95 % des jeunes aspirent à un poste de manager

Une carrière à la papa ? Contrairement à une idée répandue, les générations X et Y ont des envies professionnelles très classiques, selon une étude Page Personnel présentée ce matin par le magazine Challenge(S). "La réussite professionnelle est encore beaucoup assimilée – parfois trop même – à une projection verticale du management, explique Martin Villelongue, directeur exécutif à Michael Page.(Les candidats) choisissent souvent leur futur employeur en fonction des perspectives d’évolution dans l'entreprise. C’est clairement le cas dans la première partie de carrière." Une écrasante (95 %) majorité des des 18-29 ans souhaitent ainsi, dès leur entrée sur le marché du travail, décrocher un poste à responsabilité et gérer une équipe dans l’entreprise.

Un enthousiasme qui faiblit avec l'âge. Ceux qui ont atteint la fonction de cadre se disent heureux dans leur job et leur quotidien professionnel. Mais "plus on vieillit, plus on devient réaliste sur l'illusion du pouvoir, notamment pour le middle management", souligne le magazine. Leur épanouissement ne se limite plus au cadre professionnel et ils ont conscience des contraintes du métier. Plus de la moitié des 18-29 ans sont certains de vouloir devenir managers contre 42 % chez les 30-49 ans et à peine 30 % chez les plus de 49 ans. Soit parce qu'ils ont la certitude de ne pas disposer des compétences pour (54 %), qu'ils ne désirent pas finalement gérer des collaborateurs (36 %) ou qu'ils ne veulent finalement pas assumer les responsabilités liées à la fonction (34 %).

Jouer au chef d'orchestre

Ceux qui veulent manager l'expliquent par l'envie de mener une équipe et un projet (58 %), ou encore par la prise de responsabilité (49 %) ou le fait d'ajouter une dimension stratégique à leur carrière (46 %). La motivation salariale n'arrive qu'en quatrième position.

Des critères humains déjà cités par les cadres dans une précédente enquête Cadreo. Au quotidien, ils sont animés par la possibilité de faire progresser leur équipe (86 %),  par goût de l'humain (75 %) puis la possibilité de déléguer (36 %). Le fait d’être chef (7 %) ou le statut social (10 %) arrivent en dernière position. A l’inverse, quand on les interroge sur ce qui leur déplaît le plus dans le fait de manager, les cadres mettent en avant le manque de temps et d’accompagnement (50 %), le manque de levier de motivation de l’équipe (47 %) puis l’aspect chronophage de cette mission (36 %).