Carrière : le pouvoir de l'optimisme

Vous êtes un râleur né ? Grand bien vous fasse ! C'est certainement une façon de vous défouler. Et puis rassurez-vous : contrairement à ce que vous pensez, d'après une étude menée par des chercheurs de l'Inserm et de l'ENS, l'homme a une tendance naturelle à surestimer la probabilité qu'un événement positif arrive dans sa vie et à sous-estimer ceux qui pourraient être négatifs. Ce que les chercheurs appellent le biais d'optimisme, ou pourquoi les jeunes diplômés surévaluent le salaire qu'ils peuvent espérer toucher une fois sur le marché du travail ou encore que les fumeurs pensent que le cancer c'est pour les autres...

Mais si, vraiment, vous vous sentez davantage taciturne qu'heureux, sachez qu'il est possible de se former au bonheur. Avec, à la clé, des avantages non-négligeables !

> Soyez optimiste, c'est bon pour votre carrière !

Un rempart contre le burnout et un accélérateur de carrière

Commençons par les bienfaits de l'optimisme sur la santé. Les personnes qui se disent optimistes développent globalement moins de maladies cardiovasculaires, guérissent plus rapidement après une période de stress, sont moins enclins à la dépression ou au burnout professionnel. En effet, les personnes optimistes estiment qu'elles disposent d'une plus grande quantité de ressources au travail à leur disposition contrairement aux pessimistes qui ne voient qu'une inadéquation entre leurs demandes et les ressources fournies au travail.

Autre effet bénéfique de l'optimisme : cet état d'esprit joue directement sur la fiche de paie. Selon l'universitaire Suzanne C. Segerstrom qui a suivi pendant une décennie des étudiants en droit, ceux qui sont optimistes perçoivent des salaires plus élevés que les autres. Les entrepreneurs à succès partagent ce trait de caractère. Parce qu'ils ont confiance en eux, qu'ils sont plus persévérants, mais aussi parce qu'ils sont plus innovants, ils arrivent davantage à réaliser leurs rêves.

Croire en l'avenir

Comment définir l'optimisme ? Un article de la Harvard Business Review (HBR) explique que ce trait d'esprit ne doit pas être "confondu avec l'espoir, le sentiment d'auto-efficacité ou encore l'estime de soi". Une personne optimiste a simplement une tendance naturelle à s'attendre à ce que les choses marchent pour elles et à croire en sa capacité à gérer les difficultés avec succès. Malheureusement, cette capacité à surmonter les obstacles, à adopter une attitude positive, n'est pas très développé chez les Français. Comme l'explique le Conseil d'analyse économique : "la France accuse un sévère retard dans (ces) compétences sociocomportementales". 

Cultiver et développer l'optimisme des collaborateurs 

Etre optimiste, c'est tout simplement la capacité de voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. Et il est possible de se former à ce biais d'interprétation. Toujours selon la HBR, pour ce faire, "il suffit de penser comme les optimistes. Une de leurs caractéristiques est de focaliser leur attention sur ce qui fait briller leurs yeux et les fait rêver, c’est-à-dire leurs buts, au lieu de penser à éviter un échec ou une punition".

> Peut-on rendre les gens positifs au travail ?

Pour développer ce trait de caractère chez vos collaborateurs, il faut donc les orienter vers les objectifs à atteindre plutôt que de leur rappeler leurs échecs et ce qu'il ne faut pas faire. Le magazine de management estime également que l'optimisme se développe en suivant plusieurs règles assez basiques, on en a retenu deux intéressantes :

1. Analyser ses échecs 

L'échec n'est pas une fatalité mais une étape vers la réussite.

2. Profiter de l’instant présent

Tout vous fatigue aujourd'hui ? Et si plutôt que de vous enfoncer dans votre déprime vous cherchiez trois choses positives qui vous sont arrivées depuis ce matin ?

> Comment amener son équipe vers le succès ?