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Être bien au travail

Avoir confiance en soi sans écraser les autres, comment trouver le juste équilibre au travail ?

Par Hugo Diverres • Publié le

La question vous taraude ? Vous êtes déjà sur la bonne voie !

Avoir confiance en soi sans écraser les autres, comment trouver le juste équilibre au travail ?

Entre celles et ceux qui manquent cruellement d’assurance et les personnes qui sont beaucoup, beaucoup trop confiantes… on pourrait peut-être tous s’entendre sur un juste milieu ? Explorons ensemble les biais cognitifs et pièges qui entourent la confiance dans le monde professionnel pour tenter de trouver le juste équilibre !

Manque d’estime de soi, comment en finir avec ce handicap professionnel ?

La modestie ne doit pas vous entraîner sur une pente autodestructrice. Si vous êtes en déficit chronique de confiance, vous devez changer au plus vite votre vision de vous-même !

Combattre le syndrome de l’imposteur

Vous avez l’impression de ne pas mériter votre succès ? Malgré votre parcours sans accroc ou vos diplômes, vous estimez avoir eu de la chance ? Vous ne vous sentez pas à la hauteur et vous craignez sans cesse de décevoir ? Vous êtes peut-être victime de ce qu’on appelle le syndrome de l’imposteur ! De la recherche d’emploi à votre évolution de carrière en passant par votre vie personnelle, cette peur d’être « démasqué » peut avoir de graves conséquences : anxiété, culpabilité, procrastination, dépression…

Le syndrome de l’imposteur touche très souvent les jeunes actifs. Les femmes y sont en général plus sujettes que les hommes. Comment s’en débarrasser ? Ce n’est pas si simple et des livres entiers ont été écrits sur le sujet... Sachez tout de même que si vous êtes au début de votre carrière, vos doutes sont légitimes et s’estomperont grâce à vos différentes expériences. Pour tous les autres, voici quelques astuces pour lutter contre ce drôle de syndrome :

  • Parlez-en ! Vous découvrirez ce que vos collègues et proches pensent vraiment de vous et vous risquez d’être surpris. Ce levier est plus puissant que vous ne le croyez.
  • Abandonnez le perfectionnisme. Ce que vous estimez comme imparfait sera sans doute considéré comme remarquable par 99% des gens… Ce trait de personnalité prédisposerait d’ailleurs au burnout, alors dites-lui adieu et lâchez-vous la grappe !
  • La technique des deux colonnes. C’est tout simple : vous prenez votre feuille de papier et vous faites deux colonnes : réussite et échec. Il n’y a aucune raison que la colonne échec soit plus remplie que l’autre… Là aussi, demandez à vos proches de vous aider à y voir plus clair sur vos réussites : « Ha oui, tu trouves que c’est une réussite ça ? » Le regard extérieur doit vous aider à prendre conscience de vos talents.
  • Formez-vous ! Vous ressentez un manque à votre poste ? Demandez à acquérir de nouvelles compétences. Ce sera bénéfique pour vous comme pour l’entreprise. Vous complexez car vous êtes moins diplômé que vos collègues ? Envisagez une VAE !
  • Voyez le verre à moitié plein. Positivez, tout simplement. C’est toujours plus simple à dire qu’à faire et il faut souvent se forcer un peu au début… Si vous broyez du noir en permanence, l’aide d’un psychologue est également à envisager.

Le piège du biais de confirmation

Parfois, il suffit que quelqu’un nous dise qu’on est génial, compétent ou merveilleux pour nous donner le plein de confiance. Lorsqu’on nous le martèle depuis tout petit, ce n’est même plus une question. Malheureusement, l’inverse est également vrai. A force d’avoir toujours entendu qu’on est nul, on finit par le croire…

A partir de là, toutes les informations que votre cerveau sélectionnera et traitera au gré de vos actions et interactions confirmeront cette hypothèse de départ. C’est ce qui s’appelle le biais de confirmation : nous croyons uniquement ce que nous voulons croire ! Nous n’entendons et ne voyons que ce qui confirme nos idées préconçues.

Votre manager émet une critique sur l’un de vos projets ? C’est bien la preuve que vous êtes mauvais… vous avez pourtant oublié la douzaine de compliments que vous avez reçus à la suite du projet précédent. Pouf, envolés !

Vous ne pouvez pas vous défaire du biais de confirmation, c’est le pape des biais cognitifs, le biais cognitif préféré de tes biais cognitifs préférés. Mais si vous en avez conscience, vous pouvez lutter contre. Prenez du recul et envisagez vos qualités et résultats à froid. Notez tous les compliments qu’on vous a fait et vos réussites quelque part. Regardez-les régulièrement. Luttez contre votre biais de confirmation s’il vous pousse à perdre votre confiance en vous !

