Contrôles non destructifs : des métiers d’avenir et plus de 1000 recrutements chez Safran

Dans le but de répondre aux enjeux qualité toujours plus élevés, Safran a développé des méthodes de vérification de pointe, afin de s’assurer que les pièces réalisées n’ont aucun défaut. Il s’agit de garantir la « santé matière » des matériaux et déceler toutes les anomalies susceptibles : corps étrangers, porosités, défauts de tissages... Plusieurs techniques existent pour révéler ces défauts et réaliser des contrôles non-destructifs (CND) lors de la production, en cours d'utilisation, ou dans le cadre de maintenances, à savoir la radiologie, le ressuage, la magnétoscopie, la tomographie, les ultrasons et les courants de Foucault.

Des métiers du futur

Les métiers autour des CND sont nombreux. « On distingue deux grandes familles complémentaires, explique Mickael Mesnard, leader technique chez Safran depuis 2012. « Les concepteurs qui développent les procédés, et les contrôleurs qui les mettent en œuvre dans les usines. Ces derniers peuvent s’ils le souhaitent choisir de se diversifier sur plusieurs CND ».

Mickael, lui, est spécialisé en contrôle par ultrasons. Cette ingénierie industrielle non destructive est basée sur la transmission et la réflexion d'ondes à l'intérieur de la pièce à contrôler. Les ondes détectées sont alors converties en signaux qu’un logiciel vient assembler pour reformer en images l’intérieur de la pièce. S’en suivent alors les étapes de traitement et d’analyse de ces images puis l’archivage et l’acheminement de la pièce. En tant que leader technique, il intervient également en soutien aux autres contrôleurs qui émettraient un doute sur la qualité d’une pièce par exemple, ou qui auraient besoin d’un deuxième avis.

Le profil-type du technicien CND ? Rigueur, minutie, curiosité

On l’aura compris, pour garantir une qualité maximale des pièces produites et livrées par Safran, certains critères sont indispensables, tels que la rigueur, la minutie, l'analyse des risques, le sens des responsabilités et de l’observation, l’esprit d’équipe ou encore la curiosité. Le tout allié à une bonne connaissance des structures matériaux. « Ces métiers étant encore peu connus et les formations très peu développées, les postes sont ouverts à de nombreux profils issus de filières techniques, de niveau bac ou bac pro à bac+2 », précise Mickael Mesnard. « A leur arrivée dans l’entreprise, une offre de formation pointue sur les techniques de CND leur permet de prendre en main leur poste dès les premiers mois ».

Un saut technologique, des cadences qui s’accélèrent et plus de 2 500 recrutements

Les pièces sur lesquelles interviennent les techniciens sont celles qui composent le LEAP. Développé par Safran, le moteur LEAP® est le nouveau « best-seller » du marché ! « Un véritable saut technologique » explique Mickael Mesnard. Destiné à équiper les avions monocouloirs de nouvelle génération, il requiert de nombreuses compétences de techniciens et ouvriers alors que ces métiers sont déjà en tension et que 90 000 des 500 000 techniciens de l’industrie mécanique en France ont plus de 55 ans...

Et la cadence n’est pas près de ralentir. Si le Groupe produit aujourd’hui 4 moteurs par jour, il prévoit de doubler sa production pour atteindre les 8 moteurs quotidiens en 2020. Un challenge essentiel pour pouvoir honorer les 12 000 commandes et intentions de commandes d’ici l’année prochaine. En parallèle, le nombre d’ateliers CND se multiplient. « Il ne manque plus que de nouveaux talents pour rejoindre nos équipes ! ». Aujourd’hui, Safran recrute plus de 2 500 personnes, en CDI comme en CDD, parmi lesquelles plus de 1 000 ouvriers et techniciens rien qu’en 2019. Des opportunités ouvertes également à l’alternance.

Des formations régulières

Pour pallier cette pénurie de candidats, mais aussi parce que les technologies et les programmes évoluent rapidement, et que l’usine 4.0 se profile, Safran a mis en place son propre centre de formation et de qualification en CND. Une sorte d’école interne au Groupe qui accueille environ 600 stagiaires par an, qu’ils soient nouvellement arrivés ou déjà formés aux ingénieries industrielles CND. « Les équipements ne cessent de se perfectionner, avec de récents investissements sur des nouvelles technologies. Banc ultrasons, cabine radiologie, banc de magnétoscopie, etc... Travailler dans les CND, c’est se former tout au long de sa carrière, avec des certifications proposées tous les 5 ans notamment » témoigne Mickael Mesnard.

Les métiers du CND ont donc de nombreux atouts pour attirer les jeunes. Ils sont au coeur de la production, en interaction avec de multiples secteurs de l'entreprise. Ils offrent une prise de responsabilité et connaissent une forte évolution technologique… Et surtout, ils ont le vent en poupe, car Safran recrute, en interne comme à l'externe.

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