Savoir-faire ou savoir-être ? Exemples et conseils pour le CV et l'entretien

Pour enrichir vos compétences, mieux vaut comprendre celles qui sont recherchées par les employeurs. A l’heure actuelle, les savoir-être sont devenus incontournables et les capacités et qualités d’un candidat ne se résument plus à sa seule compétence professionnelle. Mais de quoi parle-t-on vraiment ?

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Les 3 grandes catégories de compétences en entreprise

Le savoir

Le savoir est tout simplement l’ensemble des connaissances acquises d’une personne au cours de sa vie, lors de ses différentes formations, son parcours professionnel et scolaire mais aussi au travers de ses expériences personnelles comme ses lectures, rencontres, voyages, etc. Le savoir que vous possédez est l’arrière-plan de toutes vos autres compétences, de la plus banale à la plus pointue. Rappelez-vous que vous avez d’abord dû apprendre à lire, écrire et compter avant toute chose !

Si vous décidez de lister tous les savoirs que vous possédez, vous risquez d’être surpris par l’étendue de vos connaissances théoriques (oui, oui, même vous au fond…). Néanmoins, si aucun savoir n’est inutile en soi, vous n’aurez probablement pas besoin de tous les mobiliser dans le cadre professionnel d’une recherche d’emploi.

Le savoir-faire

La définition du savoir-faire selon le Larousse est la suivante : compétence acquise par l’expérience dans les problèmes pratiques, dans l’expérience d’un métier. Parmi les synonymes, on retrouve notamment adresse, compétence, dextérité ou maîtrise. En anglais, on dit know how.

Dans le monde du travail, votre savoir-faire est l’ensemble de vos compétences techniques acquises grâce à votre expérience ou vos formations. Tous les métiers nécessitent un certain savoir-faire… et vous en possédez un nombre substantiel que vous employez dans votre vie de tous les jours sans même le savoir. Par exemple, savoir conduire une voiture est par définition un savoir-faire. Si un grand nombre de personne dans le monde maîtrise cette compétence, ils ont d’abord dû l’apprendre : ce n’est pas inné et ce n’est pas non plus une connaissance théorique. Vous pouvez connaître le fonctionnement d’une voiture et le code de la route mais ne pas savoir conduire.

Dans le cadre professionnel, votre savoir-faire correspond normalement au cœur des compétences clés nécessaires à l’exercice de votre métier. Tous les avocats ont une bonne connaissance du droit, mais tous ne savent pas plaider une affaire pénale. Chaque métier possède un savoir-faire précis et une maitrise de certains compétences clés.

Voici plusieurs exemples de savoir-faire :

• Boulangerie : pétrir et cuire le pain
• Lutherie : fabriquer et restaurer des instruments de musique à corde
• Plomberie : restaurer et réparer des réseaux d’eau et de chauffage
• Maroquinerie : travailler le cuir pour confectionner des sacs, des accessoires ou des ceintures
• Apiculture : élever des abeilles et produire du miel
• Ebénisterie : sculpter et assembler des pièces de bois pour fabriquer des meubles
• Développement web : créer et optimiser des sites et applications en ligne
• Viticulture : Cultiver la vigne et produire du vin

Le savoir-être

Le savoir-être, c’est… qui vous êtes : votre attitude, votre caractère, votre état d’esprit ou encore vos aptitudes et compétences relationnelles. Le savoir-être est un ensemble de compétences comportementales, déterminées le plus souvent par vos expériences de vie telles que vos relations amicales et amoureuses, l’éducation que vous avez reçue de vos parents, vos valeurs et vos croyances, votre éthique personnelle, etc. C’est en quelque sorte votre savoir-faire relationnel.

