Cadres : souffrez-vous du syndrome de l’imposteur ?

Pire encore, vous pensez que cela est dû à la chance et avez la conviction de ne pas être légitime. Cela vous parle ? Vous souffrez peut-être du syndrome de l’imposteur, un mal bien connu dans le monde du travail.

Imposteur en entreprise, ou le sentiment de ne pas mériter sa place

Vous menez à bien vos missions, cumulez les réussites et êtes reconnu par vos pairs… Malgré tout, vous avez la sensation que ce n’est pas mérité. Pour vous justifier, vous préférez attribuer vos accomplissements à des paramètres externes, comme un « coup de chance », « des bons contacts », « un heureux hasard », ou « une erreur d’appréciation ».

Ce sentiment persistant d’imposture vous amène à vous dévaloriser constamment. Il touche un grand nombre d’individus à un moment de leur vie, particulièrement les jeunes diplômés qui doivent faire leur preuve et sont exigeants envers eux-mêmes.

Loin d’être anodine, cette peur de décevoir a de nombreuses conséquences. Anxiété, insécurité, perte de confiance en soi, peur de l’échec, culpabilité à la moindre réussite, procrastination ou, au contraire, surcharge de travail pour combler le sentiment de ne pas en faire assez… Autant de comportements autodestructeurs qui peuvent vous faire passer à côté d’une opportunité de carrière intéressante, alors que vous avez toutes les clés en main pour réussir.

Dépasser la peur d’être « démasqué » : comment faire ?

En recherche d’emploi, vous ne vous sentez pas légitime à envoyer une candidature. Une fois en entreprise, vous doutez constamment de vous. Pour ne pas laisser le syndrome de l’imposteur ralentir votre parcours professionnel, voici quelques solutions.

Récapituler ses accomplissements

Énumérer ses réussites est un exercice intéressant lorsque l’on a tendance à minimiser ses victoires. Pour se défaire de ses pensées irrationnelles, il faut en effet se raccrocher à des preuves concrètes. Ainsi, si vous ne croyez pas en vous, croyez les faits.

Sur une feuille de papier, créez deux colonnes :

Sur la première, écrivez vos victoires professionnelles : cela peut être un projet mené avec succès, un mail appréciateur d’un collaborateur ou d’un manager, une promotion...

Sur la seconde, réfléchissez à la raison réelle de cette réussite : votre implication, vos compétences techniques, etc.

Vous pourrez ainsi mieux assimiler et rationaliser vos réussites, au lieu de les attribuer automatiquement à du hasard ou de la chance.

Se débarrasser du discours perfectionniste

Pour de nombreux individus, le syndrome de l’imposteur entraîne une peur d’échouer et de ne pas être à la hauteur. Une peur bloquante (et souvent inconsciente) qui peut amener à procrastiner. L’une des clés ? Anticiper la réussite, plutôt que votre potentiel échec. Plutôt que de penser « je ne dois pas échouer, car ils vont comprendre que je ne suis pas compétent », essayez plutôt « je vais faire mon possible pour mener à bien ce projet ». En bref : mettez votre pensée anxiogène et défaitiste de côté et détachez-vous du culte de la réussite et de la performance.

De plus, la critique est elle-même critiquable. Si vous entendez une remarque négative, assurez-vous que votre interlocuteur est lui-même légitime. Des retours pertinents et objectifs n’ont pas la même valeur que des propos malvenus.

Effectuer des formations

Améliorer son aisance relationnelle, maîtriser un logiciel, apprendre une langue… Pour perfectionner ses compétences techniques ou comportementales, il est possible d’effectuer des formations. S’il y a un point sur lequel vous n’avez pas confiance en vous, il peut être intéressant de le travailler. Vous aurez sans doute moins le sentiment d’être « une erreur de casting » ou d’être « démasqué » par vos pairs.

Autre solution : la validation des acquis de l’expérience (VAE). Ce dispositif de formation permet de faire reconnaître ses compétences par l’obtention d’une certification. Il s’agit d’une opportunité en or pour donner de la valeur à ce que l’on apprend au cours de sa vie et gagner en légitimité. La VAE peut être financée par votre entreprise ou par votre compte personnel de formation (CPF).

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