Tous les inconvénients de l'intérim (et ses avantages)

L’intérim, ou travail temporaire, est idéal pour les professionnels à la recherche d’expériences courtes en entreprise. Il leur permet de bénéficier du statut de salarié en étant embauchés par une agence d’intérim, qui les met ensuite à la disposition d’une entreprise utilisatrice. Accès rapide à l’emploi, acquisition de nombreuses expériences, libre choix des missions : un intérimaire bénéficie d’avantages non négligeables. Mais ce type de contrat s’accompagne aussi de certaines contraintes.

Quels sont les inconvénients de l’intérim ? À l’inverse, quels sont ses points forts ? Hellowork pèse le pour et le contre.

Qu’est-ce que le travail en intérim ?

L’intérim consiste en la mise à disposition de travailleurs temporaires auprès d’entreprises ayant des besoins en personnel, par exemple pour le remplacement d’un de leurs salariés ou pour faire face à un accroissement momentané de leur activité.

Le travail temporaire fait intervenir une relation contractuelle tripartite entre :

• un salarié
• une agence d’intérim ou Entreprise de Travail Temporaire (ETT)
• une entreprise utilisatrice

L’intérimaire fait l’objet d’un recrutement par son agence d’intérim : il est considéré comme un employé à part entière de l’ETT et dispose donc de tous les avantages du salariat. Il est ensuite envoyé dans une entreprise utilisatrice pour effectuer une mission.

Le contrat d’intérim peut être conclu avec ou sans terme : sa date de fin n’est pas nécessairement indiquée. Une durée maximale est tout de même fixée par la loi, de 18 mois dans la plupart des cas, mais qui est variable en fonction de la nature de la mission.

Un délai de carence s’applique à la fin d’une mission d’intérim. Il s’agit d’une période minimale de temps pendant laquelle l’entreprise ne peut pas effectuer le recrutement d’un autre intérimaire ou salarié sur le même poste.

Les inconvénients de l’intérim pour le salarié

Le travail temporaire fait preuve de certaines limites, dont il faut prendre connaissance avant de se lancer.

Un manque de stabilité

L’un des principaux inconvénients de l’intérim est l’absence de sécurité de l’emploi. Contrairement à un CDI (Contrat à Durée Indéterminée), où le collaborateur bénéficie d’une stabilité sur le long terme, l’intérimaire est lié par des contrats courts et successifs, dont l’étendue dépend des besoins de l’entreprise utilisatrice.

Les salariés intérimaires ne savent donc pas exactement quand ils vont trouver une mission. Cette précarité peut les freiner dans la poursuite de certaines démarches administratives, comme l’obtention d’un prêt bancaire ou la location d’un logement.

Un revenu irrégulier

Qui dit missions temporaires, dit variabilité des revenus. En intérim, la rémunération dépend du nombre d’heures travaillées, ce qui peut entraîner des fluctuations importantes du salaire d’un mois à l’autre.

Les périodes d’intermission, où l’intérimaire n’effectue aucune prestation chez un employeur, peuvent impacter le budget du salarié, d’autant plus que ce dernier doit anticiper un éventuel délai avant le versement des indemnités de chômage, s’il en bénéficie.

Une intégration difficile en entreprise

L’intérimaire est par nature un travailleur temporaire, ce qui peut compliquer son intégration dans l’entreprise où il effectue sa mission. Cette dernière a une durée maximale de 18 mois, mais peut aussi être bien plus courte, par exemple dans le cadre du remplacement d’un poste.

Il arrive donc que le travailleur soit perçu comme un renfort ponctuel plutôt qu’un membre à part entière de l’équipe. Cela empêche son intégration parmi les collaborateurs, entrave la création de liens professionnels durables et peut nuire à son bien-être au travail.

Une progression professionnelle limitée

Si l’intérim permet d’acquérir une diversité d’expériences professionnelles, il offre des perspectives d’évolution de carrière plus réduites qu’un contrat classique. En raison de la durée limitée des missions, les entreprises investissent moins dans la formation et le développement des compétences des intérimaires.

