Royaume-Uni : essai transformé pour la semaine de 4 jours

Depuis début juin, 3 300 salariés britanniques expérimentent la semaine de 4 jours pour une durée de 6 mois. A mi-parcours, les premiers retours d’expérience sont très positifs, autant pour les salariés que pour les employeurs !

Des entreprises sous le charme de la semaine de 4 jours

L’association 4 Day Week Global, à l’initiative de ce test grandeur nature, ne cachait pas son enthousiasme ce 20 septembre sur Twitter : « Les résultats parlent d’eux-mêmes ». Et pour cause, selon les premiers sondages réalisés auprès des entreprises participantes, 88% des employeurs sont satisfaits de la semaine de 4 jours et 86% des entreprises déclarent qu’elles envisagent « probablement » ou « très probablement » de conserver le dispositif à l’issue de l’essai.

Big news coming from our UK pilot this morning, with the vast majority of participants saying they'll continue their #4DayWeek once the trial ends.

The results speak for themselves!https://t.co/jERUs29UfZ — 4 Day Week Global (@4dayweek_global) September 20, 2022

Pour rappel, comme nous l’évoquions début juin, 70 structures participent à cette opération de 6 mois, de la brasserie de quartier à la Royal Society of Biology en passant par des entreprises de restauration collective ou des agences de communication.

Une productivité accrue et d’importantes économies pour les salariés

Côté employeurs, 95% d’entre eux affirment que la productivité globale de l’entreprise n’a pas baissé ou a augmenté. Un tiers des entreprises estiment qu’elle s’est « légèrement améliorée » et 15% qu’elle s’est « sensiblement améliorée ».

Pour Claire Daniels, dirigeante d’une agence marketing à Leeds, la semaine de quatre jours est un grand succès pour son entreprise : « La productivité est restée élevée, avec une augmentation du bien-être de l’équipe et des performances financières en hausse de 44 %. »

Nicci Russels, directrice générale de l’ONG londonienne Waterwise, avoue avoir connu des débuts compliqués, notamment lors des départs en vacances : « Ça n’a pas été une promenade de santé et certaines semaines sont plus faciles que d’autres. Mais nous sommes beaucoup plus à l’aise maintenant et cela a un effet formidable sur notre bien-être. »

Côté salariés, l’association 4 Day Week Global, qui pilote le projet, met en avant un gain financier conséquent, permis par la diminution des frais de transports et de garde d’enfants. Selon leurs calculs, un parent avec deux enfants économiserait en moyenne 3 232 £ par an, soit 269,36 £ par mois (environ 300 euros).

Un argument supplémentaire pour passer à la semaine de 4 jours, plaide auprès de la BBC Will Stronge, directeur du think tank Autonomy : « La semaine de quatre jours sans perte de salaire pourrait jouer un rôle crucial pour aider les travailleurs à joindre les deux bouts au cours des prochaines années. »

D’autres expérimentations menées par 4 Day Week Global sont aussi en cours en Australie et en Nouvelle Zélande depuis début août et les premiers retours sont également très positifs.

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