Comment vaincre votre syndrome de l’imposteur au travail ?

Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?

Le syndrome de l’imposteur, c’est quoi ? Le terme de « phénomène de l’imposteur » a été introduit pour la première fois, en 1978, par les psychologues américaines Pauline Rose Clance et Suzanne A. Imes à la suite de leur étude menée sur 150 femmes diplômées exerçant des métiers prestigieux. Les deux chercheuses ont en effet constaté que ces femmes avaient une fâcheuse tendance à se sous-estimer.

Dans leur document de recherche, elles ont décrit trois attributs principaux à ce phénomène : penser que les autres ont une vision exagérée de nos capacités, la peur d’être exposé comme une fraude et la tendance perpétuelle à minimiser nos réussites. Cela vous parle ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas – du tout – seul.

70 % de la population mondiale

Depuis leurs recherches, on a bien trop souvent eu tendance à associer ce syndrome aux femmes. Pourtant, il touche une population très diverse et notamment les jeunes. En 2017, une étude citée par The Independent indiquait par exemple qu’un tiers des millennials britanniques (entre 25 et 35 ans) en souffrent. Une étude Yougov pour Capital / Management menée en 2022, relève quant à elle que 62 % des managers français se disent victimes de ce syndrome contre 50 % de la population générale. D’autres estimations mondiales parlent même de plus de 70 % de la population touchée.

Vous avez l’impression de ne pas mériter votre poste ? Vous n’osez pas demander de l’aide par peur d’être jugé incompétent ? La moindre remarque sur votre travail vous déstabilise ? Vous avez souffert d’un burnout ? Il se peut que vous soyez victime du syndrome de l’imposteur. Nos conseils pour surmonter ce sentiment d’insécurité et de doute qui peut nuire à votre potentiel.

1. Parlez-en autour de vous

Première étape mais pas des moindres, essayez d’accepter ce syndrome. Quand vous serez prêt, n’hésitez pas à en parler à votre entourage. Au vu des chiffres mondiaux, il partage probablement votre sentiment et saura vous écouter voire vous conseiller. Vous arriverez certainement à prendre plus de recul sur votre situation et à relativiser les effets de ce phénomène sur vous.

2. Soyez fier de vos réussites

Elles sont les vôtres et n’y voyez pas là un quelconque rapport avec la chance ! C’est le meilleur moyen de dénigrer vos propres réussites. Vous êtes arrivé jusque-là grâce à votre travail et vos talents – ne vous rabaissez pas ! Lorsque vous décrivez vos compétences, essayez de ne pas utiliser des termes comme « seulement » ou « simplement ». Cela vous amènera, inconsciemment, à leur accorder moins de valeur et à réduire votre confiance en vous.

Vous pouvez même vous lancer dans un exercice, en listant vos réussites. Il peut s’agir d’un projet professionnel mené à bien comme d’un défi personnel que vous avez relevé. Par ce biais, remplacez le syndrome de l’imposteur par un sentiment de fierté !

3. Acceptez les compliments

Vous n’êtes pas le seul à pouvoir mettre en avant vos réussites. Collègues, managers, entourage : prenez tous les retours élogieux que vous pouvez ! Et non, on ne cherche pas systématiquement à vous faire plaisir quand on vous fait un compliment. Vous le pensez seulement, car vous vous estimez incompétent. Acceptez d’être félicité, ne vous privez pas de cette sensation de soulagement !

4. Préparez un plan

Quand on a l’impression d’être une fraude, on va naturellement paniquer. Pour vous prouver à vous-même qu’il vous est possible de réussir, vous avez peut-être tendance à produire une longue liste d’objectifs et d’échéances à réaliser sans prendre le temps de trouver une stratégie pour les atteindre. Résultat : vous risquez d’être submergé et par conséquent, ne pas réussir ce que vous vous étiez fixé. Vous vous préparez vous-même à l’échec !

L’un des meilleurs moyens de gérer votre anxiété ? Vous organiser. Cassez vos objectifs en plus petits « morceaux ». Il sera plus simple pour vous de planifier et de les réaliser un par un.

Enfin, préparez-vous aux obstacles que vous allez rencontrer. Il y en aura toujours ! Il faudra prendre sur vous pour ne pas être victime, de nouveau, du syndrome de l’imposteur. Même des personnes qui vous semblent parfaites peuvent toujours faire mieux. Et puis surtout, n’oubliez pas, il est normal de commettre des erreurs (à moins d’être un robot, et encore) !

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