Bien-être : la puissance de la power nap au bureau !

Les entreprises qui laissent leurs salariés se reposer après le repas du midi sont encore trop peu nombreuses en France. Pour certains des employés, pratiquer une sieste en début d'après-midi seraient pourtant nécessaires : 30 à 40 % des adultes souffrent en effet de somnolence aiguë. Ce n'est pas de la paresse mais un besoin physiologique. Et comme un salarié reposé est un salarié productif, il n'y a que de bonnes raisons de la pratiquer. Même les 70 % des salariés les moins touchés par la somnolence devrait se reposer alors que presque la totalité des "mammifères s'accordent au moins deux sessions de sommeil par jour", peut-on lire sur The Nap Concept, un site qui entend démocratiser la sieste au travail.

> Les 14 habitudes matinales des dirigeants qui réussissent

Autres chiffres qui devraient parler aux dirigeants, selon une étude américaine le manque de sieste représente une perte de 63 milliards de dollars par an et 7,8 jours de travail par salarié aux Etats-Unis. De son côté, la Nasa a calculé que les siestes permettaient d'augmenter la productivité de 30 % ou encore de deux heures sa productivité journalière, et qu'elle augmentait la "mémoire de travail", soit la capacité de faire plusieurs tâches à la fois. Une étude menée auprès de personnes chinoises de plus de 65 ans a également démontré qu'elle améliorait leurs capacités cognitives et d'autres recherches ont prouvé que la sieste réduisait le risque de maladie cardiaque.

L'art de bien se reposer

Pour qu'elle soit efficace une sieste ne doit cependant pas dépasser 30 minutes par jour. Une durée courte qui évite de subir l'inertie du sommeil et de se sentir étourdi et finalement encore plus endormi qu'avant de commencer la sieste. En plus, dormir trop longtemps risque de perturber le sommeil nocturne. La durée idéale de la sieste pourrait même être fixée à 26 minutes, la durée pendant laquelle les contrôleurs aériens américains se reposent.

La sieste énergisante, ou power nap comme l'a nommée le psychologue américain James Maas, est facile à mettre en œuvre : il suffit de relâcher ses muscles, de se laisser aller à la détente et de se réveiller au bon moment pour ne pas plonger dans un sommeil profond. Pour s'éveiller au bon moment, le peintre Salvador Dali avait mis au point une technique imparable qu'il a très minutieusement détaillé : "Asseyez-vous dans un fauteuil osseux, de préférence de style espagnol, la tête renversée appuyée sur le cuir tendu du dossier. Vos deux mains doivent pendre en dehors des bras du fauteuil auxquels les vôtres seront soudés dans un affaissement de totale relaxation. Dans cette position, vous tiendrez une lourde clé que vous garderez suspendue, serrée délicatement entre les extrémités du pouce et de l’index de votre main gauche. Sous la clé, vous aurez au préalable placé par terre une assiette à l’envers". Vos doigts relâcheront naturellement la clé - signe que votre corps est détendu - qui viendra percuter l'assiette retournée et alors vous atteindrez ce "moment fugitif, où vous avez à peine perdu conscience, et pendant lequel vous ne pouvez pas être certain d’avoir vraiment dormi". Comme Dali a pu l'expérimenter tout au long de sa vie : quand la clé tombera vous serez physiquement et psychiquement reposé.  

> Travail : se lever à 2h30 du matin vous rend-il vraiment plus performant ?