7 conseils pour gérer un collègue qui sait toujours tout (ou qui le croit)

L’ultracrépidarianisme définit le comportement qui consiste à donner son avis sur des sujets pour lesquels on a aucune compétence. Ça vous rappelle quelqu’un au travail ? Rien de plus normal, notre vie professionnelle est peuplée de collègues qui pensent tout savoir (même quand ils ne savent pas grande chose). Parfois, l’un de vos collègues sait effectivement beaucoup de choses mais commente en permanence ce que vous faites sans que vous ne lui ayez rien demandé… Dans les deux cas, vous êtes terriblement agacé et cela peut même devenir invivable avec certains. Que faire ?

Découvrez nos conseils pour vous prémunir du monsieur ou madame je-sais-tout du bureau qui commence à vous taper sur les nerfs !

Faites-en un coéquipier

Le pire qui puisse vous arriver ? Que ce collègue « Je sais-tout » vous voit comme son concurrent. D’une part car cette compétition ne connaîtra jamais de vainqueur, d’autre part parce que vous travaillez de toute façon dans la même équipe (c’est-à-dire votre entreprise, pour filer la métaphore sportive). De plus, vous allez parfois devoir collaborer tous les deux sur un projet. Dans ce cas, une bonne technique peut consister à mettre tout de suite les choses au clair en étant direct :

«Ecoute, il y a de grandes chances que nous ne soyons pas d’accord tout le temps sur ce projet. Je sais que tu as des opinions et des idées bien arrêtées et c’est quelque chose que j’admire chez toi. Mais j’aimerais que notre travail fasse appel à nos deux visions et quand tu insistes sur le fait que tu as raison, j’ai l’impression que tu ne veux pas faire de compromis ou collaborer avec moi. »

Soyez calme, brossez-le légèrement dans le sens du poil et ne vous opposez pas frontalement à lui pour ne pas rentrer dans le concours perdu d’avance du « qui a raison ? ». Transformez-le en allié et faites en sorte d’avoir raison à deux.

Prenez-le à son propre piège

Qui sait vraiment tout mieux que tout le monde ? Personne. Tout en restant respectueux, n’hésitez pas à confronter de temps en temps un collègue « Je-sais-tout » sur ce qu’il avance – : quelles sont tes sources ? Qu’est-ce qui te fait penser que tu as raison ? Posez des questions spécifiques pour lui faire comprendre par lui-même que son avis ne mérite pas toujours d’être exprimé publiquement alors même qu’il parle sans savoir.

Mais attention tout de même à ne pas basculer du côté obscur de la force : si vous le surprenez à raconter doctement quelque chose de complètement erroné, n’en profitez pas pour l’humilier publiquement. Ne laissez pas votre égo prendre le dessus, vous risqueriez de déclencher une guerre contreproductive.

Soyez empathique

Personne ne doute que son comportement soit désagréable au quotidien… mais rappelez vous que son attitude est probablement due à un manque de confiance en lui ou à des problèmes personnels plus profonds. Privilégiez toujours l’empathie à la colère. D’ailleurs, cette personne n’a peut-être pas conscience que son comportement agace la plupart de ses collègues ! Prenez-le à part et faites-lui remarquer gentiment que sa façon de communiquer est inadaptée. Soyez bienveillant : « Ok tu sais beaucoup de choses, nous avons de la chance de t’avoir parmi nous. Mais on est une équipe et ta façon de parler à tes collègues quand tu penses avoir raison n’est ni agréable ni constructive. Comment le vivrais-tu de rencontrer quelqu’un comme toi si tu venais juste de débuter ? »

Usez d’humour

Se montrer sarcastique ou s’énerver frontalement contre un « Monsieur ou Madame Je-sais tout » ne vous apportera rien de bon. Vous risquez de lui donner l’impression d’être acculé et le mettre dans une position défensive pouvant générer de l’agressivité… alors même qu’il ne pense pas forcément à mal ! L’humour est donc une excellente arme pour désamorcer une situation qui pourrait vite devenir tendue et se retourner contre vous. Par exemple : « Je ne savais pas cela, c’est fou… En tout cas, je te veux dans mon équipe au prochain Trivial Pursuit ».

Soyez sûr de vous

Le meilleur moyen de ne pas prêter le flan à ce genre de comportement est d’être sûr de vos connaissances ou de vos méthodes. Par exemple lors d’une prise de parole en réunion : si vous vous appuyez sur des sources fiables et que vous êtes bien préparé, vous serez suffisamment confiant pour ne pas laisser « Monsieur Je-sais-tout » prendre le contrôle de la discussion ou vous faire bafouiller lors d’une question sournoise… Dans l’idéal, vous ne lui laisserez tout simplement pas la possibilité de dire un mot tant votre prise de parole est pertinente.

Faites preuve de patience

Parfois, ce collègue qui pense tout savoir a beaucoup plus d’ancienneté ou n’est autre que votre manager. Dans ce cas, même si vous savez que sa façon de faire ou de voir les choses n’est pas la seule option possible, gardez à l’esprit qu’il s’imagine sans doute être un mentor pour vous. Dans ce cas, le dialogue n’est pas toujours possible… et vous allez donc devoir écouter patiemment votre interlocuteur. Cela peut parfois être un peu pénible à endurer mais tout le monde y gagne à la fin : vous avez été un collaborateur à l’écoute et il a joué son rôle de mentor. Et vous allez peut-être même pouvoir profiter de quelques bons conseils au passage.

Choisissez vos combats

S’il est parfois nécessaire de vous affirmer et de remettre à sa place ce collègue qui croit tout savoir (parce que bon, vous avez du travail quand même…), ignorer cette personne est souvent la solution la plus pratique. Entamer une discussion ou rentrer en confrontation directe à chaque commentaire reçu risque de finir par vous épuiser (et encore une fois, vous avez du travail et les journées ne sont pas extensibles). Ne montez au créneau que lorsque vous pensez que c’est important et que ça en vaut vraiment la peine. Le reste du temps, contentez-vous d’un simple « merci pour cette suggestion » sans rentrer dans l’engrenage d’une discussion chronophage et non désirée pour savoir qui a raison.

Fuyez, pauvre fou

Malheureusement, et malgré tous nos conseils, la situation peut tourner au vinaigre et s‘avérer invivable ou intolérable. Ne laissez pas ce type de collègue miner votre confiance et rendre votre quotidien insupportable ! Une première solution peut consister à en parler avec un supérieur hiérarchique ou des membres des ressources humaines pour tenter de régler le problème. Mais ce n’est pas toujours possible de raisonner un collègue « je-sais-tout » ou mettre en place des aménagements adaptés… une autre solution plus radicale est donc à envisager en dernier recours : quitter l’entreprise, malheureusement.

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