Service à la personne : au sein du groupe A2micile, c’est le poste qui s’adapte à votre handicap

A2micile, groupe spécialisé dans les services à la personne, est composé de deux marques : Azaé et Domaliance. Dans plus de 260 agences sur l’ensemble du territoire national, les 10 000 collaborateurs du groupe interviennent au domicile de plus de 30 000 clients pour « des services que l’on appelle « confort », explique Charlotte Vollmy, Cheffe de projets RH chez A2micile. Il s’agit de ménage et de repassage pour tout type de public. Nous proposons également du maintien à domicile, une prestation plus spécifique puisqu’elle s’adresse aux personnes en perte d’autonomie. Cela peut être des personnes âgées ainsi que des personnes en situation de handicap, qui vont avoir besoin d’être accompagnées dans leur quotidien pour pouvoir rester à leur domicile. »

Les dernières offres d'emploi d'Azaé et Domaliance

Les deux marques proposent également de la garde d’enfants, des petits travaux de bricolage, du jardinage et est actuellement en train de développer des services d’entretien auprès des professionnels (bureaux, commerces…).

Des missions souvent physiques

De nombreux salariés d’Azaé et de Domaliance ont ainsi pour mission d’accompagner des personnes fragiles ou en situation de handicap. Peut-on finalement concilier travail dans le secteur du service à domicile et handicap ? « Nous avons plus de contraintes puisque la majorité de nos salariés interviennent sur le terrain pour faire du ménage et de l’aide au corps, ce qui nécessite certaines capacités physiques », continue Charlotte. Un frein à l’embauche de certaines personnes en situation de handicap mais, précise la cheffe de projets RH, pas pour toutes ! « Nous sommes à l’écoute des personnes et de ce qu’elles peuvent faire, indique-t-elle. Cela peut-être pour les postes administratifs au siège ou en agence ainsi que sur le terrain. »

Les équipes du groupe peuvent ainsi être composées de personnes aux handicaps dits invisibles ou plus « légers ».« Les personnes aux handicaps moteurs, un peu plus « lourds » vont avoir plus de difficultés à travailler avec nous car nos postes nécessitent de pouvoir se déplacer au domicile des bénéficiaires et sur place, pour le ménage par exemple, elles doivent être debout la majorité du temps. Il faut pouvoir passer l’aspirateur, la serpillière, parfois laver des choses un peu en hauteur. Sur la partie maintien à domicile, nous travaillons avec des auxiliaires de vie. En fonction des missions, elles vont être amenées à faire de l’aide au corps, à devoir aider les personnes à se lever, se coucher et se laver », détaille Charlotte.

« Je suis déterminée à faire ce métier ! »

Christelle a rejoint l’équipe terrain de Domaliance Sélestat (Bas-Rhin) il y a un an et demi. Porteuse d’une déficience auditive, elle a évoqué son handicap avant son embauche. « J’ai commencé en tant qu’aide-ménagère pendant quelques mois. J’ai continué mon parcours avec une formation d’assistante de vie aux familles (ADVF). Le service à la personne est un métier dans lequel je m’épanouis pleinement ! » raconte-t-elle.

Grâce à l’accompagnement de son agence, elle peut effectuer son métier comme les autres. En effet, son poste est adapté à son handicap : la communication s’effectue par mail ou par message et les bénéficiaires sont sensibilisés avant la prestation. « Quand je rencontre pour la première fois les bénéficiaires, je les informe directement de ma situation afin qu’il n’y ait pas de quiproquos. Ensemble, nous coopérons et prenons nos marques pour mieux nous comprendre au quotidien ! Je lis sur les lèvres depuis mes 6 ans. Ce n’est parfois pas évident de communiquer, cela me demande du temps et de la concentration. Notamment quand les personnes portent un masque. Cependant, ma persévérance m’a appris à ne pas baisser les bras. Je suis d’autant plus déterminée à faire ce métier ! » affirme Christelle.

Sensibiliser les recruteurs et adapter les postes

Afin de participer au mieux à l’intégration de ses collaborateurs en situation de handicap, A2micile effectue un travail de sensibilisation auprès de ses recruteurs. « La première étape est, lors des entretiens de recrutement, de pouvoir être ouvert au sujet du handicap. Soit en posant la question, soit en en discutant au moment de la transmission des documents relatifs à l’embauche en demandant, par exemple, si la personne a une RQTH (Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé). Il faut ouvrir la discussion tout en respectant la vie privée des candidats et sans tomber dans la discrimination non plus. L’idée est d’échanger et de savoir de quoi le futur collaborateur aura besoin pour travailler confortablement et préserver sa santé », poursuit Charlotte. Dans l'encyclopédie interne du groupe, une page dédiée au handicap a été ajoutée, afin de regrouper les bonnes pratiques de recrutement des personnes en situation de handicap, à destination du personnel encadrant.

La seconde étape ? Les agences adaptent les postes en fonction des handicaps. « Il peut s’agir d’adapter une tâche si la personne a des problèmes de dos, de genoux ou de bras : elle fera potentiellement moins d’heures dans la journée ou alors avec des temps de pause plus longs entre deux interventions. On va aussi éviter d’envoyer certaines personnes dans des maisons à étages. En résumé, on fait en sorte de planifier des prestations qui leur sont accessibles », continue-t-elle.

Communiquer en interne

Aide aux demandes de RQTH, suivi d’un référent handicap… le groupe cherche à aller toujours plus loin dans l’inclusivité. Au début de l’année, il a d’ailleurs signé la Charte de la diversité. L’idée ? Continuer de s’améliorer et mettre toujours plus de choses en place.

Accompagner ses salariés signifie également les aider à s’intégrer. Pour ce faire, il faut sensibiliser l’ensemble des collaborateurs et non pas seulement les recruteurs. « Depuis environ un an, nous sommes en train de mettre en place un plan de communication interne dédié à la sensibilisation au handicap », indique Ilana Trutt, Chargée de marketing et de communication chez A2micile. Dans ce cadre, nous avons développé une série d’affiches qui encouragent les salariés à se déclarer en tant que travailleur handicapé. Elles seront diffusées dans les agences et sur l’intranet de l’entreprise. Nous avons également développé deux dépliants : le premier plus informatif sur ce que sont les handicaps et le deuxième qui est plus une sorte de guide, sur comment faire reconnaître son handicap ».

« Ce que nous avons en fait identifié, au moment du lancement de cette campagne, c’est un besoin de rassurer. Rassurer les équipes de recruteurs sur l’embauche des personnes en situation de handicap. Toute cette communication a notamment pour objectif de faire connaître les handicaps invisibles et de montrer qu’avec le bon accompagnement, tout est possible ! » conclut Charlotte.

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