Cadres : pourquoi vous devriez démissionner en 2019

Fin novembre, un sondage révélait qu'un tiers des cadres rêvaient de démissionner pour changer de vie, soit pour réaliser un nouveau projet, soit pour donner une nouvelle impulsion à leur carrière. Mais comme souvent, entre désir et réalité il y a un pas à franchir. Pourtant, tous les voyants sont au vert pour qu'ils osent aller au bout de leur envie. La dernière mesure du gouvernement permettant de toucher des allocations chômage après une démission devrait en effet inciter les plus frileux à se lancer. Dans l'ensemble, le contexte économique est de toute façon favorable aux cadres.

> 8 conseils pour écrire le parfait mail de départ

Démission et droits au chômage

Auparavant pour toucher le chômage après une démission, il fallait respecter 10 conditions précises (déménagement du conjoint pour un emploi, non-versement du salaire par l'employeur, démission pour une mission de volontariat international, violences conjugales obligeant à déménager, etc.).  Mais avec avec la loi Avenir professionnel, il est désormais possible aux travailleurs démissionnaires de percevoir les allocations chômage dès lors qu'ils justifient d' un projet professionnel : reconversion ou création d’une entreprise.

Les cadres ont bien compris l'intérêt de ce nouveau texte de loi : 64 % s'y disent favorables. Pour eux, la démission représente désormais une véritable opportunité de carrière. C'est l'occasion de se former à un nouvel emploi mais aussi d'avoir un peu de temps pour soi, de monter un projet professionnel totalement nouveau.

> Reconversion : ces cadres qui ont changé de vie

Un marché de l'emploi fluide

Autre bonne raison de démissionner : le marché de l'emploi est toujours porteur pour les cadres, proche du plein-emploi (chômage de 3,5 %). Et ce jusqu'à au moins 2020... Selon l'Apec, 251 000 recrutements de cadres ont été totalisés en 2018 et ils devraient dépasser les 255 000 cette année. Des niveaux élevés "qui traduisent un marché de l'emploi cadre dynamique". Là encore, les cadres l'ont bien compris : ils sont davantage mobiles, "rassurés par la conjoncture". Traditionnellement, les cadres sont fidèles à leur entreprise - seulement 8 % des cadres en changent chaque année - mais si les opportunités de carrière ou de rémunération ne suivent pas, ils pourraient facilement aller voir ailleurs.

> 7 données sur le chômage des cadres

Ou en profiter pour revaloriser leur salaire. Selon les cabinets spécialisés, les hausses de salaire devraient être comprises, au minimum, entre 1,8 et 2 % cette année pour l'ensemble des salariés et encore supérieures pour les cadres. Pour les fidéliser, les entreprises seront en tout cas prêtes à mettre la main au portefeuille. Elles n'hésitent d'ailleurs plus à faire des contre-propositions à des candidats démissionnaires et à proposer des salaires 10 à 15 % supérieurs pour éviter qu'ils démissionnent.

Si l'envie d'aller voir ailleurs vous titille, vous pouvez déjà commencer par vous faire une idée du marché de l'emploi à travers nos 7 000 offres aujourd'hui en ligne. Bonne recherche !