Cadres : découvrez les métiers qui vont recruter en 2023 

La dynamique de recrutement pour les cadres semble toujours aussi forte pour l’année à venir selon le baromètre trimestriel de l’Apec publié hier. Dans ce contexte favorable, plusieurs métiers présentent des volumes d’offres considérables notamment dans le domaine des RH et la comptabilité. En conséquence, ces opportunités de recrutement florissantes poussent aussi les cadres à plus de mobilité afin de trouver un poste plus avantageux.

Quels sont les métiers qui vont le plus recruter cette année ?

L’Apec a fait la distinction entre deux types de métiers : « les poids lourds » avec un volume d’offres d’emploi supérieurs à 6000 et « les formules 1 » avec un volume d’offre supérieur ou égal à 1000. Certains métiers présentent même ces deux caractéristiques comme contrôleur de gestion ou chargé de recrutement. Ces deux postes ont connu d’ailleurs la progression d’offres d’emploi la plus spectaculaire (respectivement +38% et +46%). En haut du classement, on retrouve les métiers de développeur et de comptable.

L’étude souligne aussi le retour en force de certains secteurs d’activité comme l’industrie automobile et aéronautique ou le domaine des énergies et de l’eau qui enregistrent chacun près de 40% d’opportunités d’emplois supplémentaires par rapport à l’an dernier.

TOP 5 des métiers « poids lourds »

• Développeur
• Comptable
• Chargé d’affaires
• Commercial
• Chef de projet informatique

TOP 5 des métiers « formule 1 »

• Ingénieur industrialisation
• Analyste financier
• Acheteur industriel
• Data-analyst
• Ingénieur mécanique

*Source Apec « les métiers cadres porteurs en 2023 »

Les intentions de recrutement toujours à la hausse, principalement dans les PME malgré de fortes tensions

Le contexte économique actuel et la crise énergétique ne semble pas impacter les entreprises sur leur activité d’après l’Apec. En effet, la majorité des entreprises employant des cadres sont en mesure de prévoir leur activité pour les trois prochains mois (66 %). L’horizon s’éclaircit très nettement dans les TPE (63 %) et dans les PME (70 %) et reste dégagé dans les ETI-GE (72 %).

En revanche, les tensions sur certains métiers sont toujours fortes et les employeurs peinent à trouver des candidats cadres. La plupart des entreprises prévoyant de recruter des cadres au 1er trimestre 2023 s’attendent à ce que ce soit difficile (79 %), voire très difficile (32 %). L’enjeu pour elles passera donc par l’attractivité et par le maintien de leurs salariés en poste. Mais l’Apec souligne qu’elles n’ont pas toutes les mêmes moyens pour fidéliser leurs employés surtout dans les petites structures. C’est d’ailleurs dans les PME que les intentions de mobilité externe sont les plus élevées.

Des cadres prêts à changer d’entreprise pour obtenir un meilleur salaire

Dans un contexte d’inflation, les cadres se montrent de plus en plus soucieux de leur pouvoir d’achat. Conscients de leur position de force sur un marché de l’emploi porteur, ils réfléchissent davantage à changer d’entreprise pour améliorer leur rémunération. 40 % d’entre eux pensent qu’ils gagneraient au moins 5 % de plus s’ils changeaient d’entreprise pour un poste équivalent. Avant 35 ans, les cadres en sont encore plus persuadés (51 %). La perspective d’un meilleur salaire reste d’ailleurs leur première motivation dans la recherche d'un nouvel emploi.

La part des cadres projetant de changer d’entreprise à court terme progresse (15 %) notamment chez les plus jeunes et les salariés des PME. Ces intentions ne sont pas que des paroles en l’air puisqu’elles sont aussi suivies d’actions concrètes. En effet, au cours des trois derniers mois, l'Apec précise que 75 % des prétendants à la mobilité externe ont répondu à des offres d’emploi, envoyé des candidatures spontanées ou déposé leur CV sur une Cvthèque.

Credits photo : Gorodenkoff / stock.adobe.com