Nouveau manager ? Apprenez à déléguer !

Si vous n’avez pas appris à déléguer sur le chemin vers votre nouveau poste de manager, il est vraiment (mais encore) temps de vous y mettre. 

Déléguer, c’est bon pour vous… et pour votre équipe 

Quand on s’imagine faire faire par d’autres des tâches qui nous incombent, on pense d’abord au gain de temps à la clé. À raison ! Un manager qui ne délègue pas va continuer à assumer les missions qui faisaient partie de sa précédente fonction, en y ajoutant celles de sa nouvelle fonction. Et quelque chose finira forcément par en pâtir : la qualité du travail, car le temps accordé à certaines tâches ne sera pas suffisant, l’engagement des collaborateurs, car la relation montrera des lacunes de confiance… ou votre santé mentale, car vous aurez du mal à boucler sereinement vos journées et vos semaines, y compris en empiétant sur votre vie perso. Et sans temps nécessaire à consacrer à vos tâches à plus forte valeur ajoutée, vous risquez de trouver votre nouveau rôle très frustrant.

Comment s’y prendre ?

Commencez par identifier les tâches à déléguer. Parmi toutes celles qui relèvent de votre équipe, quelles sont celles parfaitement adaptées à une délégation sereine ? Pour le bonheur et la performance de tous, il vous faudra faire matcher le niveau de difficulté des tâches au niveau de compétences de vos collaborateurs . Un profil avec des compétences fortes sur un sujet s’ennuiera vite si toute sa semaine se résume à des tâches répétitives ne nécessitant que très peu d’expertise. A l’inverse, confier des tâches exigeantes à un collaborateur qui n’a pas (ou pas encore) les moyens de la réaliser ne fonctionnera pas non plus.

Pour rappel, la matrice d’Eisenhower peut se révéler utile et vous aider à faire le tri dans les missions à déléguer : 

• Si la tâche est urgente et importante, faites-la
• Si la tâche est urgente, mais pas importante, déléguez
• Si la tâche n’est ni urgente et ni importante, essayez de vous en débarrasser 
• Si la tâche est importante et non urgente, vous pouvez la planifier pour la réaliser plus tard

Gardez cependant en tête que ce n’est pas une règle à suivre à la lettre, vous n’allez pas déléguer uniquement les tâches urgentes et non importantes à votre équipe. Elle risquerait de très rapidement vous faire savoir que cette organisation n’est pas tenable sur la durée.

Une fois votre cartographie suffisamment exhaustive, passez à la mise en pratique ! 

Des objectifs clairs (et les moyens de les atteindre) 

Premier impératif : définir des objectifs clairs et précis. Vos collaborateurs doivent également bien avoir en tête les échéances et les délais, ainsi que les ressources à leur disposition pour mener à bien leurs projets. Au moment de leur confier ces missions, soyez à l’écoute de leurs questions et attentifs à leur donner des réponses. Si vous ne savez pas précisément quels éléments apporter sur le moment, vous le ferez lors d’un prochain échange. Votre écoute active permettra aussi de repérer d’éventuels besoins de formation que vous pourrez assurer, confier à un autre collaborateur de l’entreprise ou externaliser.

Balisez aussi les différentes étapes de suivi : quelles réunions seront nécessaires ? Avec qui ? Il ne s’agit pas d’avoir une solution parfaite et clé en main dès le départ, mais d’avoir en tête une image globale et assez exhaustive des missions déléguées dans votre équipe. Vous pourrez ensuite améliorer vos pratiques au fil de l’eau !