D’alternante à chargée de dossiers comptables : « Cela peut paraître cliché mais j’aime manier les chiffres ! »

Chaque année, le groupe TGS France, spécialisé dans l’audit, le conseil, l’expertise comptable, l’informatique, la paie et les ressources humaines ainsi que le conseil juridique, accueille 300 alternants et stagiaires. Il y a encore peu, Camille Miault était l’une d’entre eux. Soutenue par sa tutrice, l’ancienne alternante a décroché un CDI de chargée de dossiers. Retour d’expérience.

Pour Camille, tout a commencé par un stage, dans le cadre de sa seconde année de DUT GEA (gestion des entreprises et des administrations) à l’IUT de Nantes. Malgré une période écourtée par la pandémie, l’étudiante d’alors passe six semaines à l’agence TGS France de La Roche-Bernard (Morbihan) avant de signer, deux mois plus tard, un contrat en alternance d’assistante comptable, pour son Diplôme de comptabilité et de gestion (DCG) puis son Diplôme supérieur de comptabilité et de gestion (DSCG).

« Tous mes collègues m’ont épaulée »

Pendant quatre ans, Camille est accompagnée par la future responsable d’agence puis par une de ses collègues. « Elles m’ont beaucoup aidée ! Comme on partageait un bureau, quand j’avais des questions, c’était plus pratique. C’est une petite agence donc, en plus de mes tutrices, tous mes collègues m'épaulaient », explique-t-elle.

Les premières années, Camille s’occupe des saisies comptables et des déclarations TVA. « Plus tard, on m’a expliqué la révision des comptes, les bilans. De fil en aiguille, je me suis améliorée et j’allais un peu plus loin sur chaque dossier. Depuis environ deux ans, je réalise des bilans de TPE de A à Z », précise-t-elle.

« J’ai immédiatement commencé à travailler »

Une fois diplômée, Camille ne peut être embauchée à La Roche-Bernard, faute d’opportunité. « Mon ancienne responsable a alors pris contact avec les cabinets TGS France autour de chez moi, dont celui de Savenay (Loire-Atlantique). Au départ, il n’y avait pas de besoin. Quelques mois plus tard, elle les a recontactés et j’ai décroché mon CDI en novembre 2024 », retrace-t-elle.

La transition entre l’alternance et le CDI se fait naturellement pour Camille. « Quand j’ai quitté La Roche-Bernard, j’ai prévenu mes clients que mes dossiers seraient repris et j’ai immédiatement commencé à travailler dans ma nouvelle agence. Je ne connaissais ni mes collègues ni les dossiers, mais je maitrisais le logiciel. Au départ, en tout cas, je n’ai pas ressenti de différence avec l’apprentissage », souligne la comptable. Un élément qui, selon elle, changera probablement avec le temps : « C’est encore récent ! Je prendrai plus d’initiatives au fur et à mesure et cela dépendra aussi des missions qu’on me confiera. »

Son intégration aussi, s’est bien déroulée : « C’est également une petite agence donc cela s’est très bien passé. Mes collègues sont gentils et m’ont présenté leur travail à mon arrivée. »

Des missions diversifiées

A son poste, Camille remplit des missions de chargée de dossiers (70%) et de gestionnaire de données (30%). « Je m’occupe des saisies, de l’établissement de liasses fiscales, de révisions comptables. Je peux aussi présenter le logiciel au client et le paramétrer, en amont et en aval », indique-t-elle.

Ce qu’elle aime dans son métier ? « Travailler sur plein de dossiers et clients différents, répond Camille. Aussi, cela peut paraître cliché mais j’aime manier les chiffres et en ressortir quelque chose d’intéressant ! »

« L’innovation nous aide dans notre travail »

L’expertise comptable est une profession en constante évolution, liée aux avancées technologiques tout comme aux nouvelles législations. « D’un point de vue de la digitalisation, j’ai vu la différence en quatre ans, confirme Camille. Depuis quelques années déjà, on accompagne les clients afin qu’ils dématérialisent davantage leurs documents comptables. »

A partir du 1er septembre 2026, les entreprises établies en France auront pour obligation d’émettre et de recevoir des factures électroniques. Une généralisation progressive, qui aurait dû commencer en 2024 et auxquels les comptables se préparent. « Les échéances ont été repoussées par l’Etat donc on réétudie régulièrement la question. De manière générale, l’innovation nous aide dans notre travail. Cela nous évite certaines tâches redondantes comme la saisie, par exemple. Désormais, on peut automatiser de plus en plus de choses. C’est intéressant, mais je pense qu’il faut garder un certain recul à ce propos », commente Camille.

Ce qu’elle retient de son expérience d’alternante ? « J’ai été bien accompagnée par mes collègues qui suivaient ce que j’apprenais à l’école. Sur Teams, un groupe d’alternants nous permet également d’échanger et de se poser des questions entre nous. C’est comme un forum pour interagir tous ensemble ! » conclut-elle.