Quelle est la différence entre piston et cooptation ?

Cooptation, piston, même combat ? Certes, la finalité est la même : recruter quelqu’un par l’intermédiaire d’une recommandation. Mais les deux processus n’ont pas la même légitimité et diffèrent totalement dans leur approche.

La cooptation ou le recrutement collaboratif

De plus en plus d’entreprises ont recours à la cooptation pour recruter de nouveaux collaborateurs, d’autant plus si elles font face à des difficultés de recrutement ou sont en recherche de profils dits pénuriques.

C’est une technique de recrutement basée sur le parrainage. Lorsqu’un poste est ouvert, les salariés déjà présents dans l’entreprise peuvent coopter des personnes extérieures à l’entreprise. C’est-à-dire qu’ils recommandent officiellement des candidats qu’ils connaissent ou font partie de leur réseau, et ces derniers intègrent alors le processus de recrutement comme n’importe quel candidat.

Le « coopteur » bénéficie en général d’une prime en cas de succès (recrutement final) et il peut également renseigner les recruteurs de son entreprise sur le profil de la personne qu’il recommande. S’ils ont par exemple travaillé ensemble lors d’une expérience précédente, le salarié coopteur peut témoigner du sérieux ou des compétences du candidat « coopté ». Cela donne généralement un coup de pouce à personne cooptée.

C’est une forme de recrutement participatif qui permet d’obtenir des profils qualifiés plus facilement pour les recruteurs tout en permettant de fidéliser les salariés déjà en poste, qui deviennent ambassadeurs de l’entreprise en échange d’une récompense financière. La cooptation est aussi un mode de recrutement utilisé dans de nombreux clubs ou confréries : vous ne pouvez les intégrer que sur proposition d’un membre qui vous coopte.

Le coup de piston : la cooptation officieuse ?

Le piston fait quant à lui plutôt référence à l’utilisation de relations personnelles ou de réseaux d’influence pour l’obtention d’un emploi, d’une promotion ou n’importe quel autre avantage. Le piston a mauvaise presse et pour cause, c’est une forme de passe-droit qui ne tient pas compte des compétences ou du mérite de la personne qui en bénéficie !

Contrairement à la cooptation, le piston n’est pas un processus transparent et légitime. Il n’est d’ailleurs pas rare que cela cache des cas de népotisme ou de favoritisme… Celui-ci est donc perçu comme une injustice par tous les autres salariés. Le piston peut même s’avérer illégal dans certains cas et s’apparenter à une forme de trafic d’influence.

Cette technique de recrutement ou d’avancement, souvent cachée, finit par entraîner des sentiments de frustration, d’injustice et de démobilisation chez tous ceux qui n’en bénéficient pas car elle met au second plan les compétences et le mérite. En ce sens, le piston n’a donc rien à voir avec cooptation, qu’elle conduise au recrutement d’un proche ou non.

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