Une journée avec Lies Benmiloud-Béchet, directeur du Digital Excellence Center d’Assystem

Parmi les leaders mondiaux de l’ingénierie, Assystem est sur tous les fronts pour lutter contre le changement climatique. « Nous aidons nos clients à fournir un maximum d’électricité bas-carbone aux populations, notamment grâce à l’énergie nucléaire, explique Lies Benmiloud-Béchet, directeur du Digital Excellence Center (DEC) du groupe. Les projets sur lesquels nous travaillons sont extrêmement complexes, le chemin est long mais le digital est l’un des leviers pour accélérer la transition énergétique et le déploiement de moyens de production d’énergie bas-carbone. Nous avons besoin d’innover et d’accélérer l’utilisation du digital par et pour nos ingénieurs afin de travailler plus vite et produire mieux !»

Vous avez des connaissances en énergie, une appétence pour les outils digitaux et les méthodes d’ingénierie innovantes ? Votre profil intéresse fortement Lies ! Pour savoir si la réciproque est vraie, le directeur vous invite à le suivre dans les coulisses du digital center d’Assystem.

« Le digital est un outil clé pour accélérer la transition énergétique »

Quand il arrive au bureau le matin, Lies commence par saluer ses équipes, qui comptent une cinquantaine de personnes au total. « Je prends le temps d’échanger un peu avec elles sur les sujets du moment. Aujourd’hui on parle beaucoup de l’IA et des LLM comme Chat-GPT, il y a des nouveautés toutes les deux semaines ! »

Cette veille technologique est indispensable pour rester à la pointe de l’innovation. « On travaille sur des projets de recherche pour appuyer l’ingénierie via des solutions digitales novatrices. L’équipe est plutôt jeune, avec quelques profils seniors qui apportent une expertise plus poussée sur les projets. On intervient sur des travaux en data science, en développement, en ingénierie système, en PLM (Product Lifecycle Management), en 3D avec tout ce qui concerne la réalité augmentée, la réalité virtuelle… »

Lies voit ces technologies comme de formidables leviers de progression pour accélérer les projets d’énergie bas-carbone partout dans le monde. « L’intelligence artificielle peut notamment être utilisée pour traiter des quantités énormes de données afin de prendre les bonnes décisions, notamment en termes de design. Par exemple, sur les phases de conception de nouvelles centrales nucléaire, les gains en termes de rapidité sont de l’ordre de 10 à 30%. Ces nouvelles méthodes sont à portée de main pour accélérer la transition énergétique. » D’autant qu’il n’y a pas de temps à perdre pour atteindre les objectifs des Accords de Paris. « On peut encore tenter de maintenir l’augmentation de la température mondiale en dessous de 2°C, mais il va falloir aller très vite et le digital est un outil clé pour y arriver ! »

Des projets complexes d’envergure mondiale

Pour mener à bien leurs projets, Lies et des collaborateurs travaillent de concert avec des ingénieurs, des designers, des chefs de projets… « Notre équipe travaille en transverse, on interagit directement avec les personnes en charge de projets concrets, en France, mais aussi en Inde, en Arabie Saoudite, en Turquie, en Angleterre ou en Ouzbékistan ! »

Lies prend l’exemple d’ITER, « l’un des principaux projets internationaux de recherche » autour de la création du plus grand réacteur de fusion nucléaire. « Le but est de construire un tokamak pour abriter le plasma qui permettra, on l’espère, de reproduire ce qui se passe au cœur du soleil. » Ce qui générerait une énergie colossale et, surtout, décarbonée. « Nous aidons par exemple des ingénieurs éditeurs à automatiser certaines tâches ou à adopter de nouvelles méthodes de travail. »

Assystem contribue par ailleurs activement à tous les projets nucléaires français. Tant au niveau de la flotte existante que du nouveau programme national, qui prévoit la construction d’au moins six nouvelles unités de réacteurs dans les années à venir.

Si les sujets liés au nucléaire mobilisent beaucoup les équipes, ces dernières planchent aussi sur les réseaux électriques qui seront impactés par l’ajout de nouvelles sources d’énergie. Pour accompagner ces projets, les équipes digitales proposent différentes solutions. Un exemple parmi d’autres :  les jumeaux numériques. « Ce sont des outils de simulation digitaux qui permettent de répliquer un réseau électrique existant. On peut ainsi simuler des changements pour mesurer les impacts de nouvelles sources d’énergie, par exemple des centrales photovoltaïques ou éoliennes sur le réseau. »

Outre la R&D opérationnelle, les équipes de Lies font aussi de la recherche plus fondamentale. « Nous avons des liens avec le monde académique et scientifique, ça fait partie de notre écosystème d’innovation. » Publications, animations de conférences, accueil de jeunes docteurs… « Nous avons également une chaire à l’école des Mines d’Alès », précise Lies.

Un fonctionnement agile et collaboratif

Si ces projets d’envergure mobilisent parfois plusieurs centaines de personnes, les équipes de travail sont composées de cinq membres au maximum. « On mixe les expertises en fonction des sujets et souvent les collaborateurs ne sont pas dédiés à un seul projet. On développe à la fois pour nos solutions internes et pour nos clients, en mode projet classique ou agile selon les cas. »

Chaque équipe définit un certain nombre de rituels chaque année dans une démarche d’amélioration continue. « On évite de faire des réunions pour faire des réunions, même si notre fonctionnement est très collaboratif. Tout est fait pour favoriser les décisions communes et pour créer un espace de créativité pour les collaborateurs. »

« La majorité du management est issue d’une mobilité interne »

S’adapter sans cesse aux évolutions technologiques implique de se former en continu. Et sur ce plan, Assystem ne lésine pas sur les moyens ! « On organise des campagnes de formation externes, mais on développe aussi nos propres modules pour faire monter en compétences nos collaborateurs. Ça nous donne l’assurance que les apprentissages seront mis en pratique derrière sur de vrais projets. »

Quant aux évolutions de carrière, les possibilités sont presque infinies. « La majorité du management est issue d’une mobilité interne », révèle Lies. Et il parle en connaissance de cause ! « J’ai commencé comme chef de projet il y a neuf ans, puis j’ai occupé différents rôles chez Assystem, en France et à l’international. Il existe des ponts entre les différentes filières, ce qui offre la possibilité de switcher de projets et de découvrir de nouveaux environnements techniques. J’ai moi-même travaillé dans l’énergie hydraulique, le nucléaire, les transports, la construction, le design… Les missions à l’étranger sont aussi très formatrices, j’ai personnellement beaucoup appris lors de ma mobilité en Turquie. »

Un groupe qui abolit les frontières entre les pays

Outre l’ambiance de travail, « plutôt joyeuse » selon Lies, le directeur apprécie de rencontrer régulièrement des collègues issus du monde entier. On a beau être dans un groupe de 7000 personnes, on a parfois l’impression de faire partie d’une PME familiale. Les échanges sont très fluides quelle que soit notre localisation. »   

Le directeur a une anecdote en tête pour illustrer son propos : « Deux collaborateurs indiens sont venus passer la semaine avec nous il y a quelques jours. On a tous été impressionné par ce qu’ils font dans leur pays, et inversement. » Une visite qui s’est clôturée par un repas d’équipe. « Quand ils sont repartis, tout le monde avait les yeux qui brillaient, se remémore Lies. Nous allons lancer une collaboration avec eux dans les mois qui viennent, ce qui nous rend très enthousiastes ! », conclut-il.

Découvrir les offres d’emploi d’Assystem

Crédits photos : Assystem