Un congé parental de dernière minute ? C'est désormais possible

À la naissance d'un enfant (ou adoption), les salariés français ont la possibilité de demander un congé parental, pour mieux équilibrer leur vie pro et leur vie perso. Pendant la première année de l'enfant, deux options s'offrent aux jeunes parents : cesser complètement leur activité professionnelle ou réduire leur temps de travail. Encore faut-il s'y prendre à temps pour en faire la demande : un mois pour un congé débutant immédiatement après le congé maternité, deux mois dans tout autre cas. Enfin, ça, c'était avant que la Cour de cassation ne confirme fin septembre que "l'absence du respect du délai de prévenance d'un congé parental ne justifie plus un refus."

Un an d'ancienneté pour ouvrir vos droits au congé parental

La décision s'applique aussi au renouvellement du congé parental, si vous souhaitez prolonger ou modifier votre temps partiel. Comme pour une demande initiale de congé parental, l'employeur ne peut pas s'y opposer.

En d'autres termes, les conditions pour bénéficier de ce congé parental sont désormais les suivantes :

• avoir un an d'ancienneté au moment de la demande
• avoir un enfant de moins de 3 ans, ou de moins de 16 ans s'il s'agit d'une adoption

Au premier semestre 2024, le congé parental a été l'objet de discussions autour d'une réforme qui aurait dû voir le jour en 2025, avec un dispositif plus court mais mieux rémunéré. La dissolution de l'Assemblée décidée en juin par Emmanuel Macron a mis en pause le projet, qui n'a plus été évoqué depuis.

Il y a la loi, et il y a le bon sens

Le fait de pouvoir ne pas prévenir votre employeur ne signifie pas pour autant que c'est une bonne pratique à suivre. Plus tôt votre employeur sera informé de votre désir de solliciter un congé parental, mieux il pourra s'organiser pour pallier votre absence. Sans compter que la jurisprudence pourrait évoluer en cas d'abus.