Quel est le meilleur moment pour démissionner ?

Gabriel Attal a finalement présenté sa démission à son N+1, Emmanuel Macron, après plus d’une semaine de spéculations. En effet, certains s’attendaient à ce que cette annonce n’intervienne qu’à la rentrée, d’autres espéraient que l'intéressé quitte Matignon directement après l’annonce des résultats des législatives… On s’est donc posé la question qui a dû animer le futur ex-Premier ministre ces derniers jours : quel est le meilleur moment pour démissionner ?

Une fois la décision (vraiment) prise

Alors oui, il est possible de démissionner pendant ses congés payés. Mais ne serait-il pas préférable de prendre des vacances AVANT de passer à l’acte ? Démissionner de son emploi est tout sauf une décision anodine, et s’aérer l’esprit peut s’avérer utile pour prendre le recul nécessaire, évaluer les conséquences, en parler à ses proches, préparer l’après, etc…Quelle que soit la raison qui vous pousse à vouloir quitter votre job, il est essentiel de bien réfléchir et de planifier votre départ pour éviter tout regret ou imprévu.

… mais avant d’avoir complètement abandonné

Selon France Travail, la “démission silencieuse” ou quiet quitting (faire le strict minimum et ne plus s’impliquer dans son travail) serait pratiquée par plus d’un tiers des actifs en France. Alors si vous êtes angoissé à l’idée d’aller au bureau et que votre épanouissement personnel est étroitement lié à votre travail, peut-être serait-il souhaitable de démissionner avant d’en être totalement dégoûté ? En livrant une copie que vous jugez sommaire (voire médiocre), vous risquez d’écorner l’image que vous avez de vous-même, de lentement (mais sûrement) abîmer votre confiance en vous… et de perdre un temps précieux pour vous projeter dans un projet pro un peu plus excitant !

En ayant prévu l’après

Devriez-vous commencer à chercher un autre job avant de démissionner ? Très probablement ! La plupart des RH vous le diront : aussi cruel que cela puisse paraître, le candidat encore en poste a plus de chance d’être embauché que celui sans emploi. En touchant un salaire, vous vous mettez dans de bonnes conditions pour chercher le job de rêve et ne serez pas tenté de vous jeter sur le premier venu dans l’urgence de payer votre loyer. Sans compter que dans certains secteurs, notamment ceux qui font la part belle au réseau, rester en poste vous assure d’être au premier rang si un poste se libère chez vos fournisseurs ou vos clients… 

Après avoir acquis suffisamment d’expérience

Si votre santé n’est pas engagée, il est parfois plus judicieux d’attendre d’avoir accumulé suffisamment d’expérience à votre poste… pour mieux démissionner par la suite. Vous pourrez ainsi vous lancer dans de nouvelles recherches en ayant des skills et des projets concrets à présenter aux recruteurs. De plus, personne ne vous demandera pourquoi vous avez démissionné au bout de 3 mois… C’est d’autant plus vrai si vous quittez votre entreprise pour vous lancer en freelance sur le même poste : mieux vaut acquérir une expertise complète et être aussi autonome que possible avant de se jeter dans le grand bain !

Sans oublier de réussir sa démission

Après un mic drop, mieux vaut soigner sa sortie ! Renseignez-vous sur la durée à respecter pour le préavis, car celle-ci peut varier selon votre situation. En général, la durée de ce dernier figure sur votre contrat ou votre convention collective. Des dispositions particulières s’appliquent également pour certaines professions (journaliste, VRP, etc…). 

Enfin, assurez-vous d’en aviser, selon votre cas de figure, votre employeur, manager et / ou RH, en ayant bien préparé votre annonce. L’heure n’est pas aux règlements de comptes (vous pourriez encore avoir à traiter avec vos anciens employeurs dans votre vie professionnelle), affinez donc votre discours afin que vos adieux soient apaisés, constructifs et bienveillants.