Peut-on se faire coopter par un proche dans sa recherche d’emploi ?

Depuis plusieurs mois, votre recherche d’emploi stagne. Vous avez beau postuler, aucune de vos candidatures n’aboutit…pourtant, il y a bien votre tante, cousin ou ami qui vous a parlé d’offres de recrutement dans son entreprise actuellement, avec des postes intéressants pour vous à la clé. Et si vous tentiez votre chance ? Est-ce possible de se faire coopter par un proche ? N’est-ce pas une forme de piston déguisé ? On vous répond !

Ce que dit la loi : dans le Code du travail, rien n’empêche un salarié d’aider à l’embauche d’un de ses proches, tant que les principes d’égalité professionnelle et de non-discrimination sont respectés. L’employeur doit donc respecter le processus d’embauche classique et soumettre le candidat à un entretien même si c’est le « neveu de » ou « le meilleur ami de ».

Pourquoi ça peut vous être utile ?

Une façon de relancer votre recherche

Votre tante veut absolument vous donner le mail de sa DRH pour que vous tentiez votre chance ? Après tout, pourquoi ne pas essayer, c’est une façon de jouer la carte de votre réseau ! Oui, vous passez par un biais un peu différent des autres candidats mais cela n’empêche pas que la recruteuse s’assurera quand même de l’adéquation de votre profil avec son offre d’emploi. Elle ne prendra pas le risque d’embaucher un salarié dont les compétences ne sont pas adaptées, au seul motif que votre tante lui a parlé de vous !

Un moyen de vérifier vos compétences

Si votre recherche d'emploi s’éternise un peu, la cooptation que vous propose votre proche peut vous permettre de vous assurer que votre recherche est pertinente et que le poste que vous convoitez correspond à vos précédentes expériences et à vos compétences. Avec un peu de chance, la personne à qui vous adresse votre proche se montrera bienveillante et vous donnera quelques conseils afin d’améliorer la pertinence de votre recherche.

Une procédure parfois transparente

De nombreuses entreprises mettent en place volontairement des systèmes de cooptation via des programmes et des logiciels spécialisés. Aussi, même si c’est un membre de votre famille qui vous coopte, vous serez avant tout recontacté par le recruteur car votre profil correspond à la description de l’offre proposée. Vous ne passez donc pas vraiment devant les autres, disons que vous bénéficiez juste d’un petit coup de pouce parce que quelqu’un de l’entreprise appuie votre candidature, mais c’est le recruteur qui aura le dernier mot ! Et le fait que vous soyez le beau-frère de Thierry du service commercial ne changera pas son avis.

Les pièges à éviter

Le passe-droit ou le vrai piston

Il y a une différence entre accepter l’aide d’un proche pour postuler au sein d’une entreprise et passer devant tous les autres candidats en raison seulement de votre lien d’amitié ou de parentalité avec l’un des salariés. Ce qui s’apparente à du favoritisme. La dernière situation vous rendrait forcément mal à l’aise lors de votre prise de fonction et remet en cause votre légitimité à ce poste, alors que, dans la première situation, vous bénéficiez, certes, d’une aide supplémentaire mais vous serez malgré tout soumis à un processus d’embauche classique.

Le piston mal assumé

Vous avez bénéficié d’un coup de main de la part d’un proche ? Vous êtes l’ami d’un salarié ou d’un manager de l’entreprise et vous avez été recruté, en partie grâce à sa cooptation ? Faites-le savoir rapidement à vos collègues. Rien de pire que le piston caché que vos camarades risquent de découvrir au détour d’une conversation. De plus, ce lien de proximité sera compliqué à cacher si votre proche travaille dans le même service que vous !

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