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Être bien au travail

Confinés, les cadres n'ont pas lésiné sur l'apéro

Par Guirec Gombert • Publié le

Selon un sondage mené par GAE Conseils sur les pratiques addictives des Français durant le confinement, la consommation d'alcool a explosé parmi les CSP +.

Confinés, les cadres n'ont pas lésiné sur l'apéro

Ce n'est pas vraiment une surprise, les dernières semaines ont renforcé les conduites addictives des Français. Concrètement, ils sont 5,5 millions à avoir augmenté leur consommation d'alcool, deux Français sur dix déclarent une alimentation excessive, 22 % de ceux qui prennent des médicaments psychotropes ont augmenté la dose comme un quart des fumeurs de cigarettes ou de cannabis, selon un sondage Odoxa pour GAE Conseil réalisé en avril dernier.

"Les CSP+ sont surreprésentées dans la surconsommation d’alcool, en lien sans doute avec la surcharge de travail" souligne au site Focus RH, Alexis Peschard. addictologue et président de GAE Conseil. Mais pour la majorité des répondants c'est l'ennui (60 %), la perte de repères, les changements d'habitudes ou l'angoisse liée à l'épidémie (55 %) qui expliquent cette surconsommation.

Addiction, quel rôle pour l'entreprise et le manager ?

Face aux conduites addictives, les personnes interrogées (46 %) estiment que le gouvernement n'en fait pas assez. Tout autant critique l'inaction des assureurs ou de leur entreprise. Bien que mené en avril dernier, en plein confinement, ce sondage rappelle le rôle du milieu professionnel face aux problèmes d'addiction d'un salarié. Ainsi, le manager ne doit pas chercher à rester seul face à cette situation, en voulant protéger un collègue ou collaborateur en gardant le secret. "Sur un plan plus opérationnel, la prise en charge d’un salarié à risque ou en situation d’addiction va débuter par le simple fait de ne pas passer sous silence les éléments en lien avec le travail, qui sont perçus par l’entourage professionnel", écrit le cabinet GAE Conseils. Et de conseiller aux encadrants de réagir avec bienveillance mais fermeté. Ces derniers ont en effet pour mission de "ramener le salarié dans la position de travail la plus proche possible de l'idéal, et lorsque l'on constate des écarts, il n'est pas exclu de pouvoir recourir au disciplinaire en cas de problématiques spécifiques. Redonner du cadre est la meilleure manière d’aider le salarié".

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