Quand trop de confiance tue la confiance… et si vous énerviez tout le monde sans le savoir ?

Peut-on vraiment être trop confiant ?

Oui et non, mais heureusement ! Les humains sont naturellement trop confiants dans leurs capacités… On surestime très souvent nos chances de réussite et de succès face à une difficulté, un problème ou un enjeu. On a beau être régulièrement tiraillés par la peur – alias notre instinct de survie –, on est suffisamment curieux et confiants pour continuer de faire toutes sortes de choses improbables. Comme envoyer un CV par exemple ! Qui peut prédire si cela va déboucher sur un entretien ? Si on analyse froidement les statistiques, c’est peu probable… nous sommes pourtant suffisamment confiants pour en envoyer. Et c’est tant mieux. Tu as confiance en toi ? Continue !

L’excès de confiance n’existe pas mais…

Certaines personnes écrasent les autres ! C’est dans votre lien aux autres que votre grande confiance en vous peut devenir toxique. En particulier envers les collègues qui se reconnaissent dans la première partie de cet article, ceux qui en manquent cruellement. On vous arrête tout de suite : vous n’avez pas besoin d’humilier les autres pour montrer votre force, ni de parler plus fort pour vous faire entendre, ni de critiquer à tout va pour vous mettre en avant.

D’autant que vous risquez en fait de vous mettre bêtement sur le grill. En refusant de partager la moindre responsabilité avec quiconque, vous serez tout seul à la moindre erreur et personne ne vous aidera. Et des erreurs, on en fait tous.

… l’effet Dunning Kruger, oui !

Qu’est-ce que c’est ? Encore un biais cognitif pardi. L’effet Dunning Kruger décrit la magie par laquelle un joueur d’échec débutant est convaincu qu’il peut battre un professionnel chevronné. C’est un biais qui nous pousse à surestimer nos capacités malgré notre manque de compétences. Un salarié junior qui pense pouvoir gérer l’entreprise, un nouveau salarié qui se pense meilleur que tous ceux déjà en poste, un commercial qui pense pouvoir faire mieux qu’un graphiste, etc. Ce biais cognitif est très répandu dans le monde professionnel et on peut vous le dire, à ce stade de confiance en vous, il faut vite redescendre ! Dans le cas contraire, vous allez vous rendre antipathique et cesserez d’apprendre. Votre confiance en vous va alors vous desservir sur le long terme…

Votre confiance démonstrative ne trompe personne

Allez, avouez-le ! Vous paraissez toujours très confiant vis-à-vis des autres mais en réalité, vous manquez cruellement de confiance en vous. C’est en fait souvent le cas des gens qui montrent une grande confiance en eux : ce sont souvent ceux qui en manquent le plus ! Si vous vous reconnaissez dans ce cas, sachez que votre confiance démonstrative horripile de nombreuses personnes et que ça ne trompe pas grand monde sur le long terme.

L’équilibre était là sous vos yeux depuis le début : l’humilité, vous connaissez ?

L’assurance d’autrui nous fascine car il nous est difficile de concevoir qu’une personne puisse avoir confiance en elle sans une bonne raison. Nous l’avons vu, c’est pourtant totalement faux. Pour arrêter de douter, rien de plus simple : il faut expérimenter et apprendre à se connaître. Rien de plus compliqué en somme.

En attendant d’être aussi sage, un conseil : l’humilité ! Être humble, c’est connaître sa valeur tout en reconnaissant celle de chacun. Et c’est valable pour les points forts comme les points faibles. Elle vous permet donc d’avoir confiance en vous tout en vous obligeant à placer votre confiance en l’autre.

Si elle a eu mauvaise presse ces dernières années, on en fait aujourd’hui la valeur essentielle des leaders de demain. Car non, l’humilité n’est pas synonyme de naïveté ou de faiblesse mais plutôt de clairvoyance. Entre force et souplesse, l’humilité est une vertu. Selon une étude publiée dans Harvard Business Review et menée par le neuroscientifique Paul J. Zac, les équipes professionnelles qui favorisent l’humilité sont plus productives (de 50%), moins stressées (de 75%) et l’épuisement professionnel y serait moins important de 40%. Pourquoi ? Car l’humilité permet de développer la confiance de tous les membres d’un même groupe !

Crédits photos : Alexander / Aliaksandr Siamko /ArtemisDiana / stock.adobe.com

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