Les salariés des centres d'appels Free en grève après l'arrêt du télétravail
Les grévistes dénoncent la fin d’un « acquis social ».

Un retour en 100% présentiel
Les centres d’appel de Free Réseau Marseille, Bordeaux et Paris, étaient en grève hier lundi 9 décembre, pour protester contre l’annonce soudaine de l’arrêt du télétravail pour les employés des centres d’appel. Comme beaucoup d’entreprise, le géant du réseau avait conservé cette organisation après la crise du COVID, autorisant ses employés à travailler de chez eux 2 jours par semaine… Jusqu’à l’annonce soudaine (le 28 novembre pour le 9 décembre) d’un retour au présentiel.
Une mesure qui rappelle évidemment Amazon, Google, Zoom ou plus récemment Ubisoft. L’entreprise française avait elle aussi rappelé ses salariés au bureau au moins 3 jours par semaine, et avait fait face à une levée de boucliers de la part des organisations syndicales. Dans le cas de Free, les employés sont appelés à réinvestir les bureaux du lundi au vendredi, et sont invités à faire une croix sur le télétravail.
On le sait, le PDG de Free Xavier Niel n’a jamais été un fervent défenseur du télétravail : « En tant que créateur de Free, une marque qui vous vend des abonnements de télécommunication pour que vous puissiez travailler depuis chez vous, je suis mal placé pour vous dire que le problème c’est que vous n’allez plus au bureau. Pourtant, à mon sens, c’est effectivement un énorme problème ». déclarait-il en mai 2023 devant un parterre de professionnels du business. « On n’a jamais réussi à faire de grandes choses sans être ensemble ! »
“Raisons de cybersécurité”
Ce n’est pourtant pas un problème de synergie qui est pointé par la direction pour justifier la fin du télétravail. En effet, l’entreprise a subi une cyberattaque fin octobre, causant le vol de données de 19 millions de clients. En cause : le VPN d’un collaborateur, vraisemblablement en télétravail.
Selon une salarié et représentante CGT du centre d'appel Free de Marseille « Il serait tout à fait faisable de sécuriser ces réseaux-là pour permettre aux salariés de continuer à faire du télétravail ». Elle ajoute, au micro de France 3 Régions : « Pourquoi les salariés devraient-ils payer le prix d’une faille de sécurité qui relève de la direction ? ».
Au-delà de la raison invoquée par la direction, Mohamed Ennourine, délégué syndical CFTC, déplore, toujours à France 3, la fin d’un « acquis social qui a apporté beaucoup de confort aux collaborateurs dans leur vie privée comme professionnelle ».
Un plan social déguisé ?
Autre fait pointé par la CGT : trois centres d’appel touchés par cette mesure ont vu leur équipe réduire progressivement, et certains salariés étant envoyés dans des “Free Proxy”, de petits bureaux ne comptant qu’une dizaine de postes, que Xavier Niel considère comme « le futur du service abonné ». La CFTC parle d’une diminution des effectifs de moitié en quatre ans.
Quelques semaines auparavant, la direction avait déjà commencé à rétropédaler sur le télétravail : les salariés ayant des préconisations médicales se sont vu supprimer le jour de télétravail supplémentaire qu’on leur avait auparavant accordé. Les grévistes voient en l’annonce du 28 novembre un moyen de réduire les effectifs, notamment en poussant certains employés à la démission, notamment ceux pour qui le télétravail est plus qu’un confort.
- X
Sur la même thématique
Préparez-vous à
décrocher votre job !
155 000
CV lus en moyenne chaque jour, soyez le prochain à être vu !
soyez visible auprès des recruteurs
901 726
offres en ce moment, on vous envoie celles qui collent ?
soyez alerté rapidement
Toutes les offres d’emploi
- Paris
- Lyon
- Toulouse
- Marseille
- Nantes
- Bordeaux
- Strasbourg
- Rennes
- Lille
- Montpellier
- Nice
- Aix-en-Provence
- Dijon
- Grenoble
- Reims
- Annecy
- Angers
- Nanterre
- Tours
- Metz
- Accueil
- Média de l'emploi
- Suivre l'actu de l'emploi
- Les salariés des centres d'appels Free en grève après l'arrêt du télétravail
{{title}}
{{message}}
{{linkLabel}}