Comment ne pas être frustré dans son job à 45 ans ?

Pousser un soupir en arrivant à son poste de travail le matin et rêver d’une autre carrière ? C’est ce que feraient 63% des actifs de plus de 45 ans selon une étude réalisée par FLASHS pour L-Expert-Comptable. Passé la quarantaine, une majorité de salariés regrettent leurs choix de carrière. Pour vous éviter ce dur constat, on vous a listé quelques conseils.

Oser la prise de risque

15% des salariés séniors interrogés dans le cadre de l’étude estiment avoir été trop frileux dans leur parcours professionnel. 34% d’entre eux auraient d’ailleurs aimé suivre une voie différente ou explorer d’autres domaines au cours de leur vie professionnelle. Aussi, avant qu’il ne soit trop tard, n’hésitez pas à vous poser les bonnes questions. La période idéale semble être autour de la trentaine. Vérifiez si votre travail reste aligné avec vos valeurs de vie. Est-ce que vous appréciez toujours autant vos tâches quotidiennes ou ressentez vous de plus en plus de la lassitude ? Avez-vous envie de nouveaux défis ? N’avez-vous pas l’impression de sacrifier vos passions ou votre vie personnelle ? Evitez de vous trouver de fausses excuses, et si vous répondez par l’affirmative à l’une de ses questions, envisagez vraiment un changement dans les prochains mois.

Votre première étape ? Regardez les opportunités internes au sein de votre entreprise et parlez-en à votre manager et à vos collègues. Inutile de ronger son frein, dans son coin, sans en parler à personne. Deuxième étape, si vous voyez que rien ne changera dans votre entreprise, remettez-vous en alerte sur des offres disponibles dans votre secteur, et lancez-vous si l’une d’entre elles vous semble particulièrement attractive, vous avez tout à gagner !

Les signes qui doivent vous alerter : vous regardez l’heure plusieurs fois par jour, vous vous levez chaque matin sans aucune motivation, vous pensez plus souvent à vos prochaines vacances qu’à vos prochaines échéances professionnelles et vous n’avez pas évolué ou eu de nouvelles missions depuis près de 5 ans au sein de la même entreprise.

Consacrer du temps à sa vie personnelle et à ses passions

Le manque de temps pour sa famille ou ses activités extraprofessionnelles reste un regret fréquent surtout parmi les cadres et les professions intellectuelles supérieures. En effet, il est facile quand on est pris dans le rythme de la vie active de délaisser les activités sportives, culturelles ou associatives ou même de laisser de côté sa vie de famille. Mais votre implication dans votre travail ne doit pas se faire au détriment de votre bien-être. Pensez régulièrement à prendre des pauses pour avoir du temps pour vous, votre famille, vos amis. Une après-midi par mois par exemple. Ou si votre poste le permet, essayez un jour de vous fixer comme objectif de partir plus tôt. Ces congés même de courte durée vous permettront de déconnecter pour mieux vous concentrer à votre retour. Et, c’est aussi parfois en prenant du recul, que des idées nouvelles surgissent !

Les signes qui doivent vous alerter : vous avez l’impression que les mois filent à toute allure, vos proches vous manquent, vous ne vous souvenez plus la dernière fois que vous avez pris plus d’une semaine de vacances, vous avez abandonné une activité qui vous tenait à cœur faute de temps.

Rester vigilant sur les inégalités professionnelles

Selon l’étude, les femmes ressentent plus de regrets, jusqu’à un sentiment de gâchis à l’égard de leur vie professionnelle. L’une des principales causes de ces sentiments d’insatisfaction reste l’écart de salaire de 23,5% entre les hommes et les femmes dans le secteur privé. Aussi, sans tomber dans la paranoïa, veillez à ce que votre salaire ou votre évolution professionnelle soit similaire à celles de vos homologues masculins dans l’entreprise. Ne craignez pas d’évoquer clairement les questions de salaire avec votre manager, ou directement lors des entretiens d’embauche. Questionnez si nécessaire la grille d’évolution salariale de l’entreprise auprès des représentants du personnel si vous trouvez certaines décisions injustes.

Les signes qui doivent vous alerter : vos collègues masculins ont tous obtenu des promotions depuis que vous êtes au sein de l’entreprise, l’organigramme de la société montre que la majorité des managers sont des hommes.

Réfléchir à la bonne répartition des tâches domestiques et familiales

Votre vie personnelle ne doit pas affecter votre vie professionnelle, et c’est surtout valable quand vous avez des enfants. Les chiffres montrent que les enfants sont des facteurs d’accroissement des inégalités salariales. Ainsi l’écart homme-femme n’est que de 6,1% pour les salariés sans enfants mais il passe la barre des 12% dès le premier enfant. Aussi, dans votre vie personnelle, veillez à une répartition à peu près équitable des tâches domestiques et familiales. Vous allégerez votre charge mentale et éviterez de manquer une réunion très importante parce que votre enfant est malade ou que vous devez l’accompagner à une activité extrascolaire. Votre conjoint(e) peut aussi s’en occuper.

Les signes qui doivent vous alerter : vous avez l’impression que la charge familiale et domestique repose uniquement sur vous et cela freine la réalisation de votre travail, vous restez dans ce job parce que les horaires sont pratiques pour votre vie de famille, votre temps partiel ne vous convient plus car cela impacte trop votre pouvoir d’achat.