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Cadre : une position de moins en moins avantageuse ?

Par Guirec Gombert • Mis à jour le , publié à 12h06

En 20 ans, les jeunes diplômés à Bac +5 et plus ont connu un recul de leur pouvoir d'achat et un déclassement professionnel.

Cadre : une position de moins en moins avantageuse ?

Que gagne-t-on à se former ? C'est la question posée par le Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Céreq) après analyse des écarts de salaires entre niveaux de diplôme au cours des 20 dernières années. Pour le centre, "la poursuite d'études supérieures garantit toujours l'accès à des salaires plus élevés. Ainsi, comme pouvait le laisser espérer l’essor global du niveau d’études depuis les années 1990, les salaires en début de carrière ont dans leur ensemble progressé en deux décennies. Pour autant, les plus diplômés ne profitent pas de cette amélioration". Explications.

Recul du pouvoir d'achat et...

Le Céreq a analysé les fiches de paie de jeunes diplômés cinq ans après leurs sorties d'études, entre  1992 et 1997  et entre 2010 et 2015. Le but : comprendre si les inégalités salariales entre diplômes se sont accrues, s'il y a un repli des bas salaires avec la réduction de la proportion de non-diplômés. Premier constat : en 20 ans, le nombre de diplômés a fortement augmenté, près de 44 % des jeunes arrivant désormais sur le marché de l'emploi avec un diplôme du secondaire en poche. Second constat : cette massification des diplômés concerne essentiellement l'université, les grandes écoles ayant réussi à rester "plus abritées de l'afflux massif de nouveaux arrivants sur le supérieur".

Si entre 1997 et 2015 les salaires ont progressé, et ce à tous les niveaux de diplôme, en prenant en compte l'inflation cela ne se traduit pas de manière homogène pour tout le monde. "Les plus diplômés ont en effet enregistré un net recul de leur pouvoir d'achat mensuel lié à leur activité professionnelle". Ainsi, le pouvoir d'achat des étudiants de grandes écoles a reculé de 220 euros, de même que les plus diplômés de l'université. Les diplômés de master et licences ont également connu une baisse de leur pouvoir d'achat, mais moindre : respectivement 90 et 40 euros. A l'inverse, le salaire médian a progressé de 30 à 200 euros pour les diplômés en-deça de la licence.

Déclassement professionnel des jeunes diplômés

Comment expliquer cet apparent paradoxe : des diplômés qui ont une meilleure entrée sur le marché du travail mais ne gagnent plus en pouvoir d'achat ? Selon le Céreq, plusieurs phénomènes ont entraîné un déclassement professionnel pour les diplômés du supérieur. Le premier, c'est une conjoncture économique atone. Il existe également un décalage entre le nombre d'emplois qualifiés disponibles et la masse de diplômés, "contribuant à affaiblir le signal de 'capacité' ou de 'qualité' transmis par la détention d'un diplôme du supérieur". De fait, un grand nombre d'étudiants entreront sur le marché du travail avec un emploi dont le niveau de qualification est inférieur à celui que leur diplôme devrait permettre. A l'inverse, les moins diplômés ont bénéficié du relèvement régulier du Smic. Concernant le salaire des plus diplômés, sa baisse relative s'explique également, en partie, par l'augmentation de la part des femmes actives. Comparativement aux hommes, leurs niveaux de diplôme s'est accru et leur taux d'emploi est aujourd'hui quasi équivalent à celui de leurs homologues masculins. Un chiffre montre le tassement des salaires : en 18 ans, le rapport entre le salaire médian des plus diplômés de grandes écoles (qui gagnent le plus) et celui des non-diplômés est passé de 2,4 à 1,9... Ou, dit autrement, un jeune d'une grande école gagnait 2 630 euros en 1997, contre 2 410 euros constants en 2015. "Ce fléchissement traduit une baisse relative du rendement des études supérieures, accentuée par une conjoncture économique plus dégradée pour la Génération 2010".

Une bonne nouvelle toutefois : en 2019, les recrutements de cadres devraient atteindre des records. Et même les jeunes diplômés auront l'occasion de tirer leur épingle du jeu, selon l'Apec.

 

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