Pour Geoffroy, développeur Java : « Les métiers de l’IT sont très propices aux personnes en situation de handicap »

Faire bouger les choses de l’intérieur pour les personnes en situation de handicap, c’est le défi que s’est lancé Geoffroy, développeur Java chez Accenture. Après des études de droit et dans le secteur de l’assurance, il décide de s’orienter vers une formation certifiante de développeur web. « A la fin de cette formation, j’ai déposé un CV sur le site internet de l’Agefiph * pour me renseigner sur les possibilités d’alternance, raconte-t-il. Un cabinet spécialisé dans le recrutement des personnes en situation de handicap et mandaté par Accenture m’a contacté et, en septembre 2020, j’ai commencé une POE (préparation opérationnelle à l’emploi) en tant que développeur Java. »

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Les dix apprenants de son groupe possèdent une RQTH (Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé) et la majorité est en reconversion professionnelle. La POE dure trois mois. « Ensuite nous avions une alternance pendant un an, continue Geoffroy. J’ai passé un CQP (Certification de qualification professionnelle) Développeur de nouvelles technologies et pendant toute mon alternance chez Accenture, j’avais pour mission de créer une application de déchets dangereux avec une équipe à Paris et à l’Île Maurice. » A la fin de ses études, en 2022, il rejoint l’entreprise mondiale de conseil et de technologies en CDI, pour une mission dans le service public. « Je développe aujourd’hui des applications back-office pour les agents, afin qu’ils puissent traiter les démarches administratives des usagers », précise Geoffroy.

Un suivi régulier pour travailler dans de bonnes conditions

De la POE à la fin de l’alternance, le développeur se sent très bien intégré. « On avait un contact privilégié avec le cabinet de recrutement et la mission handicap d’Accenture, qui suivaient régulièrement l’avancée de notre formation », se souvient-il. Dans le cadre de leur onboarding, les nouveaux collaborateurs bénéficient de présentations de projets agiles sur le fonctionnement et le but des missions. « Chez Accenture, on nous demande les aménagements dont on a besoin pour travailler dans de bonnes conditions », explique-t-il.

Le handicap visuel de Geoffroy lui crée une forte fatigue. Il bénéficie d’aménagements « concernant le temps de transport et le télétravail. La mission handicap m’a aussi fourni du matériel pour travailler chez moi. Si j’avais demandé, j’aurais aussi pu avoir un poste adapté chez le client », indique-t-il. Les collaborateurs RQTH ont aussi la possibilité de poser des jours de congés supplémentaires, afin d’effectuer les démarches liées à leur handicap, sans avoir à se justifier. Un rendez-vous annuel leur est également proposé par la mission handicap, qui réalise un suivi individuel et adapté à leur situation.

Un métier « très enrichissant intellectuellement »

Le développeur Java n’a pas eu à dévoiler son handicap à son employeur. Il conseille cependant de le faire, si on le souhaite. « C’est important pour se protéger et obtenir les aménagements nécessaires, recommande-t-il. Pour ma part, je n’évoque pas tellement mon handicap avec mes collègues. Je sais que mes managers sont au courant, même si on n’en parle pas ensemble directement. C’est, pour moi, essentiel qu’ils connaissent les aménagements dont je bénéficie et mes conditions de travail. Pour les collaborateurs plus à l’aise, c’est très important d’en parler autour d’eux, cela permet à leurs collègues de mieux comprendre leurs difficultés. »

Ses aménagements de poste lui permettent d’exercer un métier qui le passionne. « C’est très enrichissant intellectuellement ! J’apprends tout le temps, et en plus, je me sens utile parce que le client compte sur mon équipe pour faire avancer le projet, en l’occurrence la conception de logiciel. Ma mission concerne directement les utilisateurs, elle est donc importante pour que l’administration publique puisse fonctionner correctement. J’ai voulu être développeur pour aider à concevoir des applications ergonomiques », affirme Geoffroy, qui s’imagine un jour tech lead.

Des projets en « adéquation avec mes valeurs et mon parcours »

Le parcours de Geoffroy est la preuve qu’on peut être épanoui au travail avec son handicap et ce, d’autant plus, dans un grand groupe. Son choix de profession n’y est peut-être pas pour rien. « Les métiers de l’IT sont très propices aux personnes en situation de handicap, car il existe plein d’aménagements possibles et pléthore d’outils qui permettent d’adapter notre travail comme on le souhaite », soutient-il. « Avec l’équipe de développeurs, j’aide à rendre le numérique plus accessible, et ce dès le framework. C’est ce qui me plaît chez Accenture, pouvoir faire partie d’une équipe aux divers profils et se sentir dans un environnement vraiment inclusif. C’est en adéquation avec mes valeurs et mon parcours », conclut-il.

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* Association pour la gestion des fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées

Crédit photos : HelloWork/Accenture