Directrice / Directeur fiscal

Chaque entreprise a l'obligation de se soumettre à la législation fiscale en vigueur. Pour cette raison le directeur fiscal (code ROME K1903) trouve sa place au sein de toutes sociétés. La fiscalité française évolue sans cesse, les conseils d'un fiscaliste sont de plus en plus indispensables.
Le directeur fiscal a pour mission de conseiller l'entreprise lors de décisions ou de projets importants, notamment lors d'une restructuration, d'un investissement, d'une implantation à l'étranger ou d’une fusion. Il saura aussi recommander à la direction de l'entreprise les meilleures options offertes par le régime fiscal. Son objectif étant de faire payer le minimum d'impôt à l'entreprise tout en respectant la législation en vigueur afin d'éviter un redressement fiscal à la société qui l'emploie.
En cas de contrôle fiscal, le directeur fiscal doit pouvoir justifier des choix fiscaux qu'il a conseillés à l'entreprise. Il a le devoir de défendre les intérêts de la société dont il a la charge.
Le directeur fiscal doit sans cesse mettre à jour ses connaissances par un suivi drastique de l‘actualité fiscale à travers les nombreuses documentations qui sortent régulièrement.
La profession de directeur fiscal peut aussi prendre le nom de directeur fiscal d'entreprise ou encore responsable fiscal.

En plus de son parcours universitaire, le directeur fiscal possède un master en droit fiscal ou en finance comptabilité option contrôle audit (CCA). Il faut néanmoins au moins 5 ans d'expérience dans les métiers liés à la fiscalité des entreprises, en audit ou en contrôle de gestion, puis 5 autres années pour devenir directeur.

Après un bac STMG ou un bac général avec des spécialités en sciences et en économie, la formation d'un directeur fiscal est de 5 années. Ces 5 années lui permettent d'obtenir un diplôme délivré par une école de commerce avec une spécialisation en droit fiscal. Plusieurs masters permettent d’obtenir la qualification de directeur fiscal : master pro ingénierie juridique et financière, master en droit fiscal ou encore master en droit des affaires et fiscalité.

Vous envisagez une carrière de Directeur fiscal ? Découvrez les différentes étapes pour vous former dans ce métier.

Le directeur fiscal :

• Assure une veille continue sur les évolutions de la fiscalité au point de vue législatif
• Conseiller sa direction générale sur les projets d'investissement, de restructuration, d'implantation à l'étranger, de fusion
• Optimiser les déclarations fiscales
• Établir les documents de gestion fiscale
• Vérifier la conformité des opérations courantes en regard de la loi française
• Analyser et suivre la charge d'impôts consolidée
• Faire le reporting pour l'administration fiscale et pour sa propre direction
• Remplir les déclarations pour des administrations fiscales étrangères en anglais

• Dans les grandes entreprises, le directeur fiscal est devenu incontournable, tant les résultats peuvent être fortement impactés par les réglementations fiscales. Il est donc bien considéré et très bien rémunéré.

• Le métier du directeur fiscal demande une forte résistance au stress, en particulier parce que chacune de ses décisions peut mettre non seulement sa carrière, mais sa liberté juridique en cause.
• Les comptes de l'entreprise doivent absolument être publiés à temps, quand l'entreprise est cotée. Il doit donc non seulement recueillir les informations des équipes comptables et juridiques, mais aussi faire mettre les présentations en forme, selon les pays concernés, d'où un stress encore plus important.

Le directeur fiscal doit être doté de connaissances solides en fiscalité, finance et comptabilité. Il doit aimer manier les chiffres et être curieux de façon à ne pas hésiter à vérifier et à rechercher les informations nécessaires pour le bienfait de l'entreprise. Il est donc parfaitement à l'aise avec les chiffres, sait se mettre en scène à l'écrit comme à l'oral, et possède un bon niveau d'anglais. Sa résistance au stress est légendaire, sa capacité à analyser et à synthétiser une situation également.
Le directeur fiscal est en lien avec de nombreuses personnes : responsables de l'entreprise, d'autres fiscalistes en France et à l'étranger. En cas de contrôle fiscal, il reçoit les responsables de l'administration. À ce titre il doit faire preuve d'aisance orale et écrite, d'une grande objectivité et diplomatie. Il doit disposer d'une grande rigueur de synthèse et d'analyse.

Le salaire moyen d'un directeur ou d'un responsable fiscal est d'environ 90 000 à 100 000 euros bruts par an (entre 7 500 et 8 300 euros bruts par mois). La rémunération du directeur fiscal dépend aussi de la taille de l'entreprise, ainsi que des compléments financiers reçus de manière mensuelle ou annuelle.

En début de carrière, le salaire moyen commence autour de 70 000 euros bruts par an (environ 5 800 euros bruts par mois). Selon l'Étude de rémunération du cabinet de recrutement Michael Page, la rémunération au sein d'une petite ou moyenne entreprise (PME) se situe entre 70 000 et 90 000 euros bruts (soit entre 5 800 et 7 500 euros bruts par mois). Pour le directeur fiscal d'une entreprise intermédiaire, le salaire est compris entre 80 000 et 130 000 euros bruts, donc une rémunération mensuelle entre 6 600 et 10 800 euros bruts par mois. Au sein d'une grande entreprise, la fourchette de salaire est la plus élevée et dépend de la négociation en amont. Selon l'étude, le salaire est compris entre 100 000 et 250 000 euros bruts par mois (entre 8 300 et 20 800 euros bruts par mois). En tant que salarié, le directeur fiscal touche différentes primes et indemnités qui jouent sur le salaire final : 13e mois, primes de résultat ou d'objectif, prime d'intéressement, bonus… Il peut également avoir accès à d'autres avantages non pécuniaires comme une voiture de fonction, une mutuelle d'entreprise avantageuse, une épargne salariale, un comité d'entreprise.

Le directeur fiscal travaille dans un bureau, et plus généralement dans les étages supérieurs. Ses journées sont longues, et il peut avoir besoin de travailler le week-end, surtout à la fin des trimestres si la société est cotée. Il a cependant des contacts fréquents avec des analystes financiers et avec l'équipe de communication qui transpose ses actions en supports écrits. Il peut appartenir à des cercles de réflexion sur l'univers financier, et consulte de nombreux supports pour l'inspirer.

Le directeur fiscal a la possibilité d'évoluer en interne dans l'entreprise qui l'emploie vers des responsabilités de management lorsque la société a différentes zones géographiques. Il peut aussi évoluer à l'intérieur de l'entreprise vers d'autres fonctions que la fiscalité, notamment en qualité de directeur juridique, financier, etc. Le directeur fiscal a la possibilité de quitter l'entreprise qui l'emploie pour atteindre une entreprise plus importante.

Pour compter un directeur fiscal au sein de sa direction financière, l'entreprise doit avoir atteint une certaine taille, qu'elle agisse dans le domaine industriel ou commercial. Il est souvent employé dans une entreprise à taille internationale, qui possède des filiales dans plusieurs pays, en zone euro ou hors euro.