Convivial ? Connecté ? Ouvert ? Voici à quoi ressemblera le bureau du futur... selon les salariés !

Et il est même plébiscité ! C’est ce qui ressort de l’étude Paris Workplace 2023, menée par l’Ifop et la Société foncière lyonnaise, publiée ce jeudi 16 novembre. « A quoi ressembleront vos bureaux dans 10 ans », c’est la question qui a été posée à 1 300 Franciliens en poste dans des entreprises de plus de dix salariés. S’ils anticipent de nombreux changements, et même une « accélération des changements en cours », ils considèrent le bureau comme un lieu de sociabilisation à préserver.

Un lieu de vie accessible en permanence

Principal enseignement de l’étude, qui risque d’en surprendre plus d’un : les salariés aiment toujours autant leur lieu de travail. A tel point qu’ils aimeraient même pouvoir y accéder nuit et jour ! Une majorité d’entre eux imaginent ainsi le bureau du futur comme étant accessible 24h sur 24, 7 jours sur 7, à l’image de ce que pratiquent déjà des entreprises comme Google. D’ici dix ans, les bureaux imaginés par les Franciliens seront donc beaucoup plus accessibles… mais aussi multi-usages. Avec par exemple des services médicaux à l’intérieur, des salles de rééducation, de sport ou encore des services comme des salons de coiffure, de massage ou de gardiennage d’animaux. Là aussi, la Silicon Valley semble avoir pris un peu d’avance.

Comme l’explique Fréderic Dabi, directeur général de l’IFOP, « le lieu de travail est perçu comme un endroit convivial, qui doit cependant être flexible : on doit pouvoir aller, venir, de manière la plus souple possible ». Celui-ci est d’ailleurs de plus en plus considéré comme un critère essentiel pour rejoindre une entreprise (+25% en six ans). « En dix ans, nous avons été les témoins de la fin de l'étanchéité absolue qu'il pouvait y avoir entre ces deux aspects de nos vies. »

Un bureau ultra-connecté grâce à l’IA

Qui dit futur, dit aussi intelligence artificielle ! Les sondés ne sont visiblement pas passés à côté de l’actualité de ces derniers mois autour de l’IA et 42% d’entre eux jugent probable qu’elle remplace la majorité des emplois de bureau d’ici dix ans.

Un salarié sur deux imagine un bureau du futur où toute les commandes se feront à voix haute – adieu, très cher clavier ! – et des missions qui consisteront surtout à corriger les documents générés pas l’IA. Et tout ce temps de travail gagné devrait servir à … se parler davantage (49%). Le bureau en tant que lieu de travail devrait donc se transformer peu à peu en lieu de vie et d’échange.

« Alors que l’IA et le télétravail risquaient de provoquer l’avènement du repli chez soi et d’un travail déshumanisé, cette étude montre que le télétravail a remis le bureau au cœur de la vie professionnelle. De moins en moins de salariés croient à la fin du bureau. Les jeunes voient dans l’entreprise une communauté humaine qui doit être dans la cité. »

Travailler à Paris et vivre en région

Malgré leur fort attachement au lieu de travail, les salariés ne cachent pas non plus leur soif de liberté ! Du télétravail ? Oui, mais pas trop. Six répondants sur dix se disent par exemple hostiles à l’idée d’être « obligés » de télétravailler plusieurs jours par semaine. Mais pour 80% d’entre eux, la possibilité de faire du télétravail est un élément clé dans le choix de rejoindre ou non une entreprise.

Si cela peut paraître paradoxal à première vue, c’est en fait l’option « à la carte » qui titille là aussi l’imagination de nos salariés franciliens. Avec la possibilité d’organiser leur temps de travail comme bon leur semble, alternant présentiel et distanciel à leur guise, « avec une modulation qui dépend des moments de la vie, des moments de l'année, des conditions de logement et de l'organisation familiale ».

A ce titre, l’équilibre trois jours de présence et deux jours de télétravail devrait selon eux s’imposer encore un peu plus comme la norme. De fait, cette liberté pourrait conduire à des mouvements de population fuyant les grandes villes et leurs bureaux. La majorité des sondés (57%) estiment par exemple que vivre en région et travailler à Paris pourrait devenir la norme.

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