Mathilde, cheffe de projet et Thomas, lead développeur front-end : « Notre travail impacte le quotidien des gens ! »

Avez-vous déjà vu deux chefs mener un même orchestre ? Dans leur équipe, c’est de cette manière que Thomas Collet et Mathilde Pommier conduisent les projets de leurs clients, en tant que lead développeur et cheffe de projet, pour Amiltone, une ESN (entreprise de services du numérique) basée à Villeurbanne, près de Lyon.

Thomas a rejoint l’entreprise, il y a un peu plus de huit ans, après un cursus à Epitech Lyon. « Je suis rentré en tant que développeur front-end sur des technologies JavaScript, et j’ai commencé à me tourner vers la gestion d’équipe. Ça s’est concrétisé par un poste de lead depuis un an », explique-t-il. De son côté, Mathilde intègre Amiltone en juin 2023. « J’ai fait mes études à Clermont-Ferrand, dans un master LEA spécialisé dans la documentation technique multilingue en alternance, puis j’ai travaillé dans le pôle de documentation technique d’une entreprise spécialisée dans les infrastructures électriques et numériques du bâtiment, mais ça s’est vite transformé en gestion de projet », raconte-t-elle. Une gestion de projets, précise-t-elle, « non techniques » qu’elle apprécie particulièrement. Mathilde se lance ensuite à son compte et découvre alors le domaine de l’IT. Avant de prendre son poste actuel, elle travaille un temps dans une ESN spécialisée dans le cloud.

« Une relation complémentaire »

Dans l’entreprise, les métiers de Thomas et Mathilde évoluent en synergie. Ils travaillent sur les projets en moyenne six mois, avec une équipe de six ou sept collaborateurs.  « C’est une relation complémentaire ! Les chefs de projet jouent un rôle transverse, au même titre que les leads développeurs, indique Mathilde. Il ne s’agit pas seulement d’innovation et de qualité de code. Sans les leads, les projets ne se passeraient pas du tout de la même façon. Pour moi, c’est un binôme qui est nécessaire, voire un trinôme avec le lead côté back-end. Les chefs de projet se reposent sur eux pour les décisions techniques et les solutions proposées, c’est un duo de chefs d’orchestres ! » Un point de vue confirmé par son collègue : « Nous sommes garants du bon déroulé du projet. C’est important pour les équipes techniques d’avoir un garde-fou, quelqu’un qui suit le projet de manière plus macro que nous, parce qu’on a tendance à avoir un peu la tête dans le guidon ! »

Leur objectif ? Mener un projet jusqu’à sa livraison, mais également accompagner leurs clients. « Les projets qu’on développe ont un impact énorme sur l’entreprise qui va les accueillir. Il peut s’agir de grosses transitions numériques. On ne les laisse pas se débrouiller avec leur nouvel outil », explique Mathilde. Un accompagnement également dans la définition des besoins, ajoute Thomas : « Parfois, les clients arrivent avec plein d’idées mais ils ne sont pas vraiment au contact de l’utilisateur final. Il faut les accompagner sur ces démarches-là. Après livraison, nous avons déjà eu un client qui nous a fait parvenir une vidéo des impressions des utilisateurs. Ça a donné un coup de boost à toute l’équipe et on s’est vraiment rendu compte que notre travail impactait le quotidien des gens. On livre quelque chose de concret. »

Pour les développeurs, l’amélioration continue est une valeur indispensable à l’exercice de leur métier. « Certains sont passionnés et vont aller, d’eux-mêmes, chercher des informations sur des blogs ou des changelogs (journal des modifications) de différentes technologies, en fonction de celles qu’ils préfèrent », précise Thomas. Pour ceux qui seraient « un peu moins dedans », le lead développeur recommande de « s’abonner à des newsletters de grosses technos comme Angular par exemple, qui change souvent ses versions ». Angular, un framework qui a les faveurs de nombreux développeurs et donc recruteurs : « On a une demande constante sur cette techno ! J’entends aussi beaucoup parler de Vue.js ces derniers temps et C# a toujours du succès. Chez nous, le choix des technologies est fait par notre direction technique et en fonction de ce qui semble le plus adapté au projet. Souvent, malgré tout, il est imposé par le client pour rester cohérent avec son stack technique * interne ou si on doit faire évoluer un projet existant. »

« S’inscrire dans une démarche de qualité »

A leur échelle, la cheffe de projet et le lead développeur contribuent aussi au respect des engagements RSE de leur entreprise sur le numérique responsable ou la réduction de son empreinte carbone, par exemple. « Cela nous challenge et nous permet de revoir constamment nos process de travail, côté technique comme gestion, et de nous inscrire dans une démarche de qualité », souligne Mathilde, appuyée par Thomas : « Cela traduit un cap dans l’entreprise, une philosophie d’aller vers le mieux ! »

Pour aller vers le mieux, Mathilde et Thomas bénéficient, comme leurs collègues, de nombreuses formations. « Certaines sont diplômantes ou mènent à des certifications. Par exemple, de mon côté, indique Mathilde, c’était sur le management. En interne, on a aussi des masterclass dispensées par différents collaborateurs d’Amiltone que ce soient des responsables, des développeurs, sur des sujets variés orientés technique. C’est vraiment enrichissant pour les gens comme moi. » Les masterclass, un dispositif que Thomas ne pensait pas voir dans une ESN. « Si un développeur, un lead ou quelqu’un de moins technique est intéressé par un sujet, il peut demander à prendre quelques jours pour creuser le sujet. On lui accorde à la condition de faire une petite présentation d’une heure. C’est hyper formateur ! », complète-t-il.

« Des projets tournés vers l’avenir »

L’accessibilité numérique ou encore l’éco-conception notamment, sont aujourd’hui des sujets incontournables quand on travaille à la production d’un site internet. « Nos métiers évoluent, confirme Mathilde. Avant de rejoindre Amiltone, il y avait des aspects que je n’avais pas forcément en tête dans le cadrage des projets. Le pôle produit regroupe les product owners et les UX/UI designers. Ce sont eux qui nous challengent sur l’accessibilité, l’éco-conception. C’est cette synergie de compétences qui permet aux projets d’être davantage tournés vers l’avenir. » De nouvelles exigences de conception dans l’air du temps, qu’il a fallu « vendre » aux clients. « Ça commence à rentrer un peu plus dans les mœurs, affirme Thomas. Il est moins difficile aujourd’hui de faire entendre à un client que le développement sera un peu plus long parce qu’on y intègre des choses qui n’étaient pas prioritaires avant. On a récemment eu une formation sur un outil qui rend une interface plus accessible aux personnes malvoyantes par exemple. Il peut aussi s’agir d’optimisation technique pour augmenter l’éco-responsabilité d’un site. »

Ce qu’ils apprécient dans leur métier ? « Au départ, c’était plutôt l’aspect résolution d’énigmes de code, apporter une solution à un problème, glisse Thomas. Maintenant que je suis devenu lead, le côté encadrement d’éléments souvent plus jeunes que moi. J’adore ça ! » Pour Mathilde, après trois ans en 100% télétravail, c’était tout d’abord de retrouver une équipe. « Il y a une bonne cohésion ! J’aime aussi proposer des solutions aux clients et surtout, rencontrer les utilisateurs finaux. C’est vraiment incroyable quand on a des feedbacks positifs sur notre travail ! » conclut-elle.

*Le stack technique désigne l’ensemble des technologies (langages de programmation, frameworks, outils etc.) permettant de faire fonctionner un logiciel ou, à l’échelle d’une entreprise, un processus.