« Une équipe d’audit interne performante est une équipe diversifiée »

L’auditeur interne possède un rôle charnière dans une entreprise. Loin de passer sa journée derrière un ordinateur, il enquête, sur le terrain, avec toujours en tête la maîtrise des activités de l’entreprise. Retour sur ce métier méconnu avec Mélissandre, auditrice interne et Carole, directrice audit interne chez IMA.

La direction de l’audit interne d’IMA réunit une dizaine de collaborateurs, à l'échelle du groupe et de certaines filiales. L’équipe est composée d’un responsable, d’une assistante, d’un pôle d’auditeurs et d’une directrice, Carole. « On y retrouve un collaborateur à la fonction de superviseur, chargé de chapeauter les missions ainsi que six auditeurs. Chaque année, nous accueillons également des stagiaires et alternants », détaille-t-elle.

Des missions en équipe

Mélissandre est l’une de ces auditrices. Après une licence d’économie et gestion puis un master en audit spécialisé dans l’informatique en alternance, elle rejoint IMA en juillet 2023. L’entreprise ne lui était pas inconnue car elle y avait travaillé trois étés, en parallèle de ses études. « Notre métier est d’évaluer, de façon périodique, le niveau de maîtrise des différents processus et entités de l’entreprise. On va ensuite émettre des recommandations pour l’amener à maîtriser ses risques », explique-t-elle.

Les auditeurs d’IMA travaillent, en duo ou en trio, sur des missions de deux à trois mois lors desquelles ils partent à la rencontre des différents services du groupe. « On se renseigne d’abord sur le processus qu’on va auditer puis on réalise des entretiens avec les métiers. Le but est d’avoir une meilleure compréhension de ce processus avant de creuser les sujets », continue Mélissandre. Les auditeurs vérifient ensuite que les risques identifiés sont bien couverts par les contrôles mis en place. « Une société d’assistance comme le Groupe IMA, opérant 24h sur 24 et 7 jours sur 7, est particulièrement sensible aux risques opérationnels et notamment la continuité d’activité. Ainsi, les auditeurs vont régulièrement vérifier les plans et procédures de continuité d’activité (délais de reprise d’activité, gestion de crise, site de repli, récupération des données…) ainsi que la réalisation de tests réguliers, au moins une fois par an. »

« On cherche à attirer des profils variés »

L’auditrice apprécie tout particulièrement la transversalité de son métier. « On découvre très régulièrement de nouveaux domaines d’expertise. On rencontre énormément de personnes et c’est très intéressant en termes d’ouverture d’esprit. On n’est pas enfermés dans l’évaluation, devant notre ordinateur. On doit être actif et dans la communication », souligne-t-elle.

Des aspects non sans lien avec les besoins de recrutement réguliers du pôle, indique Carole : « Bien souvent, au bout de 4-5 ans, les auditeurs ont envie de découvrir d’autres métiers. On a donc de la mobilité interne sur ce poste. Sur une équipe de 10 collaborateurs en centrale cette année, nous avons actuellement quatre postes ouverts. » IMA est à la recherche de profils hétérogènes, recrutés à l’interne ou à l’externe. « Ce métier est considéré par le dernier Observatoire des métiers de l’assurance comme le métier le plus en tension du secteur. On cherche à attirer des profils variés, car une équipe d’audit performante est une équipe diversifiée. C'est-à-dire des expertises financières ou dans l’informatique, par exemple. On a besoin d’une équipe qui, collectivement, possède le plus de compétences possible », ajoute-t-elle.

« On doit être à la page d’un point de vue réglementaire »

La prise de poste du nouveau collaborateur est déployée, les premières semaines, via un parcours d’intégration qui comprend notamment un volet formation. « La première est dédiée au métier de l’assistance, indique Carole. L’auditeur est formé une semaine à la prise d’appel. Cela lui permet de se rendre compte de la réalité de notre cœur de métier. La seconde est une formation technique à la méthodologie d’audit par l’organisme de référence en France, l’Institut français de l’audit et du contrôle internes (Ifaci). Cela permet une homogénéité des pratiques dans l’équipe et offre aux candidats une formation reconnue. Pour eux, c'est aussi l’occasion de se créer un réseau avec d’autres personnes ayant suivi cette formation, souvent des jeunes ayant rejoint d’autres entreprises françaises et internationales. »

Depuis son arrivée, Mélissandre a suivi ces formations, et bien d’autres. « Ce qui est appréciable, c’est qu’on a des formations autant internes qu’externes. L’Ifaci, par exemple, est très reconnu et les formations qu’il dispense sont qualitatives. Lors d’entretiens réguliers, on nous demande nos envies de formations. J’ai notamment suivi des e-learnings sur les points que je voulais travailler, comme la comptabilité ou la communication. Le métier d’auditeur demande, de toute façon, d’être formé très régulièrement. On doit être à la page d’un point de vue réglementaire. » La formation sur les normes professionnelles d’un auditeur est d’environ 40h. « Il y a beaucoup de nouvelles réglementations en assurance concernant par exemple la protection de la clientèle ou la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme », complète Carole.

« Tous nos collègues sont dans l’entraide »

Chez IMA, la formation appuie aussi les évolutions. Pour Mélissandre, il s’agit du poste d’auditeur chef de mission. « Son but est de piloter la mission d’un point de vue planning, avancements etc. J’ai été formée et désormais, j’essaie de monter doucement en compétences. J'ai demandé à exercer davantage de responsabilités et l'entreprise en a tenu compte. On m’a proposé de me former et de constater si le métier me convenait ou non. L’objectif, bientôt, sera de reparler des responsabilités qui m’ont été confiées afin de voir si je décide de prendre le poste ou non. Cette phase d’adaptation nous permet de tester ce qui nous donne envie ! »

Une attention portée aux envies des collaborateurs que Mélissandre associe au cœur de métier d’IMA. « On retrouve les valeurs d’assistance aux personnes dans l’entreprise. Tous nos collègues sont dans l’entraide, dans l’humain. C’est aussi une entreprise flexible malgré sa taille : nous sommes quasiment 6 000 salariés aujourd’hui et notre chiffre d’affaires se développe fortement. Pourtant, j’ai l’impression d’évoluer dans une entreprise à taille humaine », conclut-elle.