Alternance : les attitudes rédhibitoires en entretien

Vos efforts ont porté leurs fruits : vous avez (enfin) décroché un entretien d’embauche ! Peu familier de l’exercice, vous craignez de commettre un impair le jour J ? On a demandé à plusieurs recruteurs de lister les attitudes qui les hérissent en entretien. L’occasion pour eux de vous conseiller sur la bonne posture à adopter !

Arriver en retard

Vous voulez éviter ce scénario à tout prix ? Prévoyez une marge de sécurité pour être sûr d’arriver à l’heure ! Si elle n’a pas été suffisante, votre interlocuteur sera plus compréhensif si « vous vous excusez » et si vous le « prévenez le plus rapidement possible », affirment Nicolas Foucart, Talent Manager chez Daniel Moquet, et Pauline Bastin, responsable politique jeunes et relations écoles chez Siemens.

Manquer de savoir-vivre

Outre le retard, « annuler au dernier moment, choisir une tenue inadéquate, utiliser un vocabulaire inapproprié, avoir une attitude nonchalante sont autant de signes qui rebuteront le recruteur », explique Albin Joannides, chargé de projets RH chez Sunroad Equipment. Si vous ne soignez pas l’image que vous renvoyez, l’entreprise hésitera à vous choisir. Même si vous cochez toutes les autres cases !

Alice Pelletier, chargée de recrutement cadres et marque employeur chez Arkema, vous conseille pour sa part d’éviter tout langage familier et de prêter attention à votre posture lors de l’entretien.

Être trop détaché

« Ne pas s’intéresser à l’entreprise et à ses activités (ou en donner l’impression) est rédhibitoire, pointe Nicolas Foucart. Cela laisse le sentiment que le candidat ne s’investira pas dans ses futures missions. »

Un candidat « qui ne pose aucune question et ne connaît pas du tout l’entreprise » n’aura pas plus de chances chez Renault Trucks, selon Marion Plantier, Campus Specialist de cette entité du Groupe Volvo.

Mener quelques recherches en amont vous aidera à identifier les points à éclaircir lors de l’entretien. « Un recruteur peut jauger en quelques phrases votre degré de préparation et déduire votre niveau d’intérêt pour le poste », assure Albin Joannides.

Malgré votre enquête, « il y a de grandes chances que vous ne sachiez pas tout sur l’entreprise. C’est même tout à fait normal ! réagit Pauline Bastin. N’ayez pas peur de poser vos questions, vous appuierez d’autant plus votre motivation. Cela montrera aussi à vos interlocuteurs que vous vous projetez sur le poste. »

Manquer d’écoute

Veillez également à ne pas relâcher votre attention au fil de l’échange. « Si le candidat ne répond pas au sujet demandé, cela peut être interprété comme un manque d'écoute, explique Nicolas Foucart. Ce qui laisse présager des problématiques d'exécution de consignes. »

Le conseil de Clarisse Lefebvre, responsable recrutement chez Saint Maclou : « Répondez précisément aux questions mais ne coupez pas la parole. »

Être trop sûr de soi

L’important est de trouver le bon équilibre entre assurance et réserve. « Il est désagréable pour un recruteur d’avoir en face de soi un candidat trop arrogant et qui pense tout savoir », relève Nicolas Foucart.

L’attitude inverse ne sera pas mieux perçue. « Si vous êtes fermé durant l’échange, votre interlocuteur aura du mal à cerner votre personnalité et pourrait passer à côté de votre potentiel », explique Clarisse Lefebvre.

Reste que ces attitudes maladroites sont souvent le reflet d’une mauvaise gestion du stress. « Nombre de candidats exagèrent la quantité ou la nature des tâches effectuées, constate Albin Joannides. Or, pour une alternance, on juge davantage un candidat sur son savoir-être que sur ses expériences passées. On ne s’attend pas à recevoir quelqu’un d’autonome mais une personne ayant du potentiel pour le devenir ! »