Bruit au travail : comment se protéger ?
Selon une récente étude, plus de la moitié des salariés souffrent du bruit sur leur lieu de travail. Pourtant, des solutions existent.

Dans le cadre de la Semaine de la santé auditive au travail, une étude Ifop pour la Journée Nationale de l’Audition révèle qu’un actif sur deux est gêné par le bruit sur son lieu de travail. Mais quelle est la règlementation sur les nuisances sonores au travail ? Comment pouvez-vous mieux vous protéger ? On fait le point.
Ce que dit le Code du travail
Dans la règlementation, des seuils d’exposition professionnelle au bruit ont été fixés : ils prennent en compte l’intensité du bruit (mesuré en décibels) et la durée d’exposition du salarié.
Le seuil de danger est estimé à près de 85 dB(A) pour une journée de travail de huit heures. Mais, à 80 décibels, le niveau d’exposition est déjà jugé préoccupant et doit déclencher des actions de prévention et de protection de la part de votre employeur.
Si l’exposition au bruit est équivalente ou dépasse ces deux valeurs, un travailleur doit bénéficier d’un examen audiométrique préventif à sa demande ou à celle du médecin du travail. Si votre environnement de travail dépasse la valeur limite d’exposition de 87 décibels, même avec une protection individuelle type casque anti-bruit, votre employeur doit adopter immédiatement des mesures de protection.
Si vous travaillez en open-space, l’INRS (Institut National de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles) a mesuré le bruit ambiant autour de 50 à 60DB. Ce niveau sonore, bien qu'en-dessous des seuils limites, peut être source de mal-être pour les salariés. Sans forcément provoquer des lésions ou des pertes de l’audition, il génère du stress, de la fatigue et peut nuire à la capacité de concentration.
Pour mieux comprendre ces valeurs sonores, il faut prendre en compte des exemples de bruit quotidien. Une gêne auditive apparaît en général à partir de 60 décibels, l’équivalent du bruit d’un restaurant bruyant. Au niveau de 80 décibels, seuil qui doit déclencher les premières actions de prévention dans votre espace de travail, vous aurez aussi l’impression d’entendre au quotidien le bruit d’une tondeuse à gazon.
Quelles solutions pour réduire le bruit en entreprise ?
Les salariés se retrouvent souvent démunis lorsqu’ils sont exposés à une forte pollution sonore. 58% des répondants de l’étude Ifop avouent ne pas savoir réagir. Pourtant, les employeurs sont tenus d’informer les salariés sur le niveau sonore des locaux ou des machines et doivent insonoriser les lieux ou les instruments de travail. Ils peuvent aussi mettre à votre disposition de nombreux équipements comme des bouchons mousse, bouchons en silicone, des claviers silencieux ou des casques anti-bruit ou casques de communication spécifique.
Votre employeur a aussi la possibilité d’aménager des espaces de repli pour s’isoler du bruit ou de réaménager des bureaux avec des solutions acoustiques plus adaptées. Il peut aussi organiser des évènements comme des sessions de sensibilisation ou de dépistage. Mais dans les faits, la moitié des répondants de l’étude affirment qu’aucune de ces six solutions n’a été mise en place dans leur entreprise.
Comment savoir si mon environnement de travail est bruyant ?
Selon l’INRS, il existe 4 signes d’alerte afin de savoir si votre lieu de travail présente un risque pour votre santé auditive :
-Vous devez élever votre voix pour parler à un collègue situé à 1m.
-Vos oreilles bourdonnent pendant ou à la fin de votre journée
-Lorsque vous êtes chez vous après votre travail, vous augmentez le volume de votre radio ou de votre téléviseur
-Après plusieurs années de travail, vous rencontrez des difficultés à entendre des conversations dans les lieux bruyants.
Conseils pour mieux vous protéger des nuisances sonores
Si vous êtes gêné au quotidien par le bruit, voici quelques recommandations :
Signalez le problème à votre employeur
Vous pouvez évoquer les nuisances sonores auprès d’un représentant du personnel ou d’un responsable des ressources humaines afin qu’ils puissent prendre conscience du problème et prendre les mesures nécessaires
Sollicitez la médecine du travail
Si le problème persiste et que vous ressentez des troubles de l’audition, contactez un médecin du travail afin qu’il vous fasse passer un examen audiométrique.
Equipez-vous ou demandez un équipement adapté à votre employeur
Dans l’immédiat, vous pouvez porter un casque atténuateur de bruit ou des bouchons d’oreille. « Les bouchons classiques individuels prennent de plus en plus d’importance au détriment des solutions classiques alors qu’ils sont rarement la première bonne réponse », déplore Nicolas Trompette, acousticien à l’INRS dans une note de prévention sur le bruit en open-space. Pour lui, il faut privilégier les aménagements collectifs.
Crédits photo : Africa Studio / stock.adobe.com
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