En tant que candidat, le savoir-être a de plus en plus d’importance car les savoir-faire évoluent très vite et les compétences d’un salarié peuvent devenir obsolètes en quelques années seulement. Or si n’importe quel savoir-faire s’apprend, c’est beaucoup plus difficile en ce qui concerne le savoir-être… De plus, une bonne dose de savoir-être est nécessaire pour que tout le monde puisse travailler en bonne intelligence au sein d’une équipe. La somme des savoir-être de tous les salariés est le ciment de la cohésion de l’entreprise, essentielle aux performances collectives (demandez à Didier Deschamps !).

Dans le cadre d’un recrutement, on peut distinguer deux catégories de savoir-être : ceux qui sont en lien avec votre rapport aux autres (empathie, leadership, écoute, travail en équipe) et ceux qui concernent votre comportement professionnel (autonomie, adaptabilité, créativité). Les premiers tiennent à votre personnalité et mieux vous vous connaissez, plus facilement vous les identifierez. Quant aux seconds, ils ont tendance à s’affiner et se renforcer à mesure que vous accumulez de l’expérience professionnelle.

Quelles différences avec soft skills et hard skills ?

Pour faire simple, vos hard skills sont la somme de votre savoir et de votre savoir-faire : c’est tout ce que vous avez pu apprendre au cours de votre formation et de vos expériences professionnelles.

Les soft skills et le savoir-être sont en revanche quasiment synonymes. Ce sont vos compétences humaines. On parle aussi de compétences douces, de compétences personnelles ou encore d’intelligence émotionnelle. Néanmoins, si faire preuve de respect et de politesse sont des qualités utiles pour un candidat en entretien d’embauche ou dans le quotidien de n’importe quel salarié, un recruteur n’identifiera pas ces éléments comme des softs skills. Lors d’un recrutement, leur maîtrise est considérée comme du savoir-vivre de base. Le savoir-être est donc un champ un peu plus large que les soft skills.

Comment identifier les savoirs qu’on possède ?

En ce qui concerne votre savoir-faire, réfléchissez aux compétences professionnelles que vous possédez et comment les faire matcher avec les qualités attendues par un éventuel futur manager. Si vous êtes prêt à postuler, partez de l’offre d’emploi pour identifier ce que le recruteur attend en priorité chez un candidat et comprendre quelles sont les compétences essentielles pour le poste.

Pour identifier vos soft skills et vos qualités professionnelles, il faut avoir une bonne connaissance de soi et savoir faire preuve d’honnêteté envers soi-même. Vous pouvez aussi avoir recours à des tests de personnalité qui permettent de mieux se connaître ou réaliser un bilan de compétences auprès d’un coach professionnel. Les anciens membres de votre équipe ou votre ancien manager peuvent également vous apporter de nombreux éclairages sur vos compétences personnelles dans le cadre d’un environnement professionnel.

Comment valoriser ses savoir-faire ?

Le CV est LE document qui résume et synthétise vos principaux savoir-faire. Le modèle du CV par compétences, ou CV thématique, est d’ailleurs construit autour de toutes les compétences clés que vous possédez (soft skills comme hard skills). Pour en savoir plus et découvrir pour quels candidats il est recommandé, lisez notre article dédié au CV par compétences.

Si vous optez pour un CV classique, la rubrique expériences professionnelles doit vous servir à mettre en valeur vos savoir-faire. Pour cela, détaillez les missions que vous avez effectué lors de vos différents postes en donnant des exemples.

Vous avez été social media manager dans une entreprise pendant 5 ans ? Décrivez vos différentes tâches et réalisations sous l’intitulé de poste. Par exemple : mise en place d’une stratégie d’influence, community management, acquisition d’audience, communication BtoB, projet de partenariat avec des influenceurs, etc. Si vous avez réalisé toutes ces missions pendant 5 ans, un recruteur considérera que ce sont des savoir-faire acquis. Vous pouvez appuyer vos propos par des exemples ou des chiffres sous la description de chaque mission. Par exemple, multiplication du nombre d’abonnés par quatre en 5 ans sous la mention « acquisition d’audience ». Bien entendu, si vous avez été social media manager pendant 15 ans, votre expérience parle pour vous et votre savoir-faire sur cette fonction ne fera probablement aucun doute. En entretien d’embauche, vous aurez l’occasion de valoriser tel ou tel projet ou de mettre en avant vos connaissances techniques.

