Archéologue

L’archéologue (code ROME K2401) étudie les vestiges du passé. Il est à la fois chercheur et homme de terrain. Il partage son temps de travail entre la gestion des chantiers de fouilles, les laboratoires, les musées et les salles de conférence. Les résultats de ses investigations permettent de mieux connaître les coutumes, les cultures et les modes de vie des civilisations anciennes. Les lieux de fouilles sont variés. Il peut s’agir de zones urbaines ou rurales, de fonds sous-marins, de déserts, de forêts, partout dans le monde.

Il dirige les équipes sur les sites historiques où il peut passer quelques mois, voire quelques années. De la mise à jour des vestiges au rapport de ses travaux, ses activités sont diverses. En France, la majorité des recherches archéologiques relève de l’archéologie préventive et de sauvegarde. Les zones de fouilles sont alors déterminées suite à une découverte fortuite, par exemple, lors de travaux d’aménagement du territoire. L’archéologie préventive contribue à préserver et à étudier des sites archéologiques menacés par ce type d’opération. L’archéologue peut aussi être à l’origine de la prospection d’un site, pour vérifier ses hypothèses. Il s’agit alors de recherches appartenant à l’archéologie programmée.

D'autres métiers se rapprochent de la profession d'archéologue :

• Technicien de fouilles.
• Responsable d'opération archéologique.
• Cadre scientifique dans la fonction publique (pour le ministère de la culture).
• Cadre scientifique privé.
• Enseignant-chercheur au CNRS (Centre national de la recherche scientifique).

Le niveau minimum requis pour se lancer dans la profession est un niveau bac +5. Les diplômes d'État suivants permettent d'accéder au métier d'archéologue :

• Master mention Histoire de l’art et archéologie.
• Master mention archéologie, sciences pour l'archéologie.

Pour obtenir un poste d'enseignant-chercheur à l'université ou de chercheur, il faut obtenir un doctorat en archéologie et posséder une expérience en tant que responsable de fouilles.

Après le bac, il y a deux types de cursus pour se former à l'archéologie : le cursus universitaire et l'école du Louvre, tous les deux de niveau bac+5.
À l’université, après l’obtention d’une licence (niveau bac+3) : Histoire, Histoire de l'art ou sciences humaines, il faut entreprendre un Master (niveau bac+5). Le futur archéologue se spécialise dans un des nombreux Masters professionnels ou de recherche (archéologie sciences, archéologie préventive, archéologie cultures territoires environnement, archéologie de l’objet…).
Il est ensuite possible de continuer ses études pour obtenir un doctorat et atteindre un niveau bac+8.
Parallèlement aux études, il est conseillé de faire du bénévolat en participant à des fouilles sur des chantiers ou à des travaux sur des collections dans les musées. Cela permet de se faire une idée du métier et d'acquérir une première expérience.

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L’archéologue a différentes missions :

• Évaluer l'intérêt d'une zone de fouilles, faire des sondages.
• Réaliser des recherches documentaires.
• Constituer, gérer et diriger une équipe.
• Définir une méthodologie puis réaliser les fouilles archéologiques.
• Gérer le budget et le temps consacrés à la mission.
• Identifier et inventorier les objets trouvés.
• Analyser les résultats et rédiger un rapport.
• Diffuser ensuite les résultats de ses recherches en les publiant dans les revues à comité de lecture ou lors de conférences.

L’archéologue est donc une personne de terrain et de laboratoire. Il intervient aussi dans les musées, quand il n’est pas enseignant-chercheur.

• Il s’agit d’un métier passionnant qui permet de voyager et de travailler en plein air. L'archéologue peut être amené à intervenir sur des chantiers en France et à l'étranger
• Ses activités sont pluridisciplinaires, elles ne sont pas monotones. Entre les chantiers de fouilles, les laboratoires, les musées ou les salles de conférences, l'archéologue se documente, cherche, analyse et diffuse ses résultats.

• C'est un métier physique : les conditions de travail sur les zones de chantier sont parfois difficiles : sous un soleil de plomb, dans la poussière ou la boue.
• Il faut parfois travailler dans l'urgence : lorsque l'archéologue doit intervenir sur une zone de fouilles préventives, les contraintes de temps sont lourdes. Pour ne pas retarder les travaux d'aménagement, il faut agir vite.
• Le recrutement est réduit : ce métier exige de longues études (bac+5 à bac+8) et malgré cela, les débouchés sont peu nombreux. La concurrence est rude. Les contrats de travail sont souvent des CDD.

