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Être bien au travail

Quiet hiring : nouvelle tendance de fond ou jargon managérial ?

Par Hugo Diverres • Publié le

Vous pensiez en avoir fini avec les concepts « quiet quelque chose » ? Jamais deux sans trois !

Quiet hiring : nouvelle tendance de fond ou jargon managérial ?

Quiet quitting, quiet firing et maintenant quiet hiring… Vous n’avez toujours rien compris à ces néologismes à la sauce globish ? Commençons par le quiet quitting, concept qui a inondé les médias ces dernières semaines dont nous avons déjà parlé ici. Aussi appelée démission silencieuse, le quiet quitting consiste pour un salarié à faire la grève du zèle en se contentant d’effectuer le travail pour lequel on le paie. Révolutionnaire n’est-ce pas ? Un concept très médiatisé qui a rapidement engendré son double maléfique : le quiet firing. Cette fois, c’est l’employeur ou le manager qui pratique la grève du zèle vis-à-vis de son salarié pour le pousser à la démission : plus aucune mission, moins de travail, aucune reconnaissance… En somme, une réinvention de notre bonne vieille mise au placard à la française.

Et le quiet hiring dans tout ça ? Récemment mis à l’honneur par le média américain Inc.com, cette méthode du « recrutement silencieux » nous vient tout droit de la Silicon Valley. Explications.

Qu’est-ce que le « recrutement silencieux » ?

Le quiet hiring est une stratégie de recrutement utilisée par Google pour sélectionner et recruter les employés les plus performants : ceux qui n’hésitent pas à se dépasser et à aller au-delà de leurs missions seront promus en priorité au sein de l’entreprise. Le but est de placer les employés les plus brillants, zélés et ambitieux aux postes les plus stratégiques. En privilégiant ceux qui prennent déjà des initiatives ou prennent naturellement en charge des prérogatives allant au-delà de leur fiche de poste, l’entreprise s’assure que ces employés seront performants dès leur nouvelle prise de fonction, tout en s’évitant les erreurs de recrutement ou d’éventuels surcouts en formation.

Un véritable défi pour Google ; en 2019 comme le rapporte Les Echos, Google a reçu 3 millions de candidatures… pour 7 000 recrutements !

Un recrutement silencieux que le géant américain n’utilise pas seulement en interne mais aussi pour ses recrutements à l’extérieur. L’entreprise de Mountain View s’appuie notamment sur un comité d’embauche composé de cinq ou six employés de la firme qui examine chaque candidature selon cinq aspects clés, parmi lesquels les références internes et les lettres de recommandation. Le panel attribue une note à chaque dossier de candidature puis reçoit les candidats les mieux classés pour une série de trois entretiens. Un process à mi-chemin entre cooptation et recrutement traditionnel censé rationnaliser les process et faire diminuer les erreurs de recrutement.

Faut-il avoir peur du quiet hiring ?

A première vue, le quiet hiring serait une mauvaise nouvelle pour les quiet quitters, dont le comportement professionnel est à l’opposé de ces salariés impliqués que Google valorise. De là à dire que le recrutement silencieux est une tactique destinée à lutter contre le quiet quitting, il n’y a qu’un pas… Récemment, Mark Zuckerberg a fait pression sur les salariés de Meta en instaurant une pratique assez proche du quiet hiring. Il a annoncé que l’entreprise allait volontairement laisser des postes vacants tout en augmentant les attentes sur les indices de performance. L’objectif ? Evincer les employés incapables d’atteindre les nouveaux objectifs. Un exemple de quiet hiring qui frôle les limites d’un darwinisme social peu recommandable…

Car comme le rappelle Inc.com, de nombreux salariés ne sont pas ambitieux au point de vouloir gravir les échelons le plus vite possible et tous ne sont pas obsédés par la progression salariale ou l’extension de leur périmètre de missions. Et ça ne devrait pas poser de problèmes à qui que ce soit tant que chaque salarié est professionnel et impliqué dans les tâches confiées.

En allant faire un tour sur les réseaux sociaux, on peut d’ailleurs se rendre compte à quel point ce nouveau terme provoque des rires jaunes, à l’image de cet internaute sur Reddit : « Cela n’a rien de nouveau. C’est juste du vocabulaire de RH pour faire peur aux gens. Vous croyez vraiment que Google ne va pas dire qu’il promeut les « meilleurs et les plus brillants ? »

Et si le quiet hiring était la solution ?

D’autres voient dans le recrutement silencieux une belle opportunité pour les salariés ambitieux qui souhaitent « faire carrière » tandis que l’équilibre vie pro/vie perso ou la quête de sens semblent avoir le vent en poupe depuis la crise sanitaire.

Et si finalement le quiet hiring était LE juste milieu parfait ? Ceux qui veulent se contenter de faire leur job peuvent rester dans l’entreprise et continuer à vivre leur vie professionnelle comme il le souhaite - et c’est tant mieux-, ceux qui veulent progresser dans leur carrière, s’investir à 200% dans leur travail et avoir une importante progression salariale seront récompensés de leurs efforts - et c’est tant mieux aussi. D’un côté, personne n’a besoin de donner plus que ce qu’il ne peut ou veut, de l’autre, personne n’est menacé de se retrouver au placard, et à la fin, l’entreprise fait des bénéfices. Qui dit mieux ?

Crédits photo : Rawpixel.com/stock.adobe.com

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