La rubrique formation peut aussi vous servir à mettre en valeur vos savoir-faire et des compétences acquises durant vos études. Enfin, la rubrique compétences vous sera également utile pour évoquer certains savoir-faire très techniques comme la maîtrise d’outils, de logiciels ou une façon de travailler spécifique.

Comment valoriser son savoir-être ?

Dans votre CV, vous pouvez indiquer quelques qualités personnelles dans une rubrique compétence dédiée comme la créativité, la résolution de problème, la pensée critique, le travail d’équipe ou la gestion du stress. La rubrique centres d’intérêt peut également vous permettre de mettre en avant certaines compétences acquises en dehors du travail. La pratique d’un sport collectif est ainsi souvent synonyme pour un recruteur d’un bon esprit d’équipe.

En ce qui concerne vos qualités humaines et relationnelles, c’est bel et bien lors de l’entretien d’embauche que vous allez montrer votre personnalité et faire preuve de dynamisme, d’éloquence, d’écoute active, de curiosité, d’empathie, etc. C’est ce que vous dégagez et votre personnalité qui vont parler pour vous. Et inutile de jouer un rôle, vous seriez très vite démasqué une fois en poste et ça risquerait de ne pas coller au bout de quelques semaines.

L’entretien d’embauche : un moment crucial pour valoriser vos différents savoirs

Avant d’en venir aux qualités relationnelles, tout employeur cherche d’abord à s’assurer qu’un candidat a les aptitudes requises pour le poste. Sachant qu’il a votre CV entre les mains pendant l’entretien, il va rapidement chercher à vérifier votre aptitude en vous posant quelques questions techniques. La phase de recrutement peut aussi comporter des tests ou de la mise en situation pratique en amont de l’entretien d’embauche pour valider les capacités professionnelles du candidat.

En ce qui concerne votre savoir-être, l’entretien est d’autant plus déterminant. A vous de mettre en avant vos qualités et donner envie au recruteur de vous présenter à votre future équipe. Si l’entreprise et vous-même avez les mêmes valeurs, cela devrait déjà être plus facile. Soyez avant tout dans un état d’esprit positif lors de l’entretien pour monter votre personnalité au travail. Voyez cet exercice comme une simple discussion entre deux inconnus. Un recruteur n’a pas vraiment de grille pour évaluer vos soft skills et se fie avant tout à son instinct – mais aussi à son éventuelle connaissance de l’équipe que vous êtes censé rejoindre afin d’assurer la meilleure entente professionnelle possible. Un candidat peut ainsi avoir les compétences et qualités techniques recherchées mais ne pas convaincre en termes d’aptitudes humaines… Aucune alchimie en vue ? Comme dans la vie de tous les jours, un entretien d’embauche réussi est aussi une question d’affinité.

C’est quoi un savoir-devenir ?

Le savoir-devenir n’est pas une notion très utilisée par les recruteurs mais elle pourrait prendre de l’ampleur dans les années à venir : selon France Travail (anciennement Pôle emploi), 85% des emplois de 2030 n’existent pas encore ! Autant dire que les compétences les plus recherchées de demain ne sont pas encore connues, ni des écoles, ni des employeurs.

Quel rapport avec le savoir-devenir ? Il caractérise la capacité d’un individu à évoluer, faire preuve d’adaptabilité et mobiliser ses différents savoirs pour en acquérir de nouveaux. C’est une dynamique qui caractérise l’agilité professionnelle, l’utilisation de compétences transversales et la capacité d’apprendre à apprendre. Les histoires de salariés qui commencent en bas de l’échelle pour occuper des postes à haute responsabilité 30 ans plus tard sont de bons exemples de savoir-devenir.

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