Semaine de 4 jours : la Belgique opte pour le travail à la carte

Sans réduction de salaire ni réduction du temps de travail, le « deal pour l’emploi », approuvé par la chambre des représentants belges ce 29 septembre, instaure une semaine de 4 jours à la carte pour les salariés.

Passage du 5X8h au 4X10h pour les salariés volontaires

En Belgique, les horaires de travail étaient jusqu’à présent encadrés par une loi datant de 1921 définissant la journée de travail type comme la journée de huit heures. Une véritable institution chez nos voisins d’outre-Quiévrain puisque de nombreux bâtiments portent encore la mention « Maison des huit heures ».

Le « deal pour l’emploi » vient de faire voler en éclat cette législation séculaire en proposant une plus grande flexibilité aux salariés, qui pourront désormais choisir de répartir différemment leur charge de travail sur la semaine. Les employés comme les fonctionnaires pourront ainsi décider de travailler jusqu’à dix heures par jour, quatre jours sur sept, le tout sans perte de salaire.

Un horaire hebdomadaire variable

Les salariés qui font le choix de la semaine de 4 jours devront obtenir l’accord de leur employeur. A l’image de la réglementation sur le télétravail en France, l’employeur ne pourra pas s’y opposer par principe et devra motiver son refus avec des arguments valables. A noter que les salariés optant pour la semaine de 4 jours ne pourront plus effectuer d’heures supplémentaires, que ce soit après leur journée de 10 heures ou lors de leur cinquième jour non travaillé.

Mais le « deal pour l’emploi » va plus loin dans la flexibilité puisqu’il permet aux salariés de répartir leurs horaires différemment d’une semaine à l’autre. Ils auront ainsi la possibilité d’effectuer plus d’heures lors d’une semaine donnée afin d’alléger leur charge de travail la semaine suivante, par exemple pour les parents qui disposent de la garde alternée de leurs enfants. Qu’il choisisse la semaine de 4 jours ou l’horaire hebdomadaire variable, chaque salarié pourra renouveler ou non son choix tous les six mois.

L’objectif affiché de la réforme est d’offrir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle mais aussi d’augmenter le taux d’emploi en Belgique, actuellement à 70%, pour le porter à 80% en 2030.

A l’assouplissement du temps de travail, s’ajoutent également un assouplissement du travail de nuit dans le secteur du commerce électronique, un droit à la déconnexion négocié dans les entreprises de plus de 20 salariés, la mise en place d’un droit à la formation individuelle de cinq jours et une meilleure protection pour les travailleurs des plateformes.

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