Plus de la moitié des femmes envisagent une reconversion professionnelle
Les envies de changement de carrière sont très fortes parmi les salariées, surtout chez les plus jeunes et les plus précaires. C’est ce que révèle l’étude IFOP pour Garance & Moi, cabinet spécialisé dans l’accompagnement des carrières féminines.

Stress et manque de perspective au cœur des frustrations
Près de 57% d’entre elles rêvent de reconversion selon l’étude IFOP- Garance et Moi dévoilée par France Info hier. Les femmes les plus jeunes et les femmes en contrat précaire sont celles qui envisagent le plus une reconversion. 67% des 25-34 ans envisagent un changement de carrière et 74% des salariées en CDD.
Seul ¼ des femmes interrogées se disent pleinement satisfaites de leur travail. Parmi les motifs d’insatisfaction, le stress arrive à la première place. 56% des femmes se déclarent sous pression dans leur travail. Le manque de possibilité d’évolution et le manque de reconnaissance se placent en deuxième et troisième position dans les motifs d’insatisfaction. Près de la moitié des femmes interrogées disent aussi réfléchir à une reconversion à cause d’une souffrance au travail.
Un dilemme entre sécurité et mobilité pour les femmes
Même si elles en rêvent, faire le grand saut dans une nouvelle vie reste compliqué pour de nombreuses femmes. La précarité des emplois féminins et la gestion du foyer pèsent encore trop souvent sur les carrières. Selon l’étude, la peur de l’avenir et le manque d’inspiration sont les principaux freins à la reconversion. Pour la chargée d’étude, Chloé Tegny, le « vécu professionnel est plus dégradé physiquement et psychologiquement chez les femmes à cause de la précarité de l’emploi qui concerne davantage la population féminine salariée, 80% des emplois à temps partiel sont occupées par des femmes et leurs niveaux de rémunération sont inférieurs ». Contrairement aux hommes, les femmes vont plus souvent privilégier la sécurité et la stabilité.
« Au-delà de la contrainte financière, du stress et des problèmes de santé au travail que l’on rencontre plus chez les femmes, la gestion du foyer et la parentalité constituent aussi des freins supplémentaires à la reconversion féminine. Elles accordent un poids plus important à la sécurité de l’emploi par rapport aux hommes » note Chloé Tegny. C'est là le paradoxe. Même si elles sont souvent moins bien bien payées, 42% des femmes n’osent pas tout quitter à cause de contraintes financières ou temporelles. D’ailleurs, la recherche d’une meilleure flexibilité horaire et d’un meilleur équilibre vie professionnelle/vie privée sont moteurs de leurs envies de reconversion. Dans leur futur métier, les femmes aimeraient dans l'idéal pouvoir concilier épanouissement personnel et professionnel. Et 68% d'entre elles souhaiteraient aussi avoir plus de responsabilités grâce à cette reconversion.
Crédits photo : Farknot/stock.adobe.com
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