En outre, les métiers concernés sont souvent opérationnels, avec moins d’opportunités de promotions vers des postes à responsabilités. L’évolution vers un CDD (Contrat à Durée Déterminée) ou un CDI dans l’entreprise utilisatrice est possible, mais elle dépend des besoins de la société et de sa politique de recrutement.

Les avantages de l’intérim pour le travailleur temporaire

L’intérim ne comporte pas que des inconvénients : ses points forts sont aussi nombreux !

Un accès rapide à un emploi salarié

Le principal avantage de l’intérim est sa réactivité : ce type de contrat permet d’obtenir rapidement une mission, parfois en seulement quelques jours. Les agences d’intérim proposent en effet aux candidats des offres accessibles sans expérience professionnelle, dans divers secteurs comme la logistique, l’industrie ou le commerce.

Le travail temporaire constitue donc une excellente porte d’entrée sur le marché du travail, notamment pour les personnes ayant immédiatement besoin d’un emploi. En outre, le contrat d’intérim permet de bénéficier des mêmes droits et avantages qu’un salarié et donc d’une protection sociale satisfaisante.

Une grande flexibilité

L’intérim offre une vaste liberté de choix aux salariés quant aux missions, à l’emploi du temps et à la durée du travail. Contrairement à un CDI, où les engagements sont à long terme, l’intérimaire peut choisir les prestations qui lui conviennent, en refuser certaines et s’organiser selon ses besoins.

Cette autonomie est idéale pour les profils souhaitant cumuler plusieurs expériences professionnelles, tester différents secteurs ou adapter leur poste à leur vie personnelle, par exemple s’ils sont étudiants ou ont une vie familiale prenante.

Des indemnités attractives

Si l’intérim peut entraîner une certaine précarité, il compense ce défaut par un avantage de taille : des indemnités spécifiques qui permettent d’accroître le salaire. À la fin de chacune de ses missions, l’intérimaire perçoit ainsi :

• une Indemnité de Fin de Mission (IFM), s’élevant à 10 % de son salaire brut
• une Indemnité Compensatrice de Congés Payés (ICCP) s’il n’a pas pu prendre l’intégralité de ses congés, qu’il cumule pendant sa mission comme un salarié classique

Ces primes permettent d’augmenter sensiblement la rémunération mensuelle, ce qui constitue un véritable avantage par rapport à un salaire fixe en CDI ou CDD. Si le travailleur effectue de nombreuses missions, ses perspectives de revenus peuvent ainsi être plus intéressantes que celles d’un salarié classique.

En outre, l’intérim ouvre des droits au chômage. En fonction du nombre d’heures et de jours travaillés, l’intérimaire peut toucher l’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE) pendant ses périodes d’intermission.

Un tremplin vers le CDI

Certaines entreprises utilisent l’intérim comme une période d’essai avant le recrutement d’un collaborateur en CDI. Un intérimaire qui fait ses preuves et s’intègre bien dans une équipe peut donc se voir proposer un contrat plus stable à l’issue de sa mission. Cette opportunité est intéressante pour les travailleurs souhaitant intégrer une entreprise sans passer par un processus de recrutement classique, par exemple pour tester différents métiers avant de s’engager sur le long terme.

Des agences d’intérim proposent également des CDI intérimaires, ou CDI-I, qui offrent une forme de stabilité. Grâce à ce contrat, le salarié intérimaire est rémunéré pendant chaque période d’intermission, ce qui lui procure une sécurité financière accrue.

Si l’absence de stabilité et la variabilité des revenus peuvent être des freins pour certains profils, le travail temporaire offre aussi une grande flexibilité, des expériences multiples et des indemnités attractives. À vous de choisir l’option qui vous convient le mieux pour construire sereinement votre avenir professionnel !