même en avant ! Quand l’entreprise m’a demandé un témoignage vidéo pour son assemblée plénière, je n’ai pas hésité. Une nouvelle vie a commencé : ici, être un travailleur en situation de handicap n’est pas un problème, mais une opportunité d’aider les autres à mieux vivre leur handicap au travail ! »

Vous hésitez encore à postuler ? Fatmata a un dernier message pour vous : « Covéa est un groupe inclusif qui fait tout pour avoir des collaborateurs fiers et engagés. On mettra tout en œuvre pour faciliter votre intégration et votre travail au quotidien. Foncez, faites-vous confiance ! »

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Crédit photo : Covéa