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Quelles différences entre un psychiatre et un psychologue ?

Par Adèle Charrier • Publié le

Le premier a suivi des études de médecine, le second des études de psychologie, mais d’autres éléments les distinguent.

Quelles différences entre un psychiatre et un psychologue ?
Les deux professions se différencient par leur statut et leurs approches thérapeutiques.

Souvent confondus par leurs acronymes « psy », les psychologues et les psychiatres exercent pourtant deux métiers différents. Certes, ces professions possèdent des points communs, comme le fait de travailler pour améliorer la santé mentale des patients, d’être tenu au secret professionnel ou de faire partie du corps médical. Mais leurs approches thérapeutiques divergent, tout comme leur salaire, leurs études ou leur statut. Coup de projecteurs sur les différences qui distinguent les psychiatres des psychologues.

1. Leurs études

Première distinction notable : leurs études. Après le BAC, le psychologue suit un cursus universitaire de cinq ans. Il effectue d’abord une licence de psychologie généraliste, puis une spécialisation en master (psychologie de l’enfant et de l’adolescent, du travail, sociale, cognitive, neuropsychologie, etc), avant d’être diplômé. Lors de ses études, le psychologue est formé à différentes thérapies : cognitives, systémiques, comportementales, etc.

À l’inverse, le psychiatre est un médecin qui s’est spécialisé en psychiatrie. Il a donc suivi les six premières années communes aux études de médecine et quatre années de spécialisation, avant de pouvoir exercer sa profession.

2. Leurs approches thérapeutiques

Ce qui différencie plus précisément ces deux métiers, ce sont leurs approches thérapeutiques. Le rôle du psychologue est d’améliorer la santé mentale et le bien-être général de ses patients. Lors de ses séances, le thérapeute analyse les comportements humains et le fonctionnement psychique des individus, en étudiant leurs pensées, leurs sentiments, leurs émotions et leur environnement. A l’écoute de ses patients, il les aide à résoudre leurs problèmes psychologiques, via des méthodes d’entretiens, ou des techniques d’introspection. Il repère les facteurs déclencheurs de leurs troubles, et s’appuie sur des méthodes issues de la recherche en psychologie, pour les dissiper.

Le psychiatre, quant à lui, se concentre sur le diagnostic et le traitement des maladies mentales. Son approche thérapeutique est différente d’un psychologue, dans la mesure où il traite des problématiques et troubles généralement plus sévères. Son statut de médecin lui permet de prescrire des médicaments psychotropes (antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques, somnifères), ainsi que des arrêts de travail, ce que ne peut pas faire le psychologue. Les soins du psychiatre peuvent aussi passer par la parole et l’écoute, grâce à la psychothérapie, mais tous les psychiatres ne la pratiquent pas.

3. Les maux traités

Si leurs approches thérapeutiques divergent, c’est aussi car les deux praticiens ne règlent pas tout à fait les mêmes maux. Le psychiatre va prendre en charge les pathologies mentales lourdes et les troubles psychiatriques graves, tels que la paranoïa, la schizophrénie, l’anorexie, les psychoses ou les névroses liées à un traumatisme. Ce médecin s’occupe aussi des patients atteints d’addictions (alcoolisme, toxicomanie) ou de dépressions.

Le psychologue peut aussi intervenir sur ce type de profils, mais souvent en complément du suivi psychiatrique. Dans certains cas, le psychologue et le psychiatre accompagnent le même patient et travaillent en collaboration. Le psychiatre va alors coordonner les soins, et délivrer les médicaments, tandis que le psychologue va effectuer la thérapie.

À noter que dans les cas d’un risque suicidaire, c’est vers un psychiatre qu’il faut se tourner. C’est lui qui va évaluer le risque du passage à l’acte, et prévoir une hospitalisation si nécessaire.

Le psychologue, en revanche va davantage s’adresser à des personnes souffrant de légers troubles dépressifs, d’anxiété, de cauchemars, d’angoisses, de phobies modérées ou de burn-out (pour le burn-out, rappelons que le psychologue ne pourra vous délivrer d’arrêt de travail).

4. Leur salaire

Quatrième distinction : le salaire. De par son statut de médecin, le psychiatre possède, en moyenne, un salaire plus élevé qu’un psychologue. Il touche environ 3 300 euros brut par mois en début de carrière, et peut espérer atteindre jusqu'à 7 000 euros brut par mois avant de prendre sa retraite. Le salaire mensuel média d’un psychiatre est de 7292 euros en France. C’est ce que l’on apprend dans le panorama des salaires d’Hellowork.

A l’inverse, le psychologue commence généralement sa carrière autour de 2000 euros brut par mois. Sa rémunération peut monter jusqu'à 3500 euros en fin de carrière. Toujours d’après le panorama des salaires d'Hellowork, le salaire mensuel médian d’un psychologue s’élève à 2750 euros brut.

5. Leurs compétences et qualités

À quelque chose près, de nombreuses compétences sont similaires entre les deux professions, comme le sens de l’écoute, la résistance émotionnelle, la bienveillance, l’aisance relationnelle, l’attrait pour le contact humain, et la patience, car les thérapies et traitements peuvent durer plusieurs années.

Le psychiatre doit détenir d’autres aptitudes plus spécifiques liées à sa formation médicale et scientifique. Il est obligé d’être rigoureux pour établir les diagnostics, et posséder une bonne mémoire, par exemple pour se souvenir des contre-indications des médicaments.

L’esprit d’analyse et de synthèse est important dans les deux professions, pour comprendre les mécanismes psychologiques à l’œuvre et les remèdes nécessaires. Le psychologue comme le psychiatre doivent également faire preuve d’empathie envers leurs patients, et être solide psychologiquement.

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