Après avoir investi 100 euros, ces salariés actionnaires vont toucher... 100 000 euros !

Près de 1 500 salariés de La Redoute, qui avaient investi dans leur entreprise, ont multiplié leur mise par 1 000 et vont se partager près de cent millions d’euros.

Un investissement très rentable

En 2014, La Redoute est au bord du gouffre lorsque le groupe Kering prend la décision de revendre la célèbre enseigne du nord de la France. Ses repreneurs, Eric Courteille et Nathalie Balla, misent alors sur l’actionnariat salarié et proposent à ceux qui le veulent d’investir dans la société. Près de 1 500 salariés, environ un sur deux, répondent à l’appel et investissent chacun entre 100 et 160 euros. Une petite somme plutôt symbolique à première vue.

Grand bien leur en a pris puisque La Redoute est aujourd’hui redressée et sa valeur dépasse même le milliard d’euros. Sa capitalisation a été multipliée par cinq depuis 2019. Résultat, une jolie plus-value pour les salariés actionnaires puisque l’enseigne née à Roubaix en 1837 vient en effet d’être rachetée par Les Galeries Lafayette.

Avec une mise multipliée par 1 000, c’est le jackpot pour ces salariés actionnaires, qui vont désormais se partager l’équivalent de 100 millions d’euros ! Soit environ 100 000 euros chacun. « Heureusement que je n’ai pas dépensé ces 100 euros en shots avec mes potes ! » s’amuse Romain dans les colonnes du Parisien, lui qui va toucher près de 80 000 euros à la suite du rachat en décembre dernier.

L’actionnariat salarié fait son chemin en France

Une belle histoire qui rappelle qu’investir dans une entreprise quand on est salarié peut être une opération très rentable. Une forme d’actionnariat qui est cependant plutôt l’apanage des grands groupes comme le rappelle France Info, à l’image de Total Energies dont un peu moins de 7% du capital est détenu par ses salariés. L’année dernière, Renault a annoncé le lancement d’un plan ambitieux en la matière puisque l’entreprise automobile souhaite faire en sorte que ses salariés détiennent 10% de ses parts d’ici 2030.

En 2020 selon la Dares, 600 000 salariés étaient actionnaires de leur entreprise. Parmi celles de plus 1 000 salariés, 17% y ont d’ailleurs recours. Un chiffre en progression mais qui reste encore largement en dessous de certains pays comme le Royaume-Uni, où les trois quarts des entreprises ont permis à leurs salariés d’investir.

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