Certaines qualités humaines et compétences techniques sont requises pour exercer ce métier :

• L’archéologue est avant tout un scientifique et un passionné d'Histoire, il doit donc faire preuve de méthodologie, de logique et de rigueur.
• Il doit être patient et persévérant, car il peut s’écouler beaucoup de temps avant de faire une découverte. Il est important de rester enthousiaste et optimiste pour être efficace.
• La curiosité, le sens de l'observation et l'intuition sont des qualités précieuses pour réussir dans ce métier.
• Travailler à même le sol et manipuler des outils demande une bonne condition physique.
• Il faut aimer travailler en équipe et savoir entretenir une ambiance de travail positive.
• L’archéologue étant amené à diffuser son travail, il doit être également bon pédagogue.
• Il est essentiel de posséder de nombreuses connaissances en sciences humaines, en géologie ainsi qu'en biologie pour analyser les découvertes.

Selon son statut, l'archéologue peut assurer des fonctions dont la rémunération la plus faible est proche de 1 500 euros par mois et peut atteindre parfois 4 500 euros bruts par mois. Il est possible de percevoir un salaire aux alentours de 6 000 € bruts par mois avec le poste de directeur des recherches archéologiques.

En début de carrière, un archéologue technicien gagne approximativement 1 400 euros nets par mois. Un archéologue ayant quelques années d'expérience, gagne un salaire net mensuel compris entre 1 540 et 2 340 euros. Cela correspond à une rémunération brute annuelle comprise entre 24 000 et 36 000 euros.

Le salaire d’un archéologue dépendra du niveau de responsabilité du poste ainsi que de la qualification et de l'expérience du candidat. Il variera en fonction de la durée et de l’ampleur de la mission qui lui sera confiée. À cette rémunération s'ajoutent également diverses primes sur objectif. Ce métier exige souvent de nombreux déplacements qui sont pris en charge par l’employeur. Dans certaines entreprises, il sera possible de toucher une prime d’intéressement ou une prime de participation. Le salarié pourra ainsi prétendre à un salaire plus attractif.

En fin de carrière, la rémunération moyenne peut dépasser les 2 300 euros nets par mois. Il percevra alors plus de 36 000 euros bruts par an. Pour atteindre potentiellement ce niveau de rémunération, il faudra généralement justifier de plusieurs années d’expérience et avoir travaillé sur des missions complexes pour acquérir plus de techniques.

L’archéologue perçoit potentiellement un salaire versé sur 12, 13 ou 14 mois. La totalité de la rémunération sera prévue par le contrat de travail et la convention collective.

Entre le terrain et les laboratoires, l'archéologue est amené à collaborer avec de nombreux acteurs dans le domaine de l'archéologie. Il travaille aussi aux côtés de nombreux spécialistes comme les géomètres, les zoologues, les botanistes… Sur les chantiers de fouilles, il doit fréquemment faire face aux aléas météorologiques, il doit donc avoir une bonne résistance physique. Pour ne pas retarder un chantier de construction, il doit pouvoir affronter les contraintes liées aux délais et travailler dans l'urgence.

L’archéologie est un domaine avec peu de débouchés. L’objectif pour un jeune archéologue contractuel est avant tout d’obtenir une titularisation en contrat à durée indéterminée. Selon l’employeur, les évolutions de carrières sont différentes. Un archéologue peut devenir chef de département dans une DRAC (Direction régionale d'affaires culturelle) ou à l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives). Il peut obtenir la direction d’un service municipal, d’une UMR (unité mixte de recherche) du CNRS ou de l’UFR (unité de formation et de recherche) d’une université.

D'ailleurs, les archéologues tendent de plus en plus à se spécialiser dans un domaine particulier. L'archéologue se spécialise alors dans une période historique, dans une technique ou une théorie.
L'archéologue peut s'orienter dans l'enseignement en travaillant, par exemple, dans les universités. Il peut entreprendre de passer le concours de conservateur du patrimoine et travailler dans un musée.

En France, les principaux recruteurs appartiennent à la fonction publique. L’INRAP emploie près de la moitié de ces professionnels. Un archéologue peut aussi être employé par une université, un musée, le CNRS ou le ministère des Affaires étrangères. Pour accéder à ces postes, il faut souvent être expérimenté et avoir déjà une longue carrière. Certaines entreprises privées recrutent également de façon ponctuelle pour des fouilles préventives sur de gros chantiers.