Et si vous obteniez plus de congés en prenant le train ?

Vous aimeriez vous faire un week-end à Rome (tous les deux sans personne...) et privilégier un mode de transport plus écologique ? C’est possible mais cela vous prendra plus de 11 heures en train pour rejoindre la ville éternelle contre environ deux heures en avion. Ce temps de transport supplémentaire compromet donc fortement vos envies de visite des vestiges antiques mais une entreprise a peut-être trouvé la solution. Selon une information révélée par Les Echos, la société française Ubiq a mis en place des congés supplémentaires pour les salariés qui prennent le train plutôt que l’avion.

Après les RTT, voici les TTR (Temps de trajets responsables)

« On s'est demandé ce qu'on pouvait faire en tant qu'entreprise concernant les déplacements personnels de nos collaborateurs. Et on a fait le constat que pour les courts voyages de type week-end ou petite semaine, on prenait tous l'avion parce qu'on n'a pas le temps de faire des heures et des heures de train », expose Mehdi Dziri, directeur général d'Ubiq dans Les Echos. Il a donc pris la décision d’instaurer les TTR (Temps de trajet responsables).

Les 28 salariés de la start-up peuvent désormais bénéficier de deux journées de congés supplémentaires par an afin de voyager avec un moindre impact environnemental. Ces congés d’un nouveau genre n’inviteraient pas totalement à la déconnexion puisque les salariés sont invités à travailler pendant leurs temps de trajet s’ils en ont la possibilité.

Une source d’inspiration pour les entreprises afin d’attirer les candidats ?

Cette initiative représente un coût économique pour l’entreprise : entre 600 et 700 euros par salarié et par an mais présente aussi un atout pour fidéliser les salariés et attirer les candidats soucieux d’un engagement écologique de leur futur employeur sur le sujet.

En effet, selon de récentes études, plus de la moitié des Français (57%) veulent occuper un poste qui correspond à leurs valeurs écologiques. Ce pourcentage augmente chez les jeunes entre 18 et 30 ans : 65% d’entre eux se disent prêts à renoncer à postuler dans une entreprise qui ne prend pas assez en compte les enjeux environnementaux. En optant pour le train afin de réaliser un trajet de 1000 km (l’équivalent de la distance entre Paris et Rome), chaque salarié émettrait seulement 2,4 kg de CO2 en train contre 230 kg en avion selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).

Pourtant, en France, ce type de mesure reste encore très marginale. Le fondateur de la société espère d’ailleurs que son action sera inspirante pour d’autres entreprises.

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