7 questions à se poser avant de démissionner

Vous ne vous sentez plus bien dans votre poste, vous allez à reculons au travail, vous détestez les missions qui vous sont confiées. À tel point que la seule solution à laquelle vous songez, de plus en plus souvent, est la démission. Vous n’êtes pas un cas isolé : en France, selon une étude réalisée par Opinion Way pour l’Observatoire de l’Engagement, en 2022, 6 actifs sur 10 envisageaient de quitter leur poste si une opportunité se présentait.

Mais avant de claquer la porte de votre entreprise, des solutions peuvent être trouvées telles que la mobilité interne, la médiation, l’échange avec votre manager… Parfois, la démission qui vous semblait être la seule option, n’est finalement pas la décision idéale, ou mérite d’attendre quelque temps. Voici 7 questions à vous poser avant de rédiger votre lettre.

1. Pourquoi je souhaite démissionner ?

Avant toute chose, questionnez les raisons de ce souhait. Prenez le temps nécessaire pour lister ce qui ne vous convient plus dans votre poste : l’équipe, le travail, les missions, les difficultés rencontrées, la pression, etc.

Vous n’y avez peut-être pas pensé, mais il existe sûrement des solutions : une formation si vous éprouvez des difficultés sur un aspect du poste, une mobilité interne si votre poste ne vous satisfait plus, un rendez-vous avec votre manager pour exprimer vos frustrations, voire le fait de passer par de la médiation si le management ou les relations d’équipe sont tendues.

2. Ai-je évoqué ce qui ne me convenait pas avec mon employeur ?

Qu’il s’agisse des tâches de votre poste, des relations avec vos collègues ou du management, les problèmes auxquels vous faites face peuvent peut-être être résolus par l’échange et la discussion avec votre manager ? Après tout, c’est son rôle, il se doit d’être à l’écoute. Avant de prendre une décision hâtive, mieux vaut donc commencer par lui évoquer vos préoccupations.

Votre supérieur aura une autre vision de votre travail, de vos compétences et de votre place dans l’équipe. Il pourra donc vous proposer des solutions auxquelles vous n’avez pas forcément pensé. Et si c’est précisément votre supérieur qui vous pose problème, orientez-vous vers les RH, qui auront un regard plus impartial sur votre situation.

3. Un autre poste pourrait-il me convenir dans un autre service de l’entreprise ?

Pour cela, le mieux est d’en parler à un ou une référente des ressources humaines. C’est la personne la plus adaptée pour vous aiguiller sur ces questions.

4. Ai-je des perspectives professionnelles ailleurs ?

Avant de dire « ciao » à votre employeur, réfléchissez à ce que pourrait ressembler votre vie professionnelle après la démission. Êtes-vous prêt à relever un nouveau défi ? Avez-vous des perspectives professionnelles solides ? Un projet à développer ? Des opportunités naissantes grâce à votre réseau ? Un souhait de reconversion ? Assurez-vous d’avoir des objectifs professionnels à moyen ou long terme, et éventuellement un « plan B » si votre vocation vous échappe.

5. Ai-je bien évalué les conséquences financières de ma décision ?

Avant de démissionner, il est utile d’évaluer les conséquences financières de votre choix, tant au niveau de la perte de revenu et des avantages, que de la stabilité financière que vous allez laisser derrière vous. Avez-vous suffisamment d’économies pour aborder sereinement cette période incertaine ?

Car si vous envisagez de démissionner mais que vous avez un crédit à rembourser et que votre conjoint vient de se faire licencier, il se peut que, pour l’heure, il soit plus prudent d’attendre un peu.

En effet, lorsqu’un salarié démissionne, s’il ne retrouve pas de travail rapidement, sa perte de revenu est significative, puisqu’il ne touche plus de salaire à compter de la fin de son préavis. En principe, il ne peut pas non plus toucher le chômage, à l’exception des démissions dîtes « légitimes » : un mineur qui quitte son emploi pour rejoindre ses parents, un changement de résidence à cause d’un mariage ou d’un pacs, ou si vous êtes victime de violences conjugales, etc. Toutes ces exceptions sont résumées sur le site de France Travail.

6. Avantages, équilibre vie pro vie perso : que vais-je perdre ? Que vais-je gagner ?

En étudiant toutes les conséquences de votre démission, penchez-vous aussi sur ce que votre travail vous apporte au quotidien au niveau personnel : les avantages, la flexibilité des horaires, l’épanouissement dans l’équipe, si vous vous entendez bien avec vos collègues, ainsi que l’équilibre vie pro vie perso.

Il se peut que vous souhaitiez changer de travail justement pour cette raison, pour gagner en confort de vie. Néanmoins, il se peut aussi que ce confort soit un acquis, qui vous semble normal aujourd’hui, mais que vous ne retrouverez pas ailleurs. Cette dimension n’est pas à négliger, car il est important d’être bien dans son travail, mais l’équilibre qui l’entoure l’est tout autant.

7. Mon moral est-il assez solide pour affronter ce bouleversement ?

La démission peut être libératrice comme elle peut être source de stress et d’anxiété. Ne négligez pas cet aspect avant de prendre votre décision, car il n’est pas toujours facile de garder le moral durant cette période de transition. Si votre santé mentale est en berne à cause d’autres soucis personnels, ce n’est peut-être pas le moment opportun pour démissionner, au risque d’accroître votre mal-être. Attendez peut-être quelques mois ?

Quoi qu’il en soit, le soutien de l’entourage est décisif dans ce genre d’épreuve professionnelle. Appuyez-vous sur vos proches pour garder le moral.