« Couvreur-zingueur c’est le chirurgien des toits ! »
Gabriel Livet, Compagnon couvreur-zingueur nous ouvre les portes de son bureau, sur les toits parisiens.
Pour exercer ce métier mieux vaut ne pas avoir le vertige. Le couvreur-zingueur passe ses journées perché sur les toits des bâtiments qu’il rénove et entretient. On a suivi l’un d’entre eux sur un chantier au cœur de Paris, près de Montmartre.
« On dit qu’on est les chirurgiens des toits car on fait beaucoup de réhabilitation et de réfection de toiture »
Depuis plusieurs semaines, Gabriel dispose d’un cadre de travail idyllique situé à plusieurs mètres de hauteur, face au Sacré-Cœur, la silhouette de la tour Eiffel se dessinant au loin. Il travaille sur un toit typiquement parisien « un comble à la Mansart » : « Quand on est couvreur-zingueur c’est un peu comme si on était un chirurgien des toits. On passe après les charpentiers qui vont faire la structure et l’étanchéité de celle-ci ».
L’objectif du jour de notre artisan : recouvrir le toit d’un immeuble parisien avec des feuilles de zinc et de l’ardoise, deux matériaux emblématiques des toits de la capitale. Un travail de précision qui nécessite la maîtrise de plusieurs outils : marteau d’ardoisier, enclume mais aussi plieuse pour préparer les feuilles de zinc avant de les assembler les unes aux autres.
« Une rencontre déterminante avec un Compagnon m’a donné envie d’exercer ce métier »
Le métier de couvreur-zingueur n’était pas forcément une vocation pour Gabriel : « Au départ je voulais être maçon mais après mon stage de 3e je me suis rendu compte que ça ne me plaisait pas. » C’est une rencontre avec un professionnel de son futur métier qui va être déterminante et lui ouvrir la voie : « Je suis allé à une journée portes ouvertes au CFA des Compagnons à Lyon et j’ai vu un Compagnon qui était entrain de tailler de l’ardoise. On a échangé pendant un petit moment et je suis resté fasciné sur la manière dont il pouvait travailler et ce qu’il pouvait faire simplement avec l’aide de deux outils. »
Depuis, Gabriel n’envisage pas de faire un autre métier : « Est-ce que j’aime ce que je fais ? Si je ne suis pas couvreur, à l’heure actuelle, je ne sais pas ce que je pourrais faire d’autre ».
Un métier dans lequel on se sent « libre comme l’air »
Le métier de couvreur-zingueur convient à toutes les personnes manuelles qui n’ont pas envie de passer leur journée à l’intérieur d’un bureau derrière un écran d’ordinateur : « Quand on est sur notre toit, on est tout seul, on est un peu libre comme l’air, on va pouvoir faire du bois, du zinc mais y’a différentes méthodes de pause. C’est un métier qui amène à évoluer avec des nouvelles méthodes mais qui reste quand même très traditionnel. C’est ça qui est top. On peut mêler l’ancien et le moderne. »
Le travail dehors peut être un inconvénient pour certains : « En été, il fait chaud, en hiver, il fait froid et quand il pleut on est mouillé » mais ça ne gêne pas plus que ça Gabriel qui ne voit d’ailleurs pas d’autres désavantages à la profession.
Au niveau de la rémunération, les premiers salaires en début de carrière démarrent un peu au-dessus du Smic, aux alentours de 1 500 euros brut par mois mais les possibilités d’évolution sont nombreuses : chef d’équipe, chef de chantier ou conducteur de travaux. « Un couvreur-zingueur en fin de carrière, il arrive facilement à avoir 3 000 euros », estime Gabriel Livet.
Tenté par une reconversion ? Avant de vous lancer, vérifiez votre souffle ! Une tradition voudrait que les couvreurs-zingueurs sachent siffler : « Si jamais on voit un collègue qui n’est pas très loin, on réalise ce sifflement et puis si l’autre nous répond, on peut se retrouver en bas des échafaudages pour aller boire un coup ou tout simplement échanger ! » Une bonne façon de s’intégrer, non ?
Crédits photo : HelloWork
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