6 signes que vous êtes un quiet quitter sans le savoir
Le quiet quitting, ou le travail sans excès de zèle, est-il vraiment un phénomène nouveau ou sommes-nous déjà nombreux à le pratiquer à travers le monde sans le savoir ?

La démission silencieuse, ou quand les jeunes salariés lèvent le pied
Le terme de quiet quitting, que l’on peut traduire par démission silencieuse, est apparu sur Tik Tok au mois de juillet (40 millions de vues sous le hashtag #quietquitting) et fait les gros titres de la presse depuis plusieurs semaines. Il s’agit ni plus ni moins que de faire le strict minimum dans son travail, de faire les tâches pour lesquelles on est payé sans s’impliquer davantage. On ne démissionne pas mais on lève le pied.
Un mouvement qui est né à en réaction à ce qu’on appelle la hustle culture, ou la culture du burn out, qui prône le dévouement total à une sphère de sa vie, en général le travail. Or, une récente étude de Malakoff Humanis pointait du doigt le fait que 23% des jeunes salariés français jugent négativement leur santé mentale et que les arrêts de travail explosent chez les moins de 30 ans… (36% d’entre eux ont ainsi été arrêtés au mois de mars 2022 contre 18% pour l’ensemble des salariés). Selon l'une des dernières enquêtes Diplomeo, préserver sa santé mentale fait d'ailleurs partie du top 3 des priorités des 16-25ans. Rien d’étonnant donc à ce que le terme de quiet quitting soit né sur le réseau préféré des plus jeunes.
Depuis le Covid, de plus en plus de salariés ont le désir de ne plus laisser leur travail empiéter sur leur vie privée et sont à la recherche d’un meilleur équilibre entre vie pro et vie personnelle. A ce titre-là, le phénomène du quiet quitting est bel et bien le petit cousin de la grande démission. Et l’inflation vient d’ailleurs souffler sur les braises de cette nouvelle conception de la vie professionnelle : quand on a du mal à faire face à ses dépenses avec son salaire, on a moins envie de s’engager corps et âme dans son travail.
Plus fondamentalement, on peut aussi y voir une remise en cause du monde du travail par la jeune génération, qui souhaite tout simplement en finir avec ce qui n’est pas acceptable dans certaines formes de management et ce qu’ont pu subir leurs parents pour « faire carrière ». Les anglosaxons évoquent le terme de healthy boundaries, soit les saines frontières à mettre entre vous et votre travail pour aller bien mentalement. Des limites à ce que l’on choisit de tolérer ou non, dans sa vie pro comme dans sa vie perso.
On est alors en droit de se demander : se contenter de faire les tâches pour lesquelles votre employeur vous paye et tenter de vous prémunir contre l’épuisement professionnel, n’est-ce pas tout à fait normal et naturel ? Oui, vous êtes probablement des millions de quiet quitter sans le savoir !
6 signes qui font de vous un quiet quitter
Vous ne faites jamais d’heures supp’
Rien ne vous oblige légalement à en faire et vous ne comptez pas rester tard le soir uniquement pour montrer à votre boss votre investissement hors du commun. Vous faites votre travail (et vous le faites bien) durant les heures dédiées à cela, point final.
Vous ne lisez jamais un mail pro en dehors du boulot
D’ailleurs, vous n’avez pas enregistré votre boite mail pro ou votre outil de discussion instantanée sur votre téléphone ou ordinateur personnel ! Les coups de pression du dimanche soir et les mails « urgents » à 22h, très peu pour vous… Rappelons qu’en France, un employeur ne peut pas vous tenir responsable de ne pas répondre à un mail ou un appel professionnel en dehors de vos heures de travail, ce qui n’est pas forcément le cas dans les pays anglo-saxons.
Vous refusez de nouvelles missions
Vous n’avez pas été embauché pour ça et surtout, vous savez que vous ne serez pas payé plus pour effectuer cette tâche qui devrait être dévolue à un poste à part entière… Vous seriez presque tenté de dire à votre manager : « embauchez quelqu’un ou proposez-moi une augmentation, non ? »
Vous ne prenez pas d’initiatives
Vous n’avez pas un poste à responsabilité et aucun pouvoir de décision… alors à quoi bon ? Être pro-actif pour vous faire bien voir, sans aucune autre contrepartie, n’a pas vraiment d’intérêt à vos yeux !
Vous ne vous définissez pas par votre travail
D’abord la famille, puis les amis, vos hobbies… Et ensuite, loin derrière, votre travail. Vous n’avez d’ailleurs pas une ambition professionnelle démesurée, vous gagnez votre vie en travaillant honnêtement et cela suffit à votre bonheur… en dehors du travail !
Vous ne vous impliquez pas dans la vie d’entreprise
Les afterworks, les noëls d’entreprise, les clubs et associations, ça ne vous intéresse pas plus que ça ! Certains collègues vous traitent de rabat joie et votre manager s’étonne que vous n’appréciiez pas plus ces petits moments conviviaux. Vous avez simplement décidé de ne pas vous impliquer émotionnellement dans votre entreprise. Vous appréciez vos collègues mais vous ne ressentez pas l’impérieux besoin de devenir leur ami.
Crédits photo : Alex from the Rock/stock.adobe.com
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