Cadres : vers une année record pour les augmentations salariales

« 60% des cadres pourraient être augmentés en 2022 » selon Gilles Gateau, directeur général de l’Apec.

2022 : un grand cru pour les revalorisations salariales

L’année dernière, un peu moins d’un cadre sur deux (46%) a vu sa rémunération augmenter. Selon le baromètre 2022 de l’Apec, 41% d’entre eux ont d’ores et déjà perçu une augmentation de salaire ce premier trimestre et 18% pensent en recevoir une d’ici la fin de l’année !

L’Apec évoque ainsi « un niveau historique » quant au nombre de cadres augmentés en 2022, qui devrait dépasser le précédent record de 2018 (51%).

Inflation, insatisfaction… Les augmentations suffiront-elles à retenir les cadres ?

Mais ces augmentations suffiront-elles à satisfaire les principaux concernés ? La baisse du pouvoir d’achat est en effet un fort motif d’insatisfaction chez les cadres. Une problématique d’autant plus prégnante chez les moins de 35 ans, dont 29% se déclarent insatisfaits de leurs salaires (+ 5 points en un an), et qui tend à s’accentuer avec le retour de l’inflation.

Tandis que la rémunération médiane des cadres a atteint 51 000 euros brut l’année dernière, soit une hausse de 2% après trois années de stagnation, l’inflation est aujourd’hui estimée à 5% en France. Une augmentation des salaires en trompe l’œil qui, à moins d’un gros coup de pouce, ne devrait donc pas calmer le mécontentement. Rappelons que les cadres ne sont pas concernés par les négociations annuelles obligatoires et obtiennent des revalorisations salariales à titre individuel.

En 2021, c’est principalement la mobilité qui a été à l’origine des augmentations : 2/3 des cadres ayant changé d’entreprise et 2/3 ayant connu une mobilité interne ont été augmentés (contre seulement 42% restés en poste dans la même entreprise). De quoi pousser les entreprises à mettre la main à la poche pour retenir leurs talents ?

Des inégalités salariales qui persistent

Autre enseignement de l’étude, les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes persistent… Fin 2021, la rémunération annuelle brute moyenne des cadres était de 54 000 euros pour les hommes contre 47 000 euros pour leurs homologues féminines, soit une différence de 15%. A poste et compétences égales, l’écart est quant à lui de 7,4%. Un chiffre constant depuis plusieurs années.

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