Vers une année 2022 record pour le recrutement des cadres

Malgré les incertitudes économiques, l’emploi cadre fait mieux que résister et connaît même un léger rebond en cette fin d’année. Les difficultés de recrutement persistent néanmoins partout en France.

2022 : un grand cru pour le recrutement des cadres !

D’après le dernier baromètre de l’APEC publié ce 7 novembre, l’emploi des cadres devrait connaître un rebond au quatrième trimestre : 12% des entreprises souhaitaient recruter au moins un cadre lors des trois derniers mois de l’année. Le bilan du 3e trimestre est également excellent puisque 16% des entreprises ont recruté au moins un cadre, soit 6 points de plus qu’un an avant.

Malgré les tensions internationales et un contexte économique incertain, l’année 2022 pourrait donc déboucher sur un record avec 282 000 recrutements prévus. C’est 5% de mieux qu’en 2021, qui était déjà un très bon millésime selon l’Association pour l’emploi des cadres. Le record de 2019 pourrait être atteint, voire dépassé, et le volume des offres d’emploi sur le site de l’APEC a fait un bond de 34% au premier semestre.

Des difficultés de recrutement partout en France

Si la totalité des métiers cadres sont concernés par l’embellie, les tensions et les difficultés de recrutement vont de pair avec cette excellente dynamique : 8 entreprises sur 10 s’attendent à des difficultés de recrutement au 4e trimestre.

En 2022, 51% des recrutements de cadres sont anticipés comme difficiles. Les métiers à forte valeur ajoutée, comme ceux de l’informatique (67% de recrutements jugés difficiles) ou de la R&D, sont particulièrement concernés. Trois causes principales sont mises en avant par l’APEC : le faible nombre de candidatures reçues, l’inadéquation entre les candidatures et les besoins des entreprises et la concurrence entre les entreprises sur les profils les plus recherchés.

Toutes les régions sont concernées par ce phénomène de tension même si certaines y sont plus exposées que d’autres, en particulier les territoires disposant d’un tissu économique riche en services à forte valeur ajoutée et en activités industrielles à haute intensité technologique : Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Bretagne.

Une donnée dont les cadres ont bien conscience : 53% d’entre eux estiment pouvoir facilement retrouver un emploi s’ils venaient à changer d’entreprise. Et si près de 13% des cadres envisagent concrètement une mobilité externe dans les trois mois, chiffre qui reste stable, la moitié d’entre eux s’estiment « en veille » face aux sollicitations des cabinets de recrutement et les offres d’emploi disponibles.

Parmi les principales motivations des cadres, la rémunération et la volonté de reconnaissance arrivent en tête. 43% des cadres envisagent d’ailleurs de demander une augmentation et la proportion d’entre eux à obtenir une augmentation cette année devrait, là aussi, atteindre un record.

Crédits photo : insta_photos/stock.adobe.com