Cadres : pourquoi changent-ils de job ?

Après 10 ans de ralentissement économique, les cadres ont bien compris que le vent tournait, et leur perspective de carrière ont logiquement évolué. Selon le cabinet de recrutement Robert Walters, ce qui les amène désormais à prendre, ou non, un nouvel emploi, c'est le salaire. Ils sont 75 % à désigner la rémunération comme facteur premier de sélection, devant la qualité et l'intérêt des missions (72 %), l'équilibre vie pro - vie perso (49 %).

Le salaire est une une préoccupation forte : 34 % des cadres espèrent une augmentation de salaire cette année.  "C'est un fait inédit en dix ans. Les années précédentes, leur critère premier était plutôt l'intérêt des missions ou encore l'ambiance managériale", explique, dans un communiqué, Antoine Morgaut, CEO Europe et Amérique Latine de Robert Walters. Les Parisiens sont les plus concernés. "Ils ont l'impression qu'ils n'ont pas le pouvoir d'achat qui correspond à leur investissement et à leurs cinq années d'étude"

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Les non-cadres ont aussi envie de prendre leur part du gâteau : 67 % déclarent que le salaire est leur premier objectif professionnel, devant les missions (53 %) et l'ambiance au travail (46 %).

Attirer et fidéliser les talents

Bien décidés à quitter leur entreprise s'ils n'obtiennent pas ce qu'ils veulent, les cadres obligent les départements des ressources humaines à se préparer à une accélération de la guerre des talents. "Les entreprises ont dû faire évoluer les rémunérations sur certaines fonctions clés, afin d’attirer des candidats de plus en plus exigeants, mais aussi de retenir les meilleurs talents", souligne le cabinet Robert Walters.

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Les cadres sont en effet prisés pour "leurs aptitudes très variées et hautement qualifiantes". Confiants, 86 % des cadres estiment que les RH vont donner une place importante au salaire dans leur stratégie de